À propos

Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l'époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes. Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l'homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n'a pas seulement postulé l'infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l'autre homme (l'étranger, le " sous-homme ", le " pédéraste "...). Historiquement, ce mythe a ainsi légitimé la minoration de la femme et l'oppression de l'homme par l'homme. Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits nostalgiques déplorent une " crise de la virilité ". Les masculinistes accusent le féminisme d'avoir privé l'homme de sa souveraineté naturelle. Que leur répondre ? Que le malaise masculin est, certes, une réalité, massive et douloureuse, mais que l'émancipation des femmes n'en est pas la cause. La virilité est tombée dans son propre piège, un piège que l'homme, en voulant y enfermer la femme, s'est tendu à lui-même. En faisant du mythe de la supériorité mâle le fondement de l'ordre social, politique, religieux, économique et sexuel, en valorisant la force, le goût du pouvoir, l'appétit de conquête et l'instinct guerrier, il a justifié et organisé l'asservissement des femmes, mais il s'est aussi condamné à réprimer ses émotions, à redouter l'impuissance et à honnir l'effémination, tout en cultivant le goût de la violence et de la mort héroïque. Le devoir de virilité est un fardeau, et " devenir un homme " un processus extrêmement coûteux. Si la virilité est aujourd'hui un mythe crépusculaire, il ne faut pas s'en alarmer, mais s'en réjouir. Car la réinvention actuelle des masculinités n'est pas seulement un progrès pour la cause des hommes, elle est l'avenir du féminisme.


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  • Auteur(s)

    Olivia Gazalé

  • Éditeur

    Robert Laffont

  • Distributeur

    ePagine

  • Date de parution

    12/10/2017

  • EAN

    9782221145401

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    422 Pages

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  • Poids

    1 408 Ko

  • Entrepôt

    ePagine

  • Support principal

    ebook (ePub)

  • Version ePub

    3.0.1

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Olivia Gazalé

  • Pays : France
  • Langue : Francais

Diplômée de Sciences-Po Paris et titulaire d'un DEA de philosophie, Olivia Gazalé a été pendant cinq ans professeur de philosophie et de culture générale en classes préparatoires (Intégrale, lycée Sainte-Barbe). Depuis 1997 elle est présidente (et l'une des conférencières) des Mardis de la philo. Depuis 1998, elle est également maître de conférences à Sciences-Po Paris en philosophie politique. Elle a collaboré deux ans à Philosophie magazine. Je t'aime à la philo est son premier livre.

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