emilie hache
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Rêver l'obscur ; femmes, magie et politique
Starhawk
- Éditions Cambourakis
- Sorcières
- 1 Octobre 2025
- 9782386690709
Partisane de l'action directe non violente, Starhawk a été de tous les mouvements antimilitaristes et anti-
nucléaires aux États- Unis dans les années 1970-1980. On la retrouve ensuite à Seattle ou à Gênes dans les rangs altermondialistes. Se définissant à la fois comme féministe et sorcière néopaïenne, elle publie "Rêver l'obscur. Femmes, magie et politique" en 1982 aux États-Unis. Se basant sur la narration très concrète de sa participation à ces mouvements, elle explore une science inventive et festive des rituels, invitant chacun-e à prendre conscience de son pouvoir et à le mettre en oeuvre en resserrant les liens avec les autres, en agissant à sa mesure au sein de la communauté. -
Reclaim ; recueil de textes écoféministes
- Éditions Cambourakis
- Sorcieres
- 16 Novembre 2016
- 9782366242133
La COP 21 a suscité un regain d'intérêt en France pour l'écoféminisme. Ce mouvement né dans les années 1980 dans les pays anglo-saxons et dans les Suds (Inde, Afrique, Amérique Latine...) a été initié par de nombreuses femmes qui ont fait le lien entre l'exploitation des ressources naturelles et l'exploitation qu'elles subissaient en tant que femmes. Cette prise de conscience a donné lieu à des actions et à des textes « écoféministes ».
Cette anthologie proposée par la philosophe Emilie Hache, permet de découvrir des textes inédits des principales figures de ce mouvement : Vandana Shiva, Starhawk et bien d'autres...
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De l'univers infini au monde clos, réunit 6 essais inédits de penseurs considérés chacun dans leur domaine comme des références internationales. Cette publication apporte sa contribution aux débats qui mobilisent notre époque à propos des conséquences globales de la crise environnementale.
La proposition de ce livre est de prendre au sérieux le fait que la situation planétaire remet en question le geste même de la modernité : non seulement de penser et maîtriser les formes naturelles terrestres, mais également penser et maîtriser le monde comme totalité.
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De la génération : Enquête sur sa disparition et son remplacement par la production
Emilie Hache
- Les Empêcheurs de penser en rond
- Les Empecheurs De Penser En Rond
- 11 Janvier 2024
- 9782359252606
Les sociétés industrielles, extractivistes et productivistes, ne manifestent aucun souci pour la reproduction de leurs conditions d'existence car elles ont oublié que la perpétuation du monde avait besoin d'être accompagnée par celles et ceux qui le composent. Mais cela a-t-il toujours été le cas ? Et quel rôle les rapports de genre ont-ils joué dans cette histoire ? L'autrice explore les manières de concevoir cette perpétuation dans différentes sociétés pré- et non industrielles, en Grèce antique, en Europe médiévale ou encore dans certaines sociétés matrilinéaires contemporaines. On découvre qu'une importance majeure y est accordée aux pratiques (re)génératives, chargées d'assurer le renouvellement de la société tout entière - travail de subsistance, reproduction des générations, liens avec les invisibles, etc.
L'avènement du christianisme et du nouveau rapport au monde qu'il a institué a tout bouleversé. Le souci de la (re)génération du monde a progressivement été remplacé par l'idée d'un monde créé une fois pour toutes, n'ayant plus besoin d'être perpétué au quotidien - la providence infinie se chargeant de tout. Est-il possible de réinventer des pratiques génératives mettant fin à notre illimitisme, de manière non coercitive et égalitaire ? Tel est l'enjeu central de cette enquête, exigeant d'en finir avec le passé que la société industrielle s'est inventé pour justifier sa course en avant effrénée.
Ce livre apporte une contribution majeure à l'écoféminisme, en retrouvant la question de la génération derrière l'identification des femmes et de la nature dans la modernité. -
Ce à quoi nous tenons ; propositions pour une écologie pragmatique
Emilie Hache
- La découverte
- Poche Sciences Humaines
- 14 Novembre 2019
- 9782348054792
Avec la crise écologique, l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, les forêts qui nous entourent ne sont plus des choses qui vont de soi et que l'on peut traiter avec indifférence. Nous découvrons qu'elles ne sont plus des ressources inépuisables ni des ressources tout court au sens de simples moyens au service de nos propres fins.
Nous n'en avons donc pas fini avec la morale. Mais fabriquer une morale qui inclue les relations que les humains entretiennent avec les animaux, les montagnes, les océans, le climat, etc. implique de nouvelles propositions. Celles-ci ne peuvent pas être la simple déclinaison de principes universels fondés a priori, mais elles doivent s'appuyer sur les multiples expérimentations en cours, engagées aussi bien par des scientifiques que des éleveurs, des économistes, des patients ou encore des activistes se mêlant souvent de ce qui n'est pas censé les regarder.
En s'attachant à décrire au plus près ce à quoi nous tenons et non à prescrire ce qu'il faudrait faire, sans jamais séparer ce souci moral de ses conséquences politiques, Émilie Hache explore de nouvelles façons de prendre en compte ces différents êtres. Elle propose ainsi une approche pragmatiste des questions écologiques : il s'agit en effet d'apprendre à élaborer des compromis afin de se donner une chance de construire un monde commun, exigeant de ne pas s'arrêter à la question : " Qui est responsable ? ", mais d'en accepter une autre, bien plus difficile : " Comment répondre ? " -
La réécriture à trois mains (une philosophe, un artiste et une anthropologue) d'une nouvelle d'Edgar Poe revisitée de manière écoféministe. Ce court volume, le premier d'une série, est préfacé par Émilie Hache, qui avait déjà supervisé l'anthologie écoféministe «Reclaim» aux éditions Cambourakis.
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Un ouvrage collectif qui explore les conditions de possibilité de « gestes » spéculatifs et véritablement engagés, dans le contexte d'une mise en crise généralisée des modes de pensée de la modernité.
Au cours de la dernière décennie s'est produit en France un renouveau d'intérêt pour des penseurs qui se sont vus accoler l'épithète de « spéculatifs », tels que William James, Gabriel Tarde, Alfred North Whitehead et Etienne Souriau. Ce renouveau semble indissociable de la mise en crise généralisée des modes de pensée qui, d'une manière ou d'une autre, devaient leur autorité à une référence au progrès, à la rationalité, à l'universalité. Mise en crise redoutable car on ne se défait pas sans danger de ce qui a servi de boussole à la pensée euro-américaine depuis qu'il est question de modernité. Mise en crise nécessaire car ces modes de pensée sont sourds à la nouveauté effective de cette époque marquée par la menace du désordre climatique, le saccage systématique de la terre, la difficulté d'entendre les voix qui nous engagent à penser devant le lien fort entre la modernité et les ravages de la colonisation.
S'il faut parler de « gestes spéculatifs », c'est que la pensée spéculative est trop souvent définie comme purement théorique, abusivement abstraite, ou relevant tout simplement d'un imaginaire déconnecté de toute prise sur le réel. Elle est, telle que nous voudrions en hériter, affaire de gestes, d'engagements par et pour un possible, de virtualités situées. Le sens de tels engagements tient à leurs conséquences, à la modification de l'appréhension du présent qu'ils entraînent.
Cet ouvrage rassemble des contributions qui explorent certains des concepts philosophiques qui appellent et rendent possibles de tels gestes spéculatifs, et qui explorent aussi des situations dont nous savons qu'il faut apprendre à les penser autrement.
Publié suite au colloque éponyme organisé au Centre Culturel International de Cerisy par Didier Debaise et Isabelle Stengers.
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Leur morale et la notre
John Dewey, Leon Trotski
- Les Empêcheurs de penser en rond
- 20 Mars 2014
- 9782359250763
Depuis son exil au Mexique, en 1937, Trotski écrit Leur Morale et la nôtre en réaction aux staliniens, qui ont laissé croire que, pour les marxistes, " tous les moyens sont bons ". Il montre que la fin et les moyens sont liés dialectiquement. Il demandera au grand philosophe américain John Dewey de réagir sur cette question. La réponse de Dewey, dont ce livre propose la première traduction française, montre les convergences entre le pragmatisme et le marxisme.
Pour la première fois sont réunis et présentés le célèbre essai de Léon Trotski " Leur morale et la nôtre " et la réponse, inédite en français, de John Dewey, philosophe pragmatique américain. Ce dialogue entre philosophie marxiste et philosophie pragmatique porte sur l'accusation qui leur est faite de défendre une maxime honnie de la morale bienpensante : " La fin justifie les moyens. " Si Trotski et Dewey la défendent, ils en donnent une signification profondément divergente qui fait écho à leurs engagements respectifs pour changer le monde. La fin justifie-t-elle les moyens ? À l'heure où se mobiliser contre la menace nazie est la " fin primordiale ", n'était-il pas justifié d'éviter toute division entre les " forces de progrès " ? Lorsque, depuis son exil au Mexique, Trotski appelle à la création d'une commission d'enquête internationale pour montrer le caractère mensonger des accusations portées contre lui lors des procès de Moscou, de nombreux intellectuels de gauche refusent de s'engager. Dewey, lui, accepte sans hésiter. Leur dialogue constitue une sorte d'épilogue à la rencontre entre deux résistants au consensus moral dans un moment particulièrement tragique. Alors que nous sommes confrontés à de nouvelles menaces et à de nouvelles demandes de mobilisation, comment pouvons-nous hériter de ce débat ?