Christian Biet
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Les Miroirs du Soleil : Le roi Louis XIV et ses artistes
Christian Biet
- Gallimard
- 29 Novembre 2000
- 9782070535293
L'éclat du roi Louis XIV et de ses artistes est indissociable des années 1660-1690. Époque de faste, époque brillante, située entre les troubles de la Fronde et le déclin du royaume, ces trente années d'absolutisme ont marqué la conscience nationale : c'est le «Grand Siècle». Autour du jeune souverain qui conquiert son droit à exercer seul son pouvoir, qui réunit ses artistes, et se regarde au travers de leurs oeuvres musicales - avec Lully -, picturales - avec Le Brun et Mignard -, littéraires - avec les odes et les tragédies -, une culture monarchique se constitue. Parallèlement, comme en miroir, ou en regard, d'autres courants s'intercalent, philosophiques, libertins, réformés, qui résistent à l'établissement d'un pouvoir absolu sur les arts et les lettres, le contestent, ou l'évitent. À côté des grands noms, des Corneille, des Racine, des Molière ou encore La Bruyère, Sévigné et La Fayette, Christian Biet nous fait découvrir, le temps d'un livre, les diverses mouvances et facettes de la littérature et des arts du «Siècle de Louis XIV».
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« Je sais ce que je vaux, et crois ce qu'on m'en dit », écrit Corneille, en 1637. Ce fils de notables rouennais est le premier professionnel de la littérature. Brillant dans ses comédies (La Place royale, Le Menteur), altier dans ses tragédies (Horace, Cinna, Nicomède), grand amateur de complexités dans ses intrigues (L'Illusion comique, Héraclius), il sait aussi parfaitement représenter, dans son théâtre, les chassés-croisés amoureux et financiers (La Veuve, La Suivante), les méandres de la politique (Sertorius, Othon), les dangers des passions (Médée, Rodogune) ou les combats de l'honneur et du coeur (Le Cid, Suréna). Mais Corneille est encore un excellent technicien en matière de poésie religieuse (L'Imitation de Jésus-Christ), de billets galants et d'odes à la gloire des grands qui le protègent. Bourgeois anobli veillant à ses intérêts, ce Normand virtuose s'installe au tout premier plan de la scène littéraire parisienne, s'oppose, puis s'allie à Molière, tente de résister au succès de Racine, plie parfois devant le pouvoir, mais sait toujours se battre pour ses droits.
Christian Biet brosse le portrait d'un homme de lettres sûr de lui, un éditeur scrupuleux de ses textes, un poète, un dramaturge dont l'oeuvre a traversé les siècles.
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Transparences du passé : Les théâtres de la catastrophe (XVIe-XVIIe siècles/XXe-XXIe siècles)
Christian Biet
- PU de Rennes
- Le Spectaculaire - Arts De La Scene
- 30 Novembre 2023
- 9782753593404
Comment le théâtre a-t-il fait en France après les guerres de Religion qui ont ensanglanté le XVIe siècle? Comment s'est-il emparé de la violence inscrite dans la mémoire du chaos juste passé? Par quels effets frappants saisit-il le public ? Par quels détours le raisonne-t-il ?
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1. La tragédie antique 2. La tragédie au XVIe siècle et au début du XVIIe siècle 3. Le spectacle tragique au XVIIe siècle 4. L'esthétique de la distance 5. Impact politique et tragédie française de l'âge classique 6. Corneille et Racine 7. La tragédie au XVIIIe siècle
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Théâtre de la cruauté et récits sanglants en France XVIe-XVIIe siècle
Christian Biet
- Bouquins
- 11 Mai 2006
- 9782221103425
C'est ainsi : nous prenons parfois plaisir à voir et à lire les horreurs du monde. L'actuel succès des films gore témoigne de ce penchant mais la représentation du sang et de la cruauté n'a rien de nouveau. Au tournant des XVIe et XVIIe siècles, la France est en charpie : le terrible bain de sang des guerres de Religion a marqué les esprits et le calme relatif du règne d'Henri IV n'empêche pas la mémoire des violences passées. De nouveaux auteurs, s'adressant à de nouveaux publics, ont ainsi, en France, la liberté d'inventer d'étonnantes formes littéraires. Alexandre Hardy, le plus prolifique des auteurs dramatiques du XVIIe siècle, et de nombreux dramaturges normands mettent le crime en honneur et la rime à l'horreur sur les échafauds de théâtre : ici, on ne se cache pas hors scène pour tuer. François de Belleforest, François de Rosset, Jean-Pierre Camus publient des recueils d'" histoires tragiques " qui deviennent, et pour longtemps, de véritables best-sellers, catalogues de récits de viols, de meurtres, de nez coupés, d'yeux crevés, de coeurs mangés et de toutes sortes de catastrophes. Cette littérature qui n'a pas froid aux yeux pose aussi des questions essentielles : qu'est-ce que l'acte d'un régicide ? qui est cet Autre qu'on assassine ?
Ce volume, Décaméron sanglant de romans à sensations et de pièces à frissons, réunit plus de cent " histoires tragiques " et une dizaine de tragédies particulièrement saisissantes. Elles bouleversent l'idée que l'on peut avoir du XVIIe siècle et font ressurgir une partie de notre histoire littéraire longtemps niée, aussi moderne que le théâtre de Shakespeare ou que les récits sadiens. Leurs héros, s'ils ne sont pas des saints, n'en incarnent pas moins, à leur manière, une légende non plus " dorée " mais " écarlate ". -
Don Juan, mille et trois récits d'un mythe
Christian Biet
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 13 Mars 1998
- 9782070534494
Qui est ce don juan dont l'histoire, depuis près de quatre siècles, hante la littérature et la morale de l'occident ? un héros impie, qui séduit les femmes à tour de bras, défie la société et ses institutions, la famille, la religion, dieu, la mort, et qui, toujours puni, le paie de sa vie ? les premières pièces de théâtre qui lui sont consacrées présentent l'aventure d'un homme qui s'affronte aux valeurs intangibles, représentées en dernier recours par une statue.
Tirso de molina titre le trompeur de séville et le convive de pierre (vers 1625), mettant les deux protagonistes sur un pied d'égalité -mais il se trouve que le trompeur est vaincu ! molière insiste sur l'instant de la rencontre : dom juan ou le festin de pierre (1665) ; mozart, sur les jeux dangereux du pouvoir et de la séduction : don giovanni (1787). devenu un mythe, don juan sert toutes les causes et tente bien des humains.
Christian biet, qui lui porte un intérêt certain, vous fera découvrir ce que ce provocateur n'est sans doute pas ce qu'on croit !.
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Oedipe en monarchie - tragedie et theorie juridique a l'age classique
Christian Biet
- Klincksieck
- 22 Juin 1994
- 9782252029565
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Droit et litterature sous l'ancien regime ; le jeu de la valeur et de la loi
Christian Biet
- Honore Champion
- Lumiere Classique
- 1 Février 2002
- 9782745305923
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Le siecle de la lumiere, 1600-1715
Christian Biet
- Ecole Normale Superieure De Lyon
- 1 Avril 2002
- 9782902126408
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Qu'est-ce que le théâtre ?
Christian Biet, Christophe Triau
- Folio
- Folio Essais
- 26 Janvier 2006
- 9782070300365
Le théâtre est d'abord un spectacle et un genre oral, une performance éphémère, la prestation d'un comédien devant des spectateurs qui regardent, un travail corporel, un exercice vocal et gestuel, le plus souvent dans un lieu particulier et dans un décor particulier. Il n'est pas nécessairement lié à un texte préalablement écrit ni publié. Pour comprendre ce qu'est le théâtre, et particulièrement pour saisir ses évolutions les plus récentes, il convient donc de toujours mêler les points de vue qui le constituent - les spectateurs, les metteurs en scène, les dramaturges, les scénographes, les régisseurs, les acteurs, les auteurs, les lecteurs enfin. Car le jeu du théâtre n'a cessé, depuis les origines, de mobiliser des individus historiquement, socialement, hiérarchiquement, topologiquement hétérogènes. L'histoire longue révèle que les choix des lecteurs, des auteurs, des acteurs et des spectateurs ont considérablement varié et se sont, dans une même période, généralement opposés. C'est aujourd'hui évident : après un «âge d'or» du genre dramatique, le retournement contemporain d'un théâtre sans illusion veut que le metteur en scène donne au spectateur quelques matériaux à partir desquels ce dernier devra créer son propre point de vue. La situation du théâtre contemporain - une phase parmi d'autres - se saisit dans une perspective qui mobilise les histoires de l'architecture, de la littérature et de la voix, de la représentation et de l'écriture, des esthétiques et des idéologies, du statut des acteurs et de l'économie des loisirs. Une approche en quelque sorte à l'image de certaines pièces : totale.
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Malraux : La création d'un destin
Christian Biet, Jean-Luc Rispail, Jean-Paul Brighelli
- Gallimard
- 4 Décembre 1987
- 9782070530298
L'histoire de la vie de Malraux n'est pas seulement ce «misérable petit tas de secrets» qui serait le lot, à l'en croire, de toute biographie. C'est l'aventure d'un homme-Janus, dandy pilleur de temples, dilettante sans diplômes et écrivain reconnu à 30 ans maître du roman contemporain sans en avoir publié un seul dans les quarante dernières années de son existence, compagnon de route des communistes et ministre de la V? République, grand admirateur de Mao et du général de Gaulle. C'est aussi l'histoire d'un homme-Protée, capable de s'insinuer dans l'intimité des plus grands, et d'en faire ses créatures, prestidigitateur de l'histoire de l'Art, inventeur des maisons de la culture, scénographe inspiré des rites républicains. Malraux aura vécu sa vie comme un roman, mieux qu'un roman, de Bondy la Grise à l'enfer vert du Cambodge, de Teruel la Rouge aux maquis du Périgord noir, des ors du Palais-Royal aux drapeaux tricolores du Panthéon.
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Alexandre Dumas ou les aventures d'un romancier
Christian Biet, Jean-Luc Rispail, Jean-Paul Brighelli
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard : Serie Litteratures
- 21 Novembre 1986
- 9782070530212
Dandy génial, écrivain prolifique, historien chevronné, amoureux célèbre, amateur d'art éclairé, journaliste à la plume alerte, dramaturge de talent, voyageur infatigable, Alexandre Dumas fut tout cela. Un de ces hommes rares à qui leur époque colle si parfaitement à la peau ou qui s'identifient si totalement à elle qu'ils en deviennent un emblème. Alexandre Dumas est une figure absolue du XIXe siècle. Personnage haut en couleur, polyvalent complet qui ne se prenait pas pour autant pour un spécialiste en tout, celui qui eut assez d'ironie sur lui-même pour dire «L'histoire est un clou auquel j'accroche mes romans» connut avec Le Comte de Monte Cristo puis avec Les Trois Mousquetaires un succès populaire rarement égalé par un écrivain de son vivant.
Christian Biet, Jean-Luc Rispail et Jean-Paul Brighelli endossent les habits d'Athos, de Porthos et d'Aramis, pour retracer, en un récit magistral et enlevé, l'aventure d'une vie qui s'apparenta à une oeuvre, et celle d'une oeuvre qui ressemble à une vie.