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vincent wahl
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Dans une langue toujours gourmande, érudite mais aussi malicieuse, Vincent Wahl poursuit son exploration des enjeux de satiété, de ce que manger veut dire, après un premier volume, oeil ventriloque, paru en 2008. Se référant aux classiques de la gastronomie (Grimod de la Reynière, Brillat-Savarin...) comme aux pratiques contemporaines - voire futures -, établissant des ponts avec d'autres formes d'expression, cinéma, peinture, musique, éprouvant le pouvoir métaphorique de la nourriture, il délivre une poésie de la sensation première, une poésie du goût qui s'enivre de sonorités au moins autant que de saveurs.
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J'ai eu l'honneur de lire ce recueil tandis qu'il s'écrivait, sur une dizaine d'années. Texte à texte parfois, le plus souvent par bouquets de poèmes. Je l'ai relu lorsqu'il fut fini, hormis qu'il a été fini un tel nombre de fois que je n'ai cessé de le relire et de le voir se métamorphoser.
Il a été à l'image de l'or qu'il travaille, ce livre : ductile et fusible, durci et froid, puis mis à retrempe, encore et encore, dans la férocité des hautes températures mentales. Et le voici entre mes mains et bientôt dans les vôtres - aussi brillant et acéré qu'une épée de forge.
Début de la préface d'Alain Damasio : Le Dit de la Dette & L'Écrit d'Or frais -
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