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José Giovanni : Histoire d'une rédemption
Gilles Antonowicz
- Glyphe
- Histoire Et Societe
- 14 Février 2024
- 9782352851493
Juillet 1948 : Joseph Damiani est condamné à mort pour une série de crimes commis à l'âge de 21 ans, en 1945. Gracié, il purge sa peine en centrale où il tient un journal, réfléchit, écrit des nouvelles, évolue, crée une revue. Libéré en décembre 1956, après onze années de détention, il n'est plus le même homme, il est devenu « un autre ». Bientôt, toute la France le connaîtra sous le nom de José Giovanni.
Comment un petit truand a-t-il pu renaître sous l'apparence d'un écrivain reconnu (Le Trou, Le Deuxième Souffle), d'un scénariste de talent (Classe tous risques, Les Grandes Gueules, Le Clan des Siciliens), d'un réalisateur populaire offrant à son ami Lino Ventura, à Jean Gabin ou Alain Delon, quelques-uns de leurs plus beaux rôles (Dernier domicile connu, Deux hommes dans la ville) ?
Raconter la vie aventureuse de José Giovanni, c'est raconter l'histoire de cette métamorphose.
« Un homme, ça s'empêche », disait Camus. Giovanni nous dit : un homme qui, pour n'avoir pas su s'empêcher, a commis des fautes, peut se racheter. Un homme, ça se construit. « L'homme est un espoir continuel, écrivait-il.
Il ne faut jamais désespérer de personne. » Il en fut la preuve même. -
Maurice Garcon : les procès historiques
Gilles Antonowicz
- Belles Lettres
- 12 Avril 2019
- 9782251449289
Maurice Garçon (1889-1967) fut l'un des plus grands avocats du XXe siècle.
Parmi ses 17 500 dossiers plaidés entre 1911 et 1967, conservés aux Archives Nationales, certains attirent particulièrement l'attention.
Herschel Grynszpan, le meurtrier de l'attaché culturel de l'ambassade d'Allemagne à Paris qui, en 1938, voulut par son geste dénoncer les persécutions dont les juifs allemands étaient les victimes.
Les « piqueuses d'Orsay », expression désignant les infirmières accusées, dans la panique de la débâcle de juin 1940, d'avoir tué plusieurs malades intransportables avant de fuir leur hôpital.
Cinq étudiants, exécuteurs en mai 1943 à Poitiers du docteur Guérin qui, sous le pseudonyme de Pierre Chavigny, vantait dans la presse les mérites de la collaboration.
Enfin, le grand résistant René Hardy, l'organisateur de la « bataille du rail », accusé d'avoir trahi et livré Jean Moulin aux Allemands.
Ces quatre affaires présentent un intérêt historique majeur. Maurice Garçon y dissèque, avec son acuité coutumière, arcanes politiques et méandres de l'âme humaine. Il y révèle aussi l'étendue de son immense talent, lui qui, disait Paul Morand, « eut démontré que la malle était vide s'il avait défendu l'assassin de quelque malheureuse coupée en morceaux », tant il y avait dans sa conception de la défense une part de prestidigitation.
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L'affaire d'Outreau ne raconte pas seulement l'histoire d'un fiasco judiciaire, mais aussi l'histoire d'un désastre média2que, ins2tu2onnel, culturel et moral, où la faiblesse et la médiocrité des hommes s'est exprimée de manière accablante. Vingt ans après les faits, à l'occasion des diffusions de deux documentaires et séries sur France 2 et NeMlix dont il est expert, Gilles Antonowicz revient sur ce feuilleton judiciaire, ses rebondissements et ses coups de théâtre en explorant dans le détail les dérives qui l'ont accompagné. Il aborde le sujet avec un regard disposant du recul et de la distance nécessaire, contrairement à la quasitotalité des ouvrages parus sur l'affaire qui sont des ouvrages à thèse, des par2s-pris idéologiques, militants, quand il ne s'agit pas purement et simplement de plaidoyers pro domo. Ce dossier, qui a marqué´ notre histoire judiciaire au même 2tre que l'affaire Dominici ou l'affaire Seznec, - certains ont même cru devoir le comparer à l'affaire Dreyfus, méritait ceZe analyse défini2ve et dépassionnée.
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Jacques Isorni incarne la Défense dans son expression la plus noble : la défense politique. Avocat des communistes sous l'Occupation, de Brasillach et de Pétain à la Libération, des nationalistes tunisiens avant de devenir celui des soldats perdus de l'Algérie Française, sa place est en toutes circonstances « du côté des prisonniers ».
Témoin privilégié des chocs et des tragédies qui ont traversé la France, il nous invite à jeter un regard nuancé sur notre histoire contemporaine, avec l'oeil de la défense, une place où l'on cherche à comprendre les mobiles qui font agir les hommes...
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Toutes les facettes du génie de Maurice Garçon enfin révélées dans un beau-livre.
On savait que Maurice Garçon (1889-1967) n'était pas seulement l'une des plus grandes figures du barreau : on le connaissait historien, conférencier, amateur de sorcellerie et auteur d'un Journal dont une partie (1939-1945), publiée en 2015, rencontra un grand succès public. Mais peu de monde savait, jusqu'à la découverte de ses carnets, qu'il était aussi artiste. Pinceau ou crayon en main, dans les salles d'audience de province comme en voyage au bout du monde, il croque, caricature, dessine, aquarelle.
De sa vie, Garçon fit une fête. De ses tours de force aux assises à ses escapades dans les cafés parisiens, de ses séances à l'Académie française aux travaux des champs à Montplaisir, il s'amuse. Dans les lettres qu'il adresse à sa fille ou dans les correspondances qu'il entretient avec ses clients et ses amis (Benoit, Cocteau, Genet, Léautaud, Mauriac, Paulhan, Pauvert, Simenon...), Garçon peint comme il écrit et écrit comme il plaide -; avec passion.
Pièces de théâtre, aventures dessinées, billets d'humeur, chansons de cabaret et croquis réalisés lors de procès célèbres... Pour restituer ce foisonnement, il était nécessaire de mettre un peu d'ordre, et l'ordre alphabétique s'imposa. Cet abécédaire dit tout le talent, l'imagination, la fantaisie, l'humour de cet avocat hors norme dont la carte de visite ne saurait être autre, désormais, que : Maître Maurice Garçon, artiste !
Préface de François Sureau de l'Académie français -
La fabrique des innocents : l affaire Mis & Thiennot, histoire d'une manipulation médiatique
Gilles Antonowicz, Isabelle Marin
- Belles Lettres
- 4 Mars 2022
- 9782251452920
31 décembre 1946 : le corps d'un garde-chasse criblé de plombs est découvert gisant dans un étang de la Brenne. Trois cours d'assises condamnent pour ce meurtre deux braconniers, Raymond Mis et Gabriel Thiennot. Au soir du troisième verdict, rendu à Bordeaux en 1950, l'affaire semble close et Maurice Garçon, l'avocat de la partie civile, pense pouvoir archiver son dossier.
Trente ans plus tard, plusieurs livres fondés sur des approximations, des hypothèses fantaisistes et des ragots proclament urbi et orbi l'innocence des condamnés. Les médias s'en emparent. Présentant avec complaisance ces hypothèses et ces rumeurs comme l'expression de la vérité, leur jugement est sans appel : Mis et Thiennot ont été victimes d'une erreur judiciaire ! La justice est sommée de présenter ses excuses. Malgré les pressions, la Cour de révision des condamnations pénales sait préserver son indépendance : six requêtes en révision des procès, déposées entre 1983 et 2015, sont rejetées. Pour combien de temps ? Fort du soutien d'une opinion manipulée, une septième requête est annoncée.
Comment cela est-il possible ? Comment un « tribunal populaire » fondant ses certitudes sur une ignorance absolue d'un dossier peut-il ainsi prétendre effacer une vérité judiciaire née de débats loyaux et contradictoires ? À l'heure où la Justice déserte les prétoires pour être rendue sur internet et les « réseaux sociaux », l'affaire Mis et Thiennot incarne les dérives et les dangers qui la menacent.
Avocat honoraire, historien, Gilles Antonowicz poursuit avec Isabelle Marin dans cette enquête percutante un travail l'ayant déjà conduit à l'examen approfondi de grandes affaires judiciaires (La Faiblesse des hommes, histoire raisonnable de l'affaire d'Outreau, Max Milo, 2013, L'Affaire Halimi, Histoire d'une dérive, Nicolas Eybalin, 2014, Maurice Garçon, Les Procès historiques, Les Belles Lettres, 2019, Isorni, Les Procès historiques, Les Belles Lettres, 2021)
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« Allemands et collabos me haïssent pour ma réalité, tandis que gaullistes et Anglais me détestent sur ma légende. » Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy de juillet 1941 à avril 1942, est l'homme des controverses : a-t-il lui-même désigné, en octobre 1941, les otages fusillés à Châteaubriant ? A-t-il organisé le crime perpétré par la section spéciale de la cour d'appel de Paris en août 1941 condamnant à mort trois militants coupables de la distribution de quelques tracts ? Ou est-il au contraire le ministre qui, en zone libre, a permis l'arrestation de plus de 600 agents ennemis ? Celui qui conjura Pétain de partir pour Alger en octobre 1942 de manière à y appeler et y accueillir les Américains, rompre l'armistice et reprendre la guerre contre l'Allemagne ?
Alors qu'il rejoint le camp allié dès le mois de novembre 1942 pour aller se battre en première ligne contre les Allemands avec l'aval du général Giraud, Pierre Pucheu est arrêté à son arrivée en Afrique du Nord, incarcéré, jugé, condamné, fusillé. Son procès sera le premier de l'épuration, celui qui préfigurera tous les autres.
Avocat spécialiste des affaires sensibles, essayiste et historien, Gilles Antonowicz poursuit ici son exploration de l'Occupation - engagée en 2007 avec son livre Jacques Isorni, l'avocat de tous les combats, prix du Palais Littéraire 2008, suivie en 2013 de Mort d'un collabo.
Écrite comme une enquête, cette captivante biographie comble, selon Jean-Marc Berlière qui en signe la préface, « un trou noir de l'historiographie concernant Vichy, l'Occupation, la collaboration. Ni réquisitoire ni plaidoirie, son travail interroge un personnage et un itinéraire plus complexes que la caricature qu'en donnent en trois lignes la plupart des auteurs ». -
La faiblesse des hommes ; histoire raisonnable de l'affaire d'Outreau
Gilles Antonowicz
- Max Milo
- Documents Et Essais
- 6 Juin 2013
- 9782315004621
Depuis plus de dix ans, l'affaire d'Outreau ne cesse de défrayer la chronique. À l'écart des rumeurs et des polémiques, Gilles Antonowicz reprend le dossier pour en faire une analyse objective et dépassionnée.
Après avoir rappelé les différents épisodes de ce feuilleton judiciaire, ses rebondissements et ses coups de théâtre, il explore les dérives qui l'ont accompagné.
Outreau, un « fiasco judiciaire » ? Certes, mais aussi l'histoire d'une instrumentalisation politique et de multiples dérives médiatiques, la chronique d'un désastre humain, institutionnel, culturel et moral, où l'accablante faiblesse des hommes s'exprime de haut en bas de l'échelle sociale, dans les classes populaires comme au sein des élites.
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Comment apprécier la valeur du témoignage d'un adolescent qui affirme avoir été victime d'agressions sexuelles ? Que vaut la parole d'un mineur qui accuse ? De quelles méthodes dispose la Justice pour combattre le risque de l'erreur judiciaire ? Analysant la manière dont les tribunaux français traitent ces dossiers sensibles, Gilles Antonowicz suit pas à pas cette procédure longue, complexe, éprouvante.
Et s'interroge : l'égalité des armes est-elle vraiment assurée entre l'agresseur et sa victime ? Ne serait-il pas temps de revaloriser le statut des parties civiles pour assurer l'avènement d'une justice enfin respectueuse des droits de chacun ?
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Chaque individu est-il oui ou non maître de sa vie et de sa mort, peut-il choisir l'heure et les circonstances de son départ ? La société doit-elle reconnaître ce droit et, dans certaines circonstances limitativement et précisément définies par la loi, prêter assistance à ceux qui en feraient la demande ? Ce livre veut attirer l'attention sur la dangerosité et la perversité de la situation actuelle qui, d'une part, porte atteinte à la liberté individuelle et, d'autre part, génère quotidiennement des euthanasies clandestines.
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Mémoires d'un chevalier du ciel
Gilles Antonowicz, Christian Marin
- Sillages
- 15 Novembre 2012
- 9782915945041