L'Arabe du futur, une jeunesse au Moyen-Orient (1978-2011) est une série de bande dessinée en six tomes, écrite et dessinée par Riad Sattouf.
Vendue à plus de 3 millions d'exemplaires et traduite en 23 langues, elle raconte l'enfance et l'adolescence de l'auteur, fils aîné d'une mère française et d'un père syrien. L'histoire nous mène de la Libye du colonel Kadhafi à la Syrie d'Hafez Al-Assad en passant par la Bretagne, de Rennes au cap Fréhel.
Ce sixième tome couvre les années 1994-2011. C'est le dernier tome de la série.
Gueule cassée de 14, Édouard Roux trouve refuge dans l'atelier de la sculptrice animalière Jeanne Sauvage. Elle lui redonne un visage et l'introduit dans le milieu des artistes de Montmartre.En échange, Édouard lui fait découvrir la majesté du plateau du Vercors et l'histoire du dernier ours qu'il a vu tué quand il était enfant. Au coeur du Cirque d'Archiane, il lui dévoile la Dernière Reine et incite Jeanne a créer le chef d'oeuvre qui la fera reconnaître.Dans la veine des grands romans feuilletons du 19e, La Dernière Reine croise les destins du dernier ours du Vercors et d'Édouard Roux gueule cassée de 14.Comme précédemment dans Le Loup, homme et animal se confrontent dans un récit puissant, mêlant questionnements écologiques, féminisme, histoire d'amour et histoire de l'art.
Simon, un jeune anglais de 14 ans un peu rondouillard, est constamment l'objet de moqueries de la part des jeunes de son quartier, et il est recruté pour toutes sortes de corvées. Un jour où il fait les courses pour une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui révèle quels vont être les gagnants de la prestigieuse course de chevaux du Royal Ascot. Simon mise alors secrètement toutes les économies de son père sur un seul cheval, et gagne plus de 16 millions de livres. Mais quand il revient chez lui, Simon trouve sa mère dans le coma et la police lui annonce que son père a disparu. Étant mineur, Simon ne peut pas encaisser son ticket de pari. Pour ce faire, et pour découvrir ce qui est arrivé à sa mère, il doit absolument retrouver son père. Au terme d'une aventure riche en péripéties et en surprises, Simon, l'éternel perdant, deviendra un gamin très débrouillard.
La couleur des choses de l'auteur suisse Martin Panchaud bouscule les habitudes des lecteurs et lectrices de bandes dessinées ; le livre est intégralement dessiné en vue plongeante sans perspective et tous les personnages sont représentés sous forme de cercles de couleurs. La couleur des choses oscille entre comédie et polar avec une technique graphique surprenante, mêlant architecture, infographies et pictogrammes à foison, qui font de ce roman très graphique un livre étonnant et captivant.
Sillonnant Paris jour et nuit au volant de sa BMW à crédit, Nathan enchaîne les courses Uber pour subvenir aux besoins de ses frères et soeurs. Faisant littéralement corps avec son GPS, Nathan plonge dans un vide assourdissant quand son portable tombe en panne. Suite à un accident, Annie, sa dernière cliente, lui propose de partir vivre en forêt avec Zoé et Etienne au fin fond de l'Alaska.
Dès 1850, les jeunes amérindiens étaient internés de force dans des pensionnats catholiques pour les assimiler à la nation américaine. En 1900, la population des natifs en Amérique du Nord avait diminué de 93%. La plupart étaient morts de nouvelles maladies importées par les colons, d'exterminations subventionnés par l'état, et lors des déportations. Georges est un jeune Lakota élevé par le pasteur qui administre sa réserve. Acculturé, le jeune garçon oublie peu à peu ses racines et rêve d'un futur inspiré du modèle américain, en pleine expansion. Il va croiser la route de Little Knife, amérindien froid et violent à la recherche du meurtrier de sa mère. Accompagné de ses deux comparses, celui-ci arrache Georges à sa vie et l'embarque dans son périple. Au fil de leur voyage, l'homme et le garçon vont s'ouvrir l'un à l'autre et trouver ce qui leur est essentiel : l'apaisement de la colère par la transmission de sa culture pour l'un et la découverte de son identité et de ses origines pour l'autre.
Sept ans après 23 h 72 (Prix Réal-Fillion), l'énigmatique Blonk est de retour et nous propose un récit campé au Moyen-âge, où il est question d'obscurantisme et d'intolérance.
Bastien, un jeune homme tiraillé entre sa loyauté envers son père et sa soif de connaissance, vit dans un monde où la curiosité intellectuelle est synonyme de sorcellerie. C'est avec Sidonie, que les villageois suspectent d'avoir signé un pacte avec le Diable, qu'il partage le plus d'atomes crochus. Si Bastien se pose tant de questions, c'est aussi parce qu'il cherche à élucider le mystère de ses propres origines.
Poisson à pattes est le fruit de sept années de travail au cours desquelles le style visuel unique de Blonk s'est précisé et raffiné. Mais le plus étonnant, c'est de constater à quel point les préoccupations de l'auteur sont toujours d'actualité. Ce récit d'un pessimisme tranchant nous rappelle toute la cruauté dont l'humanité est capable lorsqu'elle se bute aux limites de son propre entendement. Poisson à pattes est une fable tragique dont les enjeux intemporels paraissent plus pertinents que jamais.
L'ancien leader du célèbre groupe Herzog est de retour dans sa ville natale après avoir juré de ne plus jamais y remettre les pieds.
Dans cette bourgade où le temps semble s'être arrêté, trois adolescents partagent leur temps entre le skatepark et la salle de répétition, rêvant de connaître un jour le même succès que celui d'Herzog en son temps. Une nuit, des événements étranges ont lieu dans la forêt avoisinante. La suspicion des habitants se porte alors sur Willie, « l'original » du village.
Les lecteurs et lectrices les plus fidèles d'Atrabile connaissent bien Jason, auteur norvégien dont nous avions publié le cultissime Attends... il y a plus de vingt ans déjà. Depuis, Jason n'a cessé d'essaimer des titres, chez Atrabile ou d'autres éditeurs, creusant son sillon avec une belle constance, sans se soucier des modes. Dans la vingtaine d'histoires qui composent Au-dessus l'odyssée, les mondes se rencontrent, partent sens dessus-dessous et se mélangent dans de folles et improbables hybridations: Spock se prend pour Foujita, Le Prisonnier visite Kafka, les oeuvres de Joyce et Tarantino fusionnent, Moïse fait face à Alain Delon, Sartre se prend pour Travolta, et l'on croise encore, pêle-mêle, Perec (en détective privé), Athos, Frida Kahlo, Van Gogh, Sinatra, Lemmy, Zappa, Bukowski, dans des univers qui lorgnent tour à tour du côté de Dostoïevski, Ed Wood ou des EC Comics. Avec une économie de moyen exemplaire, un sens de la narration et de l'ellipse manifeste et un humour froid et pince-sans-rire, Jason - qui semble connaître tous les rouages de la fiction - démonte, malaxe, retourne et détourne toutes ces références, s'amuse comme un fou, et nous avec. Merveilleux !
Anita, Rex et Sandra galèrent pour trouver leur place dans le milieu professionnel. Ils rêvent d'une certaine qualité de vie, d'un job passionnant dans la dernière start-up en vue ou bien d'une consécration dans la sphère artistique. Mais, confrontés à la dure réalité d'un monde, ils devront faire autrement et survivre. S'ils ne souffrent pas d'un burn-out, c'est le bore-out qui les tue à petit feu, et tout ça pour gagner quelques cacahuètes. Perte du sens, aliénation, c'est l'escalade de la frustration. Ces trois-là vont devoir se battre, même si leurs outils sont plus ou moins douteux. Pour cela, ils seront accompagnés par le Dr S. Sharifi, une psy aux méthodes un peu spéciales. Sera-t-elle capable d'aider ses patients à retrouver un équilibre entre leur vie privée et leur professionnelle?? Rien n'est moins sûr. Avec Work-Life-Balance, sa quatrième bande dessinée, Aisha Franz nous plonge dans la dure réalité des jeunes travailleurs d'aujourd'hui. Elle y exploite le ton absurde et plein d'ironie qu'on lui connait. Tout y est : la désillusion des rêves au profit du libéralisme, le culte et l'optimisation de soi, les rapports de force sur un lieu de travail qui se veut pourtant inclusif et horizontal, l'ubérisation, la société du tout numérique et la difficulté de ne pas s'oublier.
Combien de temps survivrez vous sous terre ? Dans un futur proche, deux jeunes femmes tentent à tout prix d´échapper à leur destin en fuyant la prison souterraine dans laquelle elle vivent depuis de trop nombreuses années. Ambiance post apocalyptique forte, grand méchant charismatique, héroine attachante, suspense et action seront au rdv de cet énorme roman graphique de 600 pages réalisé sur plus de 5 ans. Une histoire digne des grands films d´action des années 90 !
"On ne peut pas harceler les gens pour qu'ils partent.
Il y a des limites à ne pas dépasser.
Au début des années 2000, la crise financière et économique marque profondément la société coréenne. Dans ce contexte douloureux, un militant syndical à la fois idéaliste et pragmatique, le charismatique Gu Go-shin, mène des combats difficiles mais nécessaires au sein d'une petite agence-conseil de défense des travailleurs. Son chemin croise celui d'un jeune cadre d'une grande rectitude morale, Lee Su-in, ancien militaire révolté par les pratiques de son employeur, un grand groupe français implanté en Corée. Ensemble, ils se battent pour la création d'une section syndicale dans l'entreprise.
Avec ce sixième et ultime volume, la chronique palpitante de ce conflit acharné connaît enfin son dénouement - et il n'est pas sans surprises... Passionnant récit des luttes sociales au quotidien, Intraitable revisite, par le biais de la fiction, l'histoire de l'implantation - finalement ratée - de Carrefour en Corée. Une histoire universelle, qui met en relief les dérives récurrentes des multinationales. Dans un style dynamique et élégant, Choi Kyu-sok relate comment les sociétés, malgré leurs contradictions internes, peuvent trouver l'énergie de leur résister.
Traduit du coréen par Lim Yeong-hee avec la collaboration de Catherine Biros" "Choi Kyu-sok est considéré comme l'un des plus brillants représentants de la bande dessinée d'auteur coréenne. Entre satires sociales, récits d'apprentissage et chroniques incisives de la modernité, il a signé à ce jour une dizaine d'oeuvres, one shots, séries ou collectifs, parfois d'inspiration autobiographique. On le connaît en France depuis le milieu des années 2000, avec la traduction de Nouilles Tchajang (Kana/Made In) et des recueils L'amour est une protéine et Le Marécage (Casterman/Hanguk).
Intraitable a été la première série de Choi Kyu-sok à paraître en français. Elle a fait l'object d'une adaptation audiovisuelle en Corée, sous la forme d'une série télévisée en douze épisodes de Kim Suk-yoon."
Ça y est?! Michel et Béa ont quitté le tumulte de la ville et habitent désormais à la campagne dans une petite maison reculée. Si Béa a dû trouver du boulot au supermarché bio, Michel continue quant à lui ses reportages radiophoniques. Ainsi, il retourne de temps en temps à la civilisation pour retrouver ses vieux amis, si ce n'est pas eux qui viennent à lui pour profiter du cadre champêtre. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'à l'arrivée des «?convois exceptionnels?». En attendant la construction d'un pont sur la départementale voisine, de gigantesques yachts sont transportés sur des camions qui empruntent les petites routes des alentours. Accidents, embouteillages à n'en plus finir, déviations saugrenues et imposantes dégradations de la chaussée : ça gronde au village, mais le maire fait la sourde oreille. C'en est trop pour Michel qui s'improvise journaliste d'investigation pour élucider les causes de cette absurde situation. L'industrie navale n'avait qu'à bien se tenir. La fin, les moyens, tout ça... est le quatrième épisode de la série incarnée par Michel, le personnage fétiche de Pierre Maurel qui lui offre ici une aventure «?grand format?». Le changement de décor lui a fait le plus grand bien : la bravoure semble être au rendez-vous. Même s'il ne suffit d'un rien pour voir ressurgir le râleur invétéré, Michel est toujours sauvé par son incroyable bonhomie. Et, c'est pour ça qu'on l'aime.
Grand moment d'angoisse pour Carol au sein du vaisseau de croisière Bron-825: Carol se réveille seul, désespérément seul. Où est passé tout l'équipage, et plus particulièrement sa femme, Sonia? Pour tromper la solitude, et parce que son esprit commence sérieusement à chavirer, Carol entame un dialogue avec Frank, ou du moins son cadavre congelé qu'il a retrouvé dans un frigo médical du vaisseau... Un cadavre plutôt sympathique qui servira aussi de réserve de nourriture à un Carol de plus en plus tourmenté, et à l'aune d'une transformation lente mais irréversible, en attendant un éventuel sauvetage. Récit de science-fiction surprenant, La Voix de Zazar marie habilement suspense, épouvante et humour loufoque, et passe ainsi, avec la plus grande fluidité, d'un registre à un autre. Geoffroy Monde, sans jamais s'égarer, revisite habilement un grand mythe fantastique tout en nous faisant visiter les méandres d'un esprit dérangé et schizophrène, le tout dans un décor futuriste qui mélange éléments familiers et insolites. C'est drôle, rythmé, malin, plein d'invention, et tout simplement passionnant à lire de bout en bout.
Boris est au pouvoir et Simone, qui le déteste, fulmine. Toujours aussi habitée, l'ancien bras droit et ex-secrétaire d'Aglaé est bien décidée à contrer ce fils despotique et misogyne qui s'est imposé à la tête du pays en le faisant sombrer dans l'alcool et la misère. Pour cela, elle va créer le grand projet de sa vie : L'INSTITUT DES BENJAMINES. Avec Rita, sa fidèle assistante, elles kidnappent les petites filles croisées sur leur chemin et les séquestrent dans un pensionnat caché au fin fond d'une forêt. Simone (qui se fait appeler "Le Directeur") impose à ses disciples une éducation stricte sans aucun libre arbitre. Devenues adultes, les Benjamines formeront une armée rebelle et redoutable qui réalisera le fantasme de leur maîtresse à penser : renverser le dictateur. Mais une fois encore, l'avenir du pays Marylène est incertain. Qui, désormais, s'emparera de la couronne ? Cinquième volume de la série «Les Contes du Marylène», L'INSTITUT DES BENJAMINES est la suite directe de BORIS L'ENFANT PATATE. Le titre est inspiré du roman de Robert Walser L'Institut Benjamenta, où l'on suit Jacob von Gunter qui a quitté sa famille aisée pour entrer dans un pensionnat où l'on apprend qu'une chose : obéir sans discuter. Dans ce nouveau livre, Anne Simon met le personnage misandre Simone Michel au premier plan et raconte comment l'exercice du pouvoir peut pousser une femme révoltée à l'excès et à la déraison.
Ayant laissé derrière eux la ville emmurée et obtenu la voiture de Jûichi l'informateur, Maru et Kiruko partent en direction du centre d'Ibaraki de l'institut scolaire Takahara, où Kiruko tombe sur Robin Inazaki. Mais les retrouvailles tant attendues ne se passent pas comme prévu...
À l'école, tandis que les élèves accueillent quinze nouveaux arrivants, l'accouchement de Tokio se passe sans accroc. Cependant, la responsable projette de prendre part à une opération de transfert cérébral pour prolonger sa vie. Et les enfants doivent maintenant faire face à l'arrivée d'un jour fatidique qui pourrait bien changer le cours des choses !
Dans une atmosphère lourde, accentuée par des lavis marrons et des fonds charbonneux, une société s'écroule lentement sous le coup de la pénurie de metax, un mystérieux matériau enfoui qui leur a autrefois valu le prestige.
Les paysages, rendus lunaires par les cicatrices causées par les incessantes fouilles minières, sont le théâtre d'une série de tragédies : des attentats terroristes envers le royaume, des exécutions secrètes, et un étrange virus faisant apparaître des étoiles dans les yeux de ses victimes...
Pendant que l'ingénieur en charge de l'extraction du metax essaie désespérément de trouver de nouvelles pistes, l'homme de main du roi, tire les ficelles pour servir la cupidité de celui-ci et les rebelles tentent au mieux de protéger leur secret.
Avec ses compositions et son découpage cinématographiques, Antoine Cossé nous transporte dans un univers suffocant où les routes sinueuses semblent ne jamais mener nulle part. Cette atmosphère est accentuée par une narration tout en déliés et une ambiance sonore graphiquement très appuyée. Metax est une oeuvre sombre, romantique et poétique, une exploration de la cupidité, de ses conséquences et de la possibilité de s'en échapper.
Faites connaissance avec une galerie de personnages impressionnante.
KHAT est un artbook qui nous offre le meilleur du « character design » d'un artiste de grand talent, qui a travaillé sur de très nombreux jeux vidéo et bandes dessinées. Chaque page présente un ou plusieurs personnages dans des styles fortement inspirés des univers fantasy ou urbains qui sont ses mondes de prédilection.
Sous l'oeil hautain d'un chat impassible, l'auteur avance, hésitant, essayant - vainement - d'échapper aux affres de la Création pour trouver le chemin du succès ! Pendant ce temps, l'éditeur travaille d'arrache-pied sur de nouveaux concepts : poésie pratique ; théories conspirationnistes de plages ; classiques résumés pour lecteurs pressés ! Le libraire, lui, tient bon la barre entre les avalanches de cartons et les demandes impossibles de son alter-ego infernal : le lecteur. Et les bibliothécaires ? ils poussent leur chariots, sans bruit, seuls à savoir qu'ils dominent dans l'ombre ce petit monde qui s'agite en vain. À grands coups de diagrammes abscons, de schémas absurdes et de strips hilarants, c'est le grand portrait du petit monde du Livre que Tom Gauld nous brosse ici, avec humour, finesse et intelligence ! Moins tatoué qu'Augustin Trapenard mais pas moins drôle que Bernard Pivot, Tom Gauld est publié chaque semaine dans le cahier littéraire du Guardian et il s'est imposé, en quelques années, comme l'un des auteurs incontournables du monde Anglo-saxon. Avec ce nouvel album, il nous offre de quoi réveiller notre rentrée littéraire... Lectrices, lecteurs, amoureux des livres de tout poil : voici votre nouveau livre de chevet !
Après avoir exploré dans Fun Home et C'est toi ma maman? les figures complexes de son père et de sa mère, c'est à la recherche d'elle même qu'Alison part avec ce nouvel ouvrage. Et où mieux se trouver que dans cette passion pour les sports violents, ineptes ou dangereux qui la pousse depuis l'enfance vers les derniers modèles de sneakers, tatamis, skis de fond, moutain bikes et autres instruments de torture? Mais plus Alison se cultive physiquement, plus sa psyché semble lui faire obstacle. C'est donc du côté des philosophies orientales et des poètes romantiques et transcendantalistes des siècles passés, de Coleridge à Jack Kerouac, que notre exploratrice traque l'illumination. En artiste virtuose et athlète qui-ne-rajeunit-pas, elle parvient à la conclusion que le secret de la force surhumaine ne réside pas dans la vie au grand air et les abdos en plaquette de chocolat, mais plutôt dans le fait d'accepter sa dépendance aux autres, cruciale à la survie mentale. Comme dans toute son oeuvre, humour, culture, introspection et profondeur de vue entrent en fusion pour faire de ce Secret de la force surhumaine une pierre de plus dans le jardin zen d'Alison Bechdel et une nouvelle pépite du roman graphique.
Charlie est né en laboratoire à la suite d'expérimentations génétiques, d'un père humain et d'une mère chimpanzé ; il est un « humanzee ». Spécimen unique, Charlie est recueilli et élevé en famille par un couple formé par un scientifique spécialiste des primates et par une avocate. 15 ans plus tard, Charlie le humanzee intègre le lycée et il fait la rencontre d'une jeune fille du nom de Lucy. Pourtant, l'arrivée de Charlie dans la communauté humaine va créer une onde de choc. Bien vite, les implications de son existence secouent la société américaine et, au-delà, suscite des questions au niveau mondial... Entre des activistes vegan radicaux qui veulent en faire leur emblème et les bien-pensants qui estiment qu'il est la preuve vivante des dérives de la science, Charlie, qui incarne l'évolution malgré lui, va se retrouver au centre de bien des enjeux ! Lui qui aspire juste à avoir la vie la plus normale possible... On a hâte de savoir quelles réponses l'intelligence particulière de Charlie va trouver face aux terribles difficultés qui se présentent à lui !
Je vais les bouffer. Bouffer. Jusqu'à satiété !Comment Gin Gotô a-t-elle assise son emprise sur Kuge ? La réponse se trouve dans sa jeunesse triste et pleine d'ambition, plusieurs décennies en arrière.
Traversant Bruxelles-City d'un pas hésitant, ignorant les conseils d'un vieux sage, B cherche A. Garçonne, venue en calèche, sourde aux avertissements d'une comparse de voyage, A cherche B. A l'Hôtel Métropolis, A se cacherait sous le doux nom d'Incartade. B, enchaîné à un poteau, capturé par des Indiens de cinéma, ne peut que la voir s'échapper à l'horizon. Leur quête se poursuit jusqu'à ce qu'ils se retrouvent, s'abandonnant ensemble dans une profonde intimité, ouvrant la voie à un amour intense, absolu. Dans ces pages somptueusement réalisées, dans une mise en couleur directe à l'encre, un couple se cherche, se forme et cherche à se donner forme. Après La volupté, ou C'était le bonheur, Blutch célèbre la rencontre amoureuse, dans une romance traversée par un sentiment d'urgence, vécue sur un rythme haletant.
Dystopie floraleDans ce monde sans espoir ni lumière naturelle, la société place toutes ses attentes dans la transfloraison, un procédé qui permet de métamorphoser les êtres humains en végétaux.Après leur opération, les individus ont deux ans avant de devenir une sanctiflore, une plante à part entière.Toshiro,le héros,vit dans une grande pauvreté. Ilopte pour cette transformation irréversible.Comment passera-t-il ses dernières années de vie en tant qu'homme?
Au fond de la forêt équatoriale, dans le palais de T'Zée, la rumeur enfle. Le vieux dictateur aurait été tué. Alors que le pays s'enfonce dans le chaos d'une guerre civile, les membres du clan présidentiel vivent les derniers moments d'un régime corrompu qui disparaît. Le destin d'Hippolyte, fils de T'Zee, croise une ultime fois celui de Bobbi, la jeune épouse du dictateur porté disparu : se révèle alors un amour impossible et monstrueux. Dans la touffeur de la nuit africaine, voici le crépuscule d'un pays imaginaire, magistralement raconté par Appollo et Brüno.