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Henri Vincenot
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Dans les Hauts forestiers de Bourgogne vit un chemineau truculent surnommé La Gazette. Paré d'attributs bizarres, il joue les prophètes et se dit « pape des escargots » et immortel. Il mendie mais apporte en échange sa bonne parole.
La Gazette va être mêlé incidemment au destin de Gilbert, un jeune paysan qui se révèle exceptionnellement doué pour la sculpture. Ensemble et à l'écart du monde moderne ils vont vivre les aventures singulières réservées aux inspirés et aux poètes. La Gazette considère Gilbert comme son fils spirituel. Aussi essaie-t-il d'intervenir dans sa vie professionnelle et dans sa vie privée.
Dans cette histoire truculente, contée admirablement par Henri Vincenot, la Bourgogne et ses monuments spirituels reçoivent un éclairage nouveau qui nous les montre à la fois dans leur grandeur mystique et dans leur beauté populaire et quotidienne.
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XIIIe siècle. Les « essarteurs » vous prenaient une forêt chenue et, en vingt ans, vous en faisaient un versant fertile. Jehan le Tonnerre était de ceux-là, sauvages et farouches comme des chevreuils, tenus en lisière par les gens des villages, quand la curiosité et la fatalité l'ont mené jusqu'au chantier de construction d'une abbaye cistercienne. Et le voilà bientôt enrôlé par les Compagnons constructeurs, ces « Enfants de Maître Jacques », mystérieux « Pédauques » dont il fera partie après une longue initiation. Vincenot se fait plus que le chroniqueur de cette singulière aventure, à la fois mystique et quotidienne, des bâtisseurs de cathédrales : « Ces gens, ces pays, ces édifices, je les ai vraiment vus, touchés, respirés avec les yeux, les mains, les poumons de Jehan le Tonnerre... J'ai pensé alors que j'étais le "retour" de Jehan le Tonnerre, à sept cents ans de distance, dans le cercle d'Abred... »
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Pour mieux nous parler du pays qu'il aime et où il est né, Henri Vincenot se penche sur son enfance, quand il vivait chez ses grands-parents, dans un petit village de Bourgogne. Impossible d'échapper à la magie de ce conteur merveilleux, et nous le suivons allégrement dans ses fabuleuses parties de chasse, où il sait si bien recréer le climat de fête. Mais tout ici devient une fête, qu'il s'agisse de la visite d'une cousine extraordinaire, nourrice à Paris, ou de ces interminables repas de fin d'année, au cours desquels le petit garçon écoute, fasciné, les histoires savoureuses qui se racontent et qui lui serviront plus tard de tremplin pour ses récits.
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Le Bourguignon de Paris Louis Châgniot assiste en rêve à l'effondrement de sa vieille maison familiale. Il y voit un signe prémonitoire et décide de «vivre sa vie». Il retourne à Montfranc-le-Haut, avec son fils Loulou, étudiant à la dérive, toxicomane. Il retrouve dans son village natal une pléiade de personnages hauts en couleur, que domine la figure de Balthazar, le maître des abeilles. Celui-ci fera découvrir à Loulou à la fois les valeurs fondamentales de l'existence et l'amour, en la personne de la radieuse Catherine. Tout le roman se passe pendant la semaine sainte, au moment de l'explosion du printemps, ce qui permet à Vincenot de marier l'ancienne culture païenne et la spiritualité chrétienne, et de célébrer ainsi pleinement sa Bourgogne, de nous en communiquer jusqu'à la sensation physique.
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L'aventure, ce n'est pas forcément aller chasser le tigre en Birmanie : cela peut être de partir vivre dans une vieille ferme sans confort perdue au fond d'une combe bourguignonne. C'est ainsi qu'Henri Vincenot avait rêvé sa vie, et c'est ce rêve qu'il réalisa, avec sa femme et ses enfants. Avec son talent de conteur, il sait parler de la nature sauvage, des animaux, du passage des saisons, des bonheurs de la vie de pionniers, « dans la recherche permanente de la minute rare qui, comme une perle, gît dans la coquille de chaque journée. » « Vincenot, un jeune écolo bourguignon » (Bernard Pivot)
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Voici réunis les grands livres qu'Henri Vincenot consacra à la Bourgogne, à la fois berceau, sépulture et terre de renaissance dans sa vie comme dans son oeuvre.
On y retrouvera la Gazette, prophète et mendiant, Gilbert le sculpteur, le grand-père Tremblot, Glaude Bourguignon et tous ceux de Montfranc-le-Haut. On s'y perdra dans les taillis et les forêts, on y verra venir la nuit, sans crainte, à la façon d'autrefois. On y croisera des Bourguignons très divers, ceux de l'herbe et ceux du vin, ceux de la pierre et ceux du bois, beaucoup d'esprits paradoxaux et beaucoup d'insolent bon sens.
On y puisera à ses innombrables sources des, leçons de vie, enracinées dans l'éternité et contées dans une langue truculente et sonore que Vincenot eut plaisir à vivifier.
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Sous le Second Empire, au temps héroïque des chemins de fer, un vieux demi-solde ivrogne et fou et un jeune «chevalier du chaudron» (un mécanicien) se livrent une lutte acharnée. Le premier hait l'invasion ferroviaire et industrielle. Le second a la passion du progrès. Une tragique histoire d'amour traverse ce récit de l'homérique bataille où s'affrontent le passé et l'avenir.Un roman grouillant de vie par l'auteur de La Billebaude.
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Un jeune homme, élève de l'École coloniale, revient passer l'été en Bretagne. Lors d'une veillée, il tombe amoureux d'une jeune fille inconnue qui disparaît sans qu'il ait pu lui parler. Dès lors commence une quête de la Demoiselle, fille d'officier suivant les déplacements de son père, jusqu'au Maroc au moment des soulèvements du Tafilalet. Le jeune homme, blessé pendant cette guerre coloniale, retrouvera celle pour laquelle il s'est gardé, mais le charme est rompu et c'est une autre qu'il épousera.Henri Vincenot, chroniqueur de la Bourgogne, rend ici hommage à la Bretagne, sa seconde mère nourricière.
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Venu à la littérature avec une modestie sereine, Henri Vincenot est devenu célèbre en quelques livres el en gardant ce bon sens et cet humour savoureux qui fleurent bon le terroir bourguignon. Qu'il écrive des romans, des souvenirs ou des recettes culinaires, Henri Vincenot imprègne son vocabulaire d'une sensualité à la fois irrésistible et pudique, que l'on retrouve aujourd'hui dans ce recueil de poèmes qu'il dédie à Marie, vierge et mère, femme magnifique entre toutes les femmes, cette «vierge qui doit enfanter» qu'adoraient les Celtes bien avant la naissance du Christ. Cet hommage à ce pur symbole pélagien garde ce ton farnilier et chaleureux que l'on connaît à l'auteur de La Billebaude. Mais le verbe est juteux, la rime audacieuse, l'admiration respectueuse qui s'adresse à Marie. Pour Henri Vincenot, la seule vraie religion, c'est celle de la vie, qui bannit les bigots mais ouvre la porte à tous les enfants de Dieu, à tous les hommes de la Terre. Ode à Marie, son poème prend la dimension d'un chant d'amour, d'un bouleversant cri humain.
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A Dijon, durant l'entre-deux-guerres, dans le quartier du Rempart de la Miséricorde qui abrite le "ghetto" cheminot.
Claude, un garçon d'une quinzaine d'années, se destine à devenir ingénieur au chemin de fer, un choix qui confirmera l'ascension sociale de sa famille dans la carrière cheminote, puisque son grand-père, un ancien maréchal-ferrant, a quitté sa forge de haute Bourgogne pour devenir mécanicien de la locomotive et que son père est dessinateur-projeteur au rail. Tout imprégné de valeurs et de traditions héritées des Compagnons du devoir, le monde cheminot, déjà très structuré par le corporatisme, s'apprête à connaître de grands bouleversements : des affrontements historiques et truculents entre roulants et bureaucrates, entre "rouges" et "jaunes", marquent les débuts du syndicalisme, et surtout l'électrification va supplanter la vapeur.
Claude lui-même va découvrir avec l'amour pour une "étrangère" qu'il existe un autre monde et qu'il n'est pas toujours facile de rompre avec l'esprit de caste. Avec ces "Mémoires d'un enfant du rail" animés de personnages hauts en couleur, Henri Vincenot nous propose un pendant de La Billebaude, une saga familiale attachante, pleine de vie et d'humour, et nous entraîne dans une épopée toute d'humanité et d'humanisme.
Cette édition est illustrée de 15 reproductions de dessins de l'auteur.
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