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Le Chat Rouge
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Le mouvement #MeToo dénonce les violences faites aux femmes. Madeleine Férat, roman rare d'Emile Zola aborde ce sujet. Certes, ce livre traite d'autres aspects de la vie, mais il questionne, et avec quelle modernité, cette violence subies par les femmes. L'HISTOIRE Il était une fois une orpheline. Elle s'appelait Madeleine Férat. Abusée par son tuteur, une vieille chose aux lèvres distendues, l'adolescente s'enfuit.
Dans la rue, sans transition existentielle, et encore en état de choc, Madeleine rencontre Jacques Berthier, un parfait inconnu. L'AUTEUR EMILE ZOLA (1840-1902) Nous croyons tous connaître Emile Zola, l'auteur de Nana et de Germinal. Or un Zola hors cadre, méconnu, existe. Ce magnifique roman, Madeleine Férat (1868), en est la preuve. A PROPOS DE MADELEINE FERAT La folie, peu importe la forme prise, habite et ligote l'histoire, cette "sinistre plaisanterie du Ciel" pour reprendre les mots de Madeleine.
Les personnages sont excessifs. Certains sont des fièvres sur pattes. Les péripéties font un boucan du diable. Ca grouille de coups de théâtre. Tout ce singulier roman baigne dans une ambiance délicieusement gothique. Publié après Thérèse Raquin (1867), et juste avant le cycle des Rougon-Macquart, Madeleine Férat (1868) n'est pas un roman de jeunesse. C'est un roman juste atypique, et pensons-nous, addictif.
Première publication du roman : 1868.
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"Personne ne peut dire ce que fera la peur quand elle prend possession de l'esprit". DANIEL DEFOE Dans ce contexte de crise sanitaire, les éditions Le Chat Rouge rééditent le roman Journal de l'année de la peste de l'écrivain britannique Daniel Defoe. L'HISTOIRE Confinement, distanciation sociale, impréparation des autorités, fausses rumeurs, médecins qui se contredisent, asymptomatiques, pauvres (premières victimes de l'épidémie), silence des rues, danger d'un rebond, fermeture des commerces, riches fuyards au début de l'épidémie, sidération générale, tout dans ce roman est raconté par un commerçant de Londres, un dénommé H.
F (Defoe ne donne rien d'autre que ces deux initiales).
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Les femmes - quelques ecrivaines celebres, mais surtout celles oubliees, dedaignees, ici proposees e
Gérald Duchemin
- Le Chat Rouge
- 14 Novembre 2024
- 9782491499228
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Ce volume contient : Le Chat Noir, La Chute de la maison Usher, Le masque de la Mort rouge, Metzengerstein, Ligeia, Le Sphinx, La Caisse oblongue, L'inhumation prématurée, Eleonora, Le Roi Peste, Le Démon de la perversité. Traduction par Charles Baudelaire, sauf La Caisse oblongue et L'Inhumation prématurée, contes traduits par Emile Hennequin, et Le Sphinx, traduit par William Little Hugues. Préface, LE MYTHE DU CHAT NOIR, par Gérald Duchemin. Illustrations par Sarah Elie Fréhel.
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C'est que j'aimais mieux mes réceptions que mes invités, qui s'en apercevaient peut-être.
C'est déjà assez ennuyeux de n'avoir pas d'argent, s'il fallait encore se priver !
Il faut avoir de l'esprit pour apprécier celui qui s'exerce à vos dépens.
Je ne recevais jamais l'après-midi. Les visages de mes invités sont plus agréables à regarder le soir.
Un jour, Robert de Montesquiou croisa une dame qu'il ne voulait pas voir. Elle lui dit : « Comment allez-vous ? » Sans daigner seulement s'arrêter, il lui répondit : Très vite !... -
Dans ces Oiseaux bleus, vous vous souviendrez longtemps de cette "Belle au bois rêvant" : déçue par le prince venu la réveiller, elle lui tourne le dos et se rendort aussitôt... Ecrit dans une langue simple et directe, ce recueil de contes de fées éblouit par sa modernité, et sa cruelle drôlerie. Bien d'autres histoires : un prince anorexique, une fée raide dingue d'un poète, un oiseau fait de pierreries vivantes, une princesse qui se change en homme le soir de ses noces, un bûcheron tueur en série, etc.
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Les fous de Venise
Gérald Duchemin, Massimiliano Mocchia di Coggiola
- Le Chat Rouge
- 22 Novembre 2023
- 9782491499198
Une sorcière surgie d'un souvenir d'enfance, de l'amour en fièvre, un éloge du cul, des rêveries aquatiques, des impertinences, des masques, un Sole mio proustien, une apparition dans un miroir, des réflexions d'esthètes, notons la participation d'un centaure pie, celle de la Commedia dell'arte (Arlequin, Colombine, Pierrot, etc.), et quelques touches de morbidité sans excès. On pourrait dire les choses autrement. Des notes, des réflexions, des nouvelles, des chapitres de roman, des récites de voyage, des lettres, des aphorismes, des fragments, et même des poèmes. Au menu de cette anthologie littéraire: Casanova, Zorzi Giorgio Baffo, Henri de Régnier, Théophile Gautier, Jean Lorrain, Pierre Loti, Maurice Barrès, Alfred de Musset, George Sand, Marcel Proust, Hippolyte Taine, André Suarès. Préface, Pas là-bas, mais là-haut, par Gérald Duchemin. Toutes les illustrations sont signées par Massimiliano Mocchia di Coggiola
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« Jamais aucune vie n'a pu contenir tant d'action. » EDMOND ROSTAND, préface. Sarah Bernhardt (1844-1923) est une actrice, peintre, et sculptrice française. Victor Hugo la surnomme « la Voix d'or ». D'aucuns l'appellent « la Divine ». Elle n'est pas une simple actrice, mais bel et bien la Toute Première Star Mondiale. Jean Cocteau invente pour elle l'expression « monstre sacré ». Nous publions cet essai dans le cadre du centenaire de la mort de Sarah Bernhardt. Le Petit Palais lui consacre une vaste exposition. Veuillez noter la publication chez Grasset (Cahiers rouges) d'un autre ouvrage du même Jules Huret. Il s'agit de l'Enquête sur l'évolution littéraire (1891), ce même 10 mai 2023... L'ESSAI Le présent ouvrage (publié jadis en 1899) nous plonge dans l'époque, sans filtre ni recul, dans le plein émoi de cette ferveur incroyable dont Sarah était l'objet. Mais qui dit ferveur, dit aussi haine, critique, fiel, ragot, antisémitisme (en l'occurrence), jalousie... Et l'envers du culte de l'actrice a de quoi faire frémir et réfléchir.
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Attendez-vous à une forêt vindicative, des souvenirs accrochés aux branches, une confession de châtaignier abattu, des arbres apeurés par des moutons, un dieu hêtre, des dryades, une biche aux abois, une famille d'arbres solidaires, des réflexions écologistes, un bûcheron mélancolique, des satyres, une vieille femme disgraciée en créature des bois, des faunes, un meurtre, et un oiseau-poète qui sauve un arbre de la hache. Au menu de cette anthologie : Alphonse Allais, Guillaume Apollinaire Théodore de Banville, Baudelaire, Alphonse Daudet, Max Elskamp, Jean-Henri Fabre, Antoine Fabre d'Olivet, Anatole France, Théophile Gautier, José-Maria de Heredia, Victor Hugp, Francis Jammes, Jean Lahor, Lamartine, Victor de Laprade, Camille Lemonnier, Leconte de Lisle, Pierre Loti, Pierre Louys, Guy de Maupassant, Catulle Mendès, Albert Mérat, Louise Michel, Robert de Montesquiou, Jean Moréas, Germain Nouveau, Gérard de Nerval, Marcel Proust, Sully Prudhomme, Henri de Régnier, Jules Renard, Arthur Rimbaud, Georges Rodenbach, Maurice Rollinat, Albert Samain, George Sand, Emile Verhaeren, Paul Verlaine. "Son silence prenait curieusement la parole, et son immobilité me transportait ailleurs." GD Préface, Tous ces bruits de force et de vie que le silence multiplie, par Gérald DUCHEMIN.
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Le monocle et autres accessoires masculins disparus
Massimiliano Mocchia di Coggiola
- Le Chat Rouge
- 5 Juillet 2022
- 9782491499105
« Une promenade nostalgique et narquoise à travers ces petites choses disparues ou en voie de disparition qu'on retrouve encore dans les brocantes ou chez nos amis les plus excentriques. Peu importe que vous soyez un dandy ou un poète partisan du retour du melon ou du monocle ; peu importe que, au contraire, vous vous sentiez à l'aise et décomplexé dans votre t-shirt : ce livre aura finalement un intérêt pour vous aussi, du moins d'un point de vue historique. Et qui sait... peut-être que le poète qui sommeille en vous trouvera de quoi éclore. » MMDC.
« Ce raffinement décalé, c'est une crête verte de punk, croyez-m'en. » Gérald Duchemin.
« N'y a-t-il pas, au contraire, un véritable bonheur à mettre en évidence ce qui, au premier abord, semble ne plus servir à rien ni à personne ? » Pierre-André Hélène (conservateur du musée Art Nouveau Maxim's).
« Entre élégance et autodérision, Massimiliano Mocchia di Coggiola est l'héritier spirituel des grands dandys du XIXe siècle, qui portaient l'habit comme la cuirasse d'une sophistication radicale. » Dorane Vignando, L'OBS. -
« Ils ont beau écrire les plus vivants poèmes, un destin mal bâti les étrangle. Le bonheur et la joie rouillent à leur contact. Ils puent l'insuccès, parfois la famine. Ils empestent le mépris, et les dos tournés, la misère et son horrible Vallée. Des fées, certes, se sont penchées sur leur berceau. Oui, mais des fées trisomiques, tumorales, ou en pleine crise éthylique. » G.D Paul Verlaine (1844-1896), dans ce livre étendard, rend hommage à ses frères et soeurs d'infortune : Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l'Isle-Adam, ainsi qu'un certain Pauvre Lélian, qui n'est autre que l'anagramme de Paul Verlaine.
Ce recueil réunit aussi des articles de Verlaine à propos de Baudelaire, Raoul Ponchon, Gabriel Vicaire, Léon Vanier (le grand éditeur des décadents), ou encore de belles réflexions sur la Rime... -
Vive la vie ! déploie une incroyable variété d'histoires et de personnages. On peut parler de littérature de cabaret : à chaque nouvelle son décor d'estrade, son petit spectacle, et son pouvoir d'étonner. Retenons un collectionneur d'haricots, un phare aromatique, un dresseur de sardine à l'huile, des fleurs bavardes et cafteuses. Le farfelu y taquine l'absurde. La vérité, selon Allais, est à ce prix. Un auteur qui se refuse à toute fantaisie, à tout pas de côté fantastique, ne croit pas complètement à son art, ni à la vie... Ecrire, c'est aussi imaginer, partir en exploration, libre d'aller où le verbe va.
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Le petit livre est souvent si mince qu'on le traite de plaquette, d'opuscule, ou de brochure, et autres noms d'oiseaux. La modestie de sa taille, pourtant, est cruciale. Elle permet à la littérature de s'exprimer pleinement. Si les mensurations du roman excèdent son gabarit, il accueille volontiers le poème, le conte, le fragment, le pamphlet, (songez à La Littérature à l'estomac de Julien Gracq), la note, la nouvelle, la lettre (rappelez-vous celle de Kafka adressée à son père), le discours, la novella, l'éloge, le mémoire, et bien d'autres genres non clairement définis, comme la fantaisie ou la rêverie...
Le petit livre nous introduit non à un genre mineur (il n'y en a pas), mais à un format mineur. Entre réflexion, anecdote, humour, et rêverie, Gérald Duchemin dit sa passion pour le livre bref, ou filiforme. Depuis des années, il le collectionne. Curiosité du lecteur, indépendance du libraire, et santé de la petite édition, sont liées au point de se nourrir les uns des autres. La Merveille des petits livres les célèbre, non sans réfléchir au mot même de petit...
Cet essai-conte nous convie au banquet de cette vie libre, riche, et décomplexée.
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"Où est la route qui sépare la raison de l'excentricité, l'excentricité de la folie ?" CHAMPFLEURY "Voici une galerie de portraits dont vous vous souviendrez. Ces individus ne sont pas le fruit d'une imagination détraquée: ils ont tous existé.
Bug-Jargal, croque-mort dévolu au transport des petits, Carneval et ses costumes coruscants, l'homme aux figures de cire, ou encore l'incroyable et hilarant Berbiguier et ses farfadets (un chapitre drôlissime, comme celui sur Jean Journet, le redoutable et fanatique phalanstérien), sans oublier Jupille le végétarien et sa haine de la viande (étrange modernité de cet excentrique...).
Ils ont tous un grain, une utopie à défendre, une obsession, une lubie. Ils divertissent, ils étonnent; on rit d'eux, parfois avec eux. Mais Champfleury, ami de Charles Baudelaire, distille tout au long de son livre, des réflexions, des rêveries, sur leur profonde humanité. -
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