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Gérard Genette
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Figures I Rassemble dix-huit études de notes critiques écrites entre 1959 et 1965. A travers des sujets aussi divers que Proust et Robbe-Grillet, Borges et l'Astrée, Flaubert et Valéry, le structuralisme moderne et la poétique baroque, mais liés ici par un réseau continu d'implications réciproques, une question reste constamment posée : elle porte sur la nature et l'usage de cette étrange parole réservée (tout à la fois offerte et retenue, donnée et refusée) qu'est la littérature.
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POETIQUE : palimpsestes ; la littérature au second degré
Gérard Genette
- Points
- Points Essais
- 19 Novembre 1992
- 9782020189057
Un palimpseste est un parchemin dont on a gratté la première inscription pour en tracer une autre, qui ne la cache pas tout à fait, en sorte qu'on peut y lire, par transparence, l'ancien sous le nouveau. On entendra donc, au figuré, par palimpsestes (plus littéralement : hypertextes), toutes les oeuvres dérivées d'une oeuvre antérieure, par transformation ou par imitation. De cette littérature au second degré, qui s'écrit en lisant, la place et l'action dans le champ littéraire sont généralement, et fâcheusement, méconnues. On entreprend ici d'explorer ce territoire.
Un texte peut toujours en lire un autre, et ainsi de suite jusqu'à la fin des textes. Celui-ci n'échappe pas à la règle : il l'expose et s'y expose. Lira bien qui lira le dernier.
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Les analyses de littérature amorcées dans Figures I se poursuivent ici dans deux directions principales, qui en quelques points se croisent ou se rejoignent : théorie du récit, poétique du langage. Certains de ces carrefours, ou repères, se nomment « Baroque », Balzac, Princesse de Clèves, « Stendhal », Recherche du temps perdu, d'autres : espace du texte, récit et discours, arbitraire et motivation, langage indirect. Critique et théories littéraires et leur articulation féconde : irréductibles et complémentaires, à la recherche d'une nouvelle poétique.
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« Comme le suggère sans doute un titre dont la constance ne doit (presque) rien à la paresse, on trouve ici des pages aussi diverses par leur âge que par leurs thèmes. Leur propos est d'esthétique en général, de poétique en particulier, de musique parfois, de peinture souvent, mais le plus spécifique en apparence y a souvent trait au plus universel. Leur disposition, quoique nullement aléatoire, n'exige aucun respect de la part du lecteur, qui s'en affranchira même assez pour négliger, s'il veut, telle ou telle étape : sauter des pages est un droit qu'on acquiert avec chaque livre, et qu'on ne saurait exercer avec trop d'ardeur, puisque - l'étymologie nous l'assure - lire, c'est choisir, et donc, bien évidemment, ne pas lire. Quelques-uns de ces objets pourtant - Stendhal, Proust, Venise - insistent, et signent.» G.G.
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Les cinq études qui composent ce volume forment une suite rigoureuse qui est un essai de méthode « appliqué » à la Recherche du temps perdu.
« Comme toute oeuvre, comme tout organisme, la Recherche est faite d'éléments universels qu'elle assemble en une totalité singulière. L'analyser, c'est donc aller non du général au particulier, mais bien du particulier au général. Ce paradoxe est celui de toute poétique, sans doute aussi de toute activité de connaissance, toujours écartelée entre ces deux lieux communs incontournables, qu'il n'est d'objets que singuliers, et qu'il n'est de science que du général ; toujours cependant réconfortée, et comme aimantée, par cette autre vérité un peu moins répandue, que le général est au coeur du singulier, et donc - contrairement au préjugé commun - le connaissable au coeur du mystère. » G. G.
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Ce volume réunit deux " essais de méthode " : Discours du récit, contenu en 1972 dans Figures III, et Nouveau discours du récit, publié en 1983. Le second présente une mise à jour théorique du premier, à la lumière des commentaires qu'il a suscités, et des avancées de la recherche qui en sont résultées. Elaborés à partir d'une étude rigoureuse du régime narratif de la Recherche du temps perdu, ces deux ouvrages complémentaires sont aujourd'hui largement considérés comme fondateurs d'une des disciplines majeures de la poétique : la narratologie, ou analyse structurale des formes et des procédés du récit, particulièrement dans le champ de la fiction littéraire.
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Il s'agit ici de seuils du texte littéraire, ou paratexte : présentation éditoriale, nom de l'auteur, titres, dédicaces, épigraphes, préfaces, notes, interviews et entretiens, confidences plus ou moins calculées, et autres avertissements en quatrième de couverture.
Car les oeuvres littéraires, au moins depuis l'invention du livre moderne, ne se présentent jamais comme un texte nu : elles entourent celui-ci d'un appareil qui le complète et le protège en imposant un mode d'emploi et une interprétation conformes au dessein de l'auteur. Cet appareil, souvent trop visible pour être perçu, peut agir à l'insu de son destinataire. Et pourtant, l'enjeu en est souvent considérable : comment lirions-nous l'Ulysse de Joyce s'il ne s'intitulait pas Ulysse ?
Cette étude se veut donc une incitation à considérer de plus près ce qui, si souvent, règle en sous-main nos lectures : Attention au paratexte !
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Fiction et diction - precede de introduction a l'architexte
Gérard Genette
- Points
- 2 Janvier 2004
- 9782020631808
Théorie des genres et des oeuvres, statut de la fiction, variance des régimes narratifs, fonction sémiotique du style : par ces voies diverses mais convergentes, les études de poétiques ici réunies s'efforcent de définir à nouveau frais ce que l'on a appelé, voici déjà quelques décennies, la littérarité - c'est-à-dire la dimension artistique des textes, quels que soient leur mode de présentation ou leur critère d'admission au rang des " oeuvres " par une instance de lecture, individuelle ou collective.
Où l'on voit la question rituelle qu'est-ce que la littérature ? se dissoudre, et peut-être se résoudre, en celle-ci : qu'est-ce qui fait d'un texte un objet esthétique ?
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Ce volume réunit sept textes tirés de Figures IV et de Figures V. Écrits et publiés après L'OEuvre de l'art, ils en précisent et en justifient le propos, qu'ils prolongent en une interrogation d'ensemble sur la relation esthétique en général, l'art et la littérature en particulier, et le rapport qui s'y manifeste entre les genres et les oeuvres - dont une mérite un détour et un hommage particulier : celle de Chateaubriand. Un mode de création inclassable ou transversal, le comique, jusqu'ici - depuis la perte du légendaire Traité d'Aristote - dédaigné ou négligé par les poétiques classiques et modernes, y fait son apparition sous ce titre stimulant : « Morts de rire ».
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Un Gérard Genette inattendu, plein d'humour, qui regarde son passé et son époque avec tendresse et lucidité. " Bardadrac ", c'est le mot-chimère jadis inventé par une de ses amies pour désigner le fouillis de son grand sac à main. Autant dire qu'on trouve de tout dans ce livre : réflexions sur la société contemporaine, ses discours, ses stéréotypes ; souvenirs d'enfance, d'adolescence, et d'une jeunesse marquée quelques engagements politiques ; évocation de quelques grandes figures intellectuelles, comme Roland Barthes ou Jorge Luis Borges ; goût des villes, des rivières, des femmes et de la musique, classique ou jazzy ; rêveries géographiques ; considérations sur la littérature et le langage, avec un éclairage corrosif du dialecte des médias ; et d'autres surprises.Dans cet abécédaire enjoué et souvent ironique, l'auteur des Figures se place à l'intersection du Dictionnaire des idées reçues de Flaubert, des Chroniques de Vialatte et du Je me souviens de Perec. Un livre revigorant, dont la composition invite à la promenade et à la cueillette.
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Dans ce nouveau livre convergent deux séries d'écrits de Gérard Genette : celle, critique et « théorique », conduite de Figures (1966) à Métalepse (2004), et celle, plus directement personnelle, ouverte depuis 2006 par une « suite bardadraque », et dont le présent ricochet prolonge l'allure vagabonde, entre diction et fiction, réflexion et recréation. Deux « pièces jointes » viennent attester, chacune à sa manière, du sens et de la portée de cette double filiation.
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Le roi louis-philippe demanda un jour à arago, directeur de l'observatoire: " entre nous, êtes-vous bien sûr que cette magnifique étoile se nomme véritablement sirius ? " cette question pertinente, qui vaut aussi bien, par exemple, pour le chien ou la vertu, a été agitée pendant plusieurs siècles.
L'une des réponses est que le nom " véritable " (socrate dit: " naturellement juste ") de chaque chose, personne, étoile, etc. , lui convient parce qu'il lui ressemble, et que sirius étincelle au lexique autant qu'au firmament. mimologiques explore quelques textes inspirés par cette heureuse croyance, et qui composent, depuis platon, un genre littéraire méconnu.
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Revue poétique : nouveau discours du récit
Gérard Genette
- Seuil
- Revue Poetique
- 1 Novembre 1983
- 9782020066273
Depuis la publication, en 1972, de figures iii, l'étude des structures et techniques narratives s'est largement développée dans le monde entier sur la base de ce que gérard genette avait proposé comme "discours du récit".
Après dix ans de réflexion, l'auteur revient ici sur ses traces, proposant à la fois une relecture critique de son essai de méthode, et le bilan d'une décade de recherches en narratologie - en particulier sur le terrain crucial des rapports entre choix de mode ("point de vue") et de voix ("personne"), qui déterminent l'essentiel d'une situation narrative. bien au-delà du modèle initial demandé à la recherche du temps perdu, il ouvre l'enquête à tous les possibles du récit passé, présent et à venir, convaincu avec borges que tout livre concevable, voire inconcevable, doit se trouver sur quelque rayon inconnu de l'infini littéraire.
"que vaudrait la théorie, demande-t-il, si elle ne servait aussi à inventer la pratique?" de sorte que ce nouveau discours du récit est aussi un discours en attente de nouveaux récits: "les critiques n'ont fait jusqu'ici qu'interpréter la littérature, il s'agit maintenant de la transformer".
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« Comme l'indique son titre, ce petit livre met un point final à la suite bardadraque qui l'a précédé, selon une fonction d'« examen » auto-critique et dans un après-coup plus ou moins tardif, que la tradition classique assignait comme définitive. La sagesse populaire, qui craint à juste titre les suppléments inutiles et les promesses en l'air, dit en pareil cas : « N'épiloguons pas ». Je vais donc épiloguer un peu, mais pas trop, dans un autre désordre à bâtons rompus et sous le signe paradoxal de la convergence des temps, sans éviter quelques détours à fins de repentirs ambigus, d'aggravations provocantes ou de diversions hasardeuses, et non sans anticiper parfois, mais pas de beaucoup, on verra bien quoi.
Gérard Genette »
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Après Bardadrac et Codicille, l'auteur livre avec Apostille le troisième volume de son abécédaire personnel. Une succession de souvenirs et de pensées qui se bousculent entre un point de vue politique, une rêverie musicale ou un avis littéraire - Flaubert, Stendhal, Proust ont une place de choix et viennent scander ce récit à tiroir.Tout est servi avec délicatesse et élégance quand il s'agit des autres et avec dérision ou pudeur quand il s'agit de soi-même. L'humour n'est pas en reste et s'inscrit comme un des dénominateurs communs de ces petites chroniques parfois nostalgiques et souvent incisives.
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* Publication originale en deux volumes : Seuil, 1994 et 1997.Comment une
oeuvre d'art le devient-elle ? Qu'est-ce qui conduit le spectateur à la
considérer comme telle ? Deux questions parmi beaucoup d'autres qui guident la
réflexion de l'esthétique depuis longtemps. Avec L'oeuvre de l'art, Gérard
Genette a renouvelé profondement ce domaine et livré une analyse magistrale,
nourrie par un dialogue avec les thèses de Nelson Goodman et d'Arthur Danto,
qui reste inégalée en langue française. * Gérard Genette est notamment l'auteur
de Figures I, II, III, IV, V, et plus récemment de Bardadrac et Codicille. Tous
ses livres sont parus au Seuil.
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Sinuant à travers des thèmes aussi variés que les fonctions de la critique, la Poétique d'Aristote, la cathédrale gothique, la comédie américaine, l'Esthétique de Hegel, le western classique, le jazz, la série télévisée, le réalisme et le romanesque, le détail et l'exception, le comique et le tragique, l'humour et l'ironie, Vermeer, l'art moderne et contemporain, les Mémoires d'outre-tombe, ce volume évoque à sa façon, volontairement rhapsodique, la relation, toujours instable ou ambiguë, entre les oeuvres et les genres, littéraires et autres. Ses rubriques désignent des séquences plus ou moins continues de pages plus ou moins autonomes, et diversement enchaînées, avec ou sans transition. Davantage qu'un saut d'objet, chaque césure marque un suspens d'écriture et suggère à la lecture une pause à durée variable, entre soupir et point d'orgue.
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Revue poétique : métalepse ; de la figure à la fiction
Gérard Genette
- Seuil
- Revue Poetique
- 2 Janvier 2004
- 9782020601306
La rhétorique classique définissait la métalepse comme la désignation figurée (métonymique) d'un effet par sa cause, ou vice versa , et plus spécifiquement la métalepse "de l'auteur" comme une figure par laquelle on attribue au poète le pouvoir d'entrer en personne dans l'univers d'une fiction dont, comme auteur, il est bien la "cause", comme lorsqu'on dit que Virgile "fait mourir Didon" au IVème Livre de l'Énéide , en feignant de croire qu'il a lui-même allumé le bûcher de la reine de Carthage. De ce qui n'était guère qu'une façon de parler, la narratologie moderne s'est autorisée, depuis quelques années, pour explorer sous ce terme les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes : entre l'acte narratif et le récit qu'il produit, entre celui-ci et les récits seconds qu'il enchâsse, et ainsi de suite et dans tous les sens.
''''''''''' Dans Figures III' et Nouveau Discours du récit , Gérard Genette avait rapidement évoqué ces divers types de pratiques transgressives. Il leur consacre ici une étude plus frontale et plus approfondie, qu'il étend maintenant au champ beaucoup plus vaste des divers arts "représentatifs" , comme la peinture, le théâtre, le cinéma, la télévision... Il montre comment les figures sculptées d'un bouclier peuvent s'animer et prendre la parole, comment un tableau peut quitter son cadre, un personnage sortir de la scène ou traverser l'écran, comment un romancier au travail peut voir son bureau envahi par les "formes vaporeuses" de ses héros, et comment il peut lui-même encombrer, tel Gulliver à Lilliput, tout le vaste paysage de son roman. D'Homère à Giono, de Sterne à Calvino, de Pirandello à Woody Allen, les artistes ont rarement résisté à cette tentation de mettre en scène et en jeu les moyens et les effets de leur représentation du monde, et d'entraîner leurs propres lecteurs et spectateurs dans le vertige qui résulte de cette sorte de mise en abyme.
''''''''''' Par sa composition capricieuse et souvent digressive, ce petit volume nous attire à son tour dans le tournoiement, tantôt désinvolte, tantôt inquiétant, des diverses fantaisies créatrices que désigne désormais le terme de métalepse.
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La suite de Bardadrac, un abécédaire savoureux et hétéroclite où se mêlent réflexions sur l'art, la culture, les oeuvres majeures de la littérature, anecdotes humoristiques et jeux de langage. Genette présente son Codicille comme un " bis " à Bardadrac. Avec poésie, humour ou méthode, voire les trois à la fois, il déploie tout son univers culturel, intellectuel et même politique. Des désillusions des années 70 à la morosité actuelle, en passant par un jeu perpétuel avec la langue et les références littéraires (Proust et Perec notamment, mais aussi Balzac, Flaubert ou Barthes), la peinture (Goya, Soulages), la musique (Bach, Dvorak, Ella Fitzgerald) ou le " Diabolo ", les "Chaussures " ou encore " l'Escalier ", le théoricien nous offre ici un bric-à-brac savant et savoureux. Un livre à la fois dense et léger, une sorte de précipité du cerveau de Gérard Genette et de toutes les choses très sérieuses ou très folles qu'il peut contenir, qui se lit " en crabe ", selon le mot d'un lecteur de Bardadrac.
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Il s'agit ici des seuils du texte littéraire, qu'on nommera aussi, d'un terme plus technique, le paratexte : présentation éditoriale, nom de l'auteur, titres, dédicaces, épigraphes, préfaces, notes, interviews et entretiens, confidences plus ou moins calculées, et autres avertissements en quatrième page de couverture.
Car les oeuvres littéraires, au moins depuis l'invention du livre, ne se présentent jamais en société sous la forme d'un texte nu : elles l'entourent d'un appareil qui le complète et le protège, en imposant au public un mode d'emploi et une interprétation conforme au dessein de l'auteur. Comme la fameuse lettre volée, cet appareil est souvent trop visible pour être perçu, et il agit en partie à l'insu de son destinataire.
Et pourtant, l'enjeu en est souvent considérable : ainsi, comment lirions-nous l' " Ulysse " de Joyce s'il ne s'intitulait pas " Ulysse " ? Cette étude, la première consacrée à l'ensemble d'une pratique si importante dans les moeurs et les institutions de la République des Lettres, se veut à la fois une introduction, et une initiation à considérer de plus près ce qui, si souvent, règle en sous main nos lectures.
Un slogan simple la résume et l'inspire : Attention au paratexte !
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Les analyses de littérature amorcées dans figures i se poursuivent ici dans deux directions principales, qui en quelques points se croisent ou se rejoignent : théorie du récit, poétique du langage.
Certains de ces carrefours, où repères, se nomment baroque, balzac, princesse de clèves, " stendhal ", recherche du temps perdu, d'autres : espace du texte, récit et discours, arbitraire et motivation, langage indirect. critique et théories littéraires éprouvent et manifestent ainsi leur écartement nécessaire et leur articulation féconde : irréductibles et complémentaires, à la recherche d'une nouvelle poétique.
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Figures I rassemble dix-huit études et notes critiques écrites entre 1959 et 1965. A travers des sujets aussi divers que Proust et Robbe-Grillet, Borges et L'Astrée, Flaubert et Valéry, le structuralisme moderne et la poétique baroque, mais liées ici par
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Les études qui composent ce volume s'articulent en une suite rigoureuse : critique et poétique, poétique et histoire, la rhétorique restreinte (ou métaphore et métonymie), métonymie chez proust (ou la naissance du récit), enfin discours du récit (pour une technologie du discours narratif) qui est un essai de méthode " appliqué " à la recherche du temps perdu.
Discours dont la dualité et démarche se veut exemplaire : " la spécificité proustienne est irréductible, elle n'est pas indécomposable. comme toute oeuvre, comme tout organisme, la recherche est faite d'éléments universels qu'elle assemble en une totalité singulière. l'analyser, c'est donc aller non du général au particulier, mais bien du particulier au général. ce paradoxe est celui de toute poétique, sans doute aussi de toute activité de connaissance, toujours écartelée entre ces deux lieux communs incontournables, qu'il n'est d'objets que singuliers, e t qu'il n'est de science que du général ; toujours cependant réconfortée, et comme aimantée, par cette autre vérité un peu moins répandue, que le général est au coeur du singulier, et donc - contrairement au préjugé commun - le connaissable au coeur du mystère.
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