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Jacques Viot
-
Poèmes de guerre : le cher déluge ; tu ne peux mourir sans moi/formose
Jacques Viot
- Nouvelles Editions Place
- 2 Octobre 1997
- 9782858932481
La publication des textes de Jacques Viot, pour la plupart inédits, permet de redécouvrir une figure clef du mouvement surréaliste, injustement oubliée, une personnalité magnétique et voilée, un aventurier mystérieux aux multiples visages : poète, courtier d'art, explorateur, photographe, collectionneur d'art primitif et naïf, auteur de romans policiers, journaliste, scénariste, mais surtout une oeuvre trop longtemps restée accrochée aux rochers de l'oubli, singulière dans son genre d'autobiographie poétique et romancée.
A la lecture des poèmes de guerre de Viot, immanquablement on songe aux Lettres de guerre d'un autre Jacques V, également nantais, figure mythique et fondatrice du mouvement surréaliste. Une lecture comparée de leurs textes respectifs, aujourd'hui possible grâce à cette édition, révélerait une même révolte animée d'accents désabusés mais vifs : pareillement ces deux oeuvres portent en elles la gestation du Surréalisme.
Rédigée entre 1924 et 1928 durant la période surréaliste de leur auteur, la trilogie poétique de Viot se fait parfois rimbaldienne, emprunte au lyrisme d'Apollinaire, mais se ponctue également de fragments d'écriture automatique. En ce sens, ces textes forment un maillon de la chaîne poétique de la Modernité qu'il est particulièrement intéressant d'exhumer.
Patrice Allain -
Militer aujourd'hui
Spyros Franguiandakis, Pascal Viot, Jacques Ion
- Autrement
- 4 Février 2005
- 9782746706064
Militer. Ce verbe a-t-il encore un sens dans le monde d'aujourd'hui, déserté, rappelle-t-on à l'envi, par les grandes idéologies qui structuraient, hier encore, notre espace politique ? En dépit des augures qui, à intervalles réguliers, annoncent la fin des militants, on s'engage encore aujourd'hui, mais peut-être plus comme hier. De l'écologie à l'humanitaire, de la mobilisation des malades à celle des chômeurs et des « sans », par delà la diversité des causes, se dessine un objectif commun : faire évoluer les choses à court terme. Autrement dit, l'action immédiate est devenue centrale, et modèle les formes d'organisation : les militants se mobilisent dans des opérations « coups de poing », font du bruit, médiatisent leurs causes pour obliger la sphère politique à parer à l'urgence, à changer le droit. Car l'idéal d'un avenir meilleur n'a pas forcément disparu. Oui, militer a encore du sens aujourd'hui, d'autant qu'on s'engage rarement pour une seule cause : on peut être syndicaliste, adhérent d'un parti politique et membre d'ATTAC, manifester avec les comités de chômeurs et s'attaquer aux OGM, se battre avec les Restos du coeur ou se mobiliser contre le SIDA ; et s'investir différemment dans chacun de ces lieux. Le verbe militer se conjugue désormais au pluriel. Les auteurs de cet essai dressent un état des lieux des formes de l'engagement, s'intéressant prioritairement à la façon dont on est militant aujourd'hui, au comment plutôt qu'au pourquoi. Une enquête précise et éclairante, qui bat en brèche nos idées toutes faites sur un monde qui serait promis au désenchantement.