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Publibook
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Vienne-Berlin, Berlin-Vienne
Benoît Chazal
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 30 Octobre 2012
- 9782748395112
Vienne, un soir d'avril 1938. Alors que les Nazis viennent d'envahir la ville et d'imposer un sévère couvre-feu, Elsa Fridenberg, la célèbre Directrice de l'Académie des beaux-arts, attend en secret une vieille amie qui doit échapper aux rafles. Piégée par la Gestapo, Fridenberg semble perdue... jusqu'au moment où un mystérieux balayeur veut lui venir en aide. "Un texte fort (...) Une montée en tension admirable" (toutelaculture.com)
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"- Où est ma fille ? Dites-moi où est mon enfant, je vous en supplie. implora Denise, mais son agresseur resta de marbre. L'inconnu avait déposé délicatement Loïs sur un matelas. La petite fille eut juste le temps d'apercevoir d'autres lits avant que la lourde porte se referme sur elle. Au matin elle fut réveillée par une petite main qui caressait sa joue. - Je m'appelle Cristal et voici Simon, comment tu t'appelles ? - Loïs. - Cette enfant est un ange. Elle est si belle, paraît si pure avec ses boucles blondes, sa peau de porcelaine et ses yeux si bleus. - Elle vaut bien un petit supplément, dit l'inconnu en tendant la main vers son interlocuteur. Elle n'est arrivée qu'hier soir. Personne n'y a encore touché. - Alors elle a encore plus de valeur, dit-il en sortant quelques billets qu'il glissa dans la poche de la chemise de l'inconnu."
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Et dans les arbres passe le vent
Danielle Giroud
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 26 Juin 2012
- 9782748386523
Ils sont fuyants, pluriels, chimères, évanescents, jamais tout à fait transparents. Ils - et elles -, ce sont ces êtres que tentent de circonscrire les nouvelles de D. Giroud. Ils s'appellent ainsi Hélène et Gino, Augustin et Anne, JFN ou Jessica. Des êtres qu'effleure une écriture qui se prête au jeu du mystère, qui évolue et danse autour d'eux, mais en se démultipliant, en empruntant les voies de la variation et de la rêverie, du pastiche ou de la mise en abyme. Fait de déviations et de bifurcations, parcouru de touches quasi impressionnistes et d'étranges miroitements, "Et dans les arbres passe le vent" se déploie tout autant dans la précision et le flou que permettent les styles mosaïque.
S'il est question de la quête de personnages et de leur essence dans les nouvelles de D. Giroud, cette recherche ne prend jamais les formes de l'effraction et de l'inquisition. Il y a plutôt de la douceur et de la gaieté dans cette tentative de dire ces êtres insaisissables et parfois fantomatiques. Ira-t-on jusqu'à affirmer que l'auteur, plus que de les percer, finit par se laisser totalement imprégner par eux ? Ira-t-on jusqu'à dire que D. Giroud se fait protectrice de leur identité en biaisant ses approches ? Certainement si l'on en juge le caractère parfois autobiographique de ces textes. -
Au sortir de la guerre en 1945, Jeanne, fille d'une riche famille parisienne, est destinée à épouser un bon parti. Cependant, malgré l'assurance d'un futur prospère, la jeune aristocrate refuse de suivre la voie tracée pour elle par ses parents. Jeanne devient enseignante, se lance dans l'écriture et milite pour le droit des femmes. Cette insoumise est bien décidée à jouer un rôle plus important que celui que la société veut bien lui donner. Pourtant, rien ne la satisfait vraiment, rien n'est jamais suffisant et rien n'est à la hauteur de ses espérances. Jeanne a tout pour être heureuse, mais tout ne suffit pas. Parce qu'elle est incapable d'échapper à ce qu'elle est, Jeanne s'obstine, pour devenir un jour la femme qu'elle a toujours voulu être.
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18 heures Je m'apprête à rentrer chez moi. Dans le couloir, Fatoumata me regarde enfiler mon manteau. - Maîtresse, tu t'en vas déjà? Tu pars à ton travail ? Demain, dans le noir, à l'heure de la sieste de mes élèves, assise par terre entre deux petits lits, je noterai cette perle. Elle enrichira mon journal de bord débuté le jour de la rentrée des classes. Une année en petite section de maternelle. Au jour le jour, avec Tso-Lin, Milo, Lilou, Moussa et les autres. Une année de rire, de doute, de joie, de ras-le-bol, d'émotion et de tendresse. - Maîtresse ? - Oui Fatou ? - J'veux pas que tu t'en partes.
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Voici un village presque imaginaire. Un endroit inconnu que tout le monde connaît. Où les grands-mères ont l'oreille absolue, où les coqs sont ténors, les instituteurs communistes, les cyclomotoristes dégingandés. Où les fous sont au volant, où les agriculteurs se croisent, où les chiens sont de faïence, les curés toujours prêts, et le cimetière, sous la pluie. Les nuages de ce petit recoin du nord sont à la démesure des accords de Richard Strauss ou de Gustav Mahler. Être chef d´orchestre, c'est organiser les sonorités. Celles d´autrefois, celles d´Outrebois, semblent avoir suscité cette musique...
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Maisons d'arrêt ; parcours d'une visiteuse de prison
Claude Bréguet drory
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 28 Février 2011
- 9782748361414
Dans un style direct et vivant "madame Much", visiteuse de prison, raconte son parcours dans le milieu carcéral, ses visites et le suivi de quelques-uns de ceux qu'elle a rencontrés en prison, tout en vivant sa vie de famille. Elle raconte aussi ses relations avec la magistrature, la police, les gendarmes. Avec son journal, elle témoigne de son expérience sur le terrain et suggère des solutions envisageables pour tâcher d'éviter les nombreuses récidives de petits délinquants.
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Max et Leïla Tome 1 ; Matoury
Eric Mallocher
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 16 Octobre 2012
- 9782748392005
Sur une base américaine installée à Brindisi, des militaires mènent leurs actions. Max, pilote de l´armée, sauve une femme de la mort en l´arrachant à ceux qu´il pense être ses tortionnaires. Il sait que ce coup d´éclat va lui coûter cher. Son caractère indiscipliné a toujours posé problème. Dès qu´il le peut, Max se rend au chevet de Leïla avec qui il se lie d´amitié alors qu´elle est hébergée chez le Docteur Luca. Mais suite à sa sanction, Max décide de tout quitter pour partir à Matoury, en Guyane. Un mois plus tard, n´ayant nulle part où aller, Leïla le rejoint. L´amour naît. Mais peu à peu, les premiers doutes s´immiscent dans l´esprit de Max...
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Le vortex est un tourbillon creux qui se produit dans un fluide en écoulement. C'est le principe même du cyclone. Un mouvement physique violent qui se déclenche à la seconde, comme le moindre événement peut lui aussi venir perturber le cours stable de l'écoulement du Temps. Mais il peut être aussi la décision que chacun de nous doit prendre pour bouleverser le cours des choses ou au contraire rétablir l'ordre dans le désordre. Comme s'il n'y avait jamais en rien ni début ni fin mais seulement un principe d'harmonie vers lequel le fait de tendre demeure le seul but raisonnable et ultime. Aujourd'hui je me demande juste quel est le grain de sable que ni Gina ni moi n'avons su déceler dans la mécanique si bien réglée de cette vie aimantée par la réussite et le succès. Elle a raison, Gina. Je ne connais pas Philippe.
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Professeur de français dans un lycée du Mans, Dan Lécuyer n'éprouve plus aucun sentiment pour son fils Ethan depuis la disparition soudaine de la femme de leurs vies, quatre mois auparavant. Le premier sombre dans la dérive et le repli sur soi, tandis que le second se noie dans un désespoir pudique, impuissant face à l'insoutenable effacement de son père. Les plaies s'ouvrent et risquent la béance, des secrets se révèlent et éclairent le naufrage d'une lumière de plus en plus noire. L'un et l'autre en réchapperont-ils ?... La paternité demeure un sentiment généralement nimbé de non-dits et de retenue. Dès lors, parler de sa faillite et de son inéluctable ruine revient à envisager l'enfance dans ce qu'elle peut avoir de plus douloureux, de plus abandonné.
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Aidez vos proches à surmonter la dépression : édition révisée
Jérôme Palazzolo
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 2 Avril 2012
- 9782748380729
C'est un fait, la communication soignant-soigné passe mal, et la communication soignant-proches du soigné est encore plus aléatoire. Pourtant, de nombreux efforts ont été faits ces dernières années dans ce sens. Certains psychiatres proposent des séances d'information destinées à l'entourage des personnes dépressives, des documents sont remis, des reportages sont diffusés sur toutes les chaînes de télévision... Mais il semble que ces actions restent encore insuffisantes au vu de l'importante demande de renseignements qui nous est faite au quotidien.
Pour ce qui concerne la recherche, les connaissances avancent à grands pas, et ce qui était bon il y a encore vingt ans ne l'est plus aujourd'hui, car les techniques évoluent, les thérapies deviennent plus adaptées, les traitements sont mieux tolérés et plus efficaces, les interactions des antidépresseurs et des tranquillisants sont mieux connues...
Lorsqu'une personne sombre dans les affres d'une dépression, c'est dur pour elle, cela est évident. Mais pour l'entourage ? L'épreuve n'est pas simple, et dans la plupart des cas les proches décrivent une véritable « traversée du désert », à la recherche du moindre renseignement qui permettrait d'améliorer l'état du conjoint / du parent / de l'ami en souffrance.
Voici donc l'objectif de cet ouvrage : apporter aux proches d'une personne dépressive des informations simples, claires et pratiques sur la maladie, les traitements, les modalités de prise en charge.
Jérôme Palazzolo reprend ici de manière détaillée l'ensemble des questions qui lui sont posées tous les jours par ses patients et leurs familles, et livre des réponses concrètes et adaptées au travers de nombreux exemples. -
Ce qu'il reste quand on a tout oublié
Michel Ponte
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 18 Mars 2014
- 9782342019643
Imaginez-vous incapable de vous souvenir de votre identité, incapable de reconnaître les gens qui vous entourent, et même incapable de parler. Être étranger à lui-même est devenu la réalité de Camille. Il comprend tout ce qui se passe autour de lui mais ne peut pas s'exprimer. Du moins avec des mots. Il a aussi du mal à ressentir des émotions comme il en perçoit chez celle qui l'a accueilli dans sa maison. Dans leur maison a-t-elle dit. Pourtant il ne reconnaît rien ici. Qu'importe, elle est gentille et il lui est reconnaissant de l'avoir fait sortir de l'hôpital où tous ces gens lui faisaient peur et l'agressaient. Mais tous ceux qui ont fait partie de son passé ne veulent qu'une chose : essayer de le faire ressurgir. Faire en sorte que le Camille d'avant revienne. Et s'il ne le voulait pas ? Et si ce qui comptait pour lui désormais était de vivre le moment présent puisqu'il ne se souvient pas du passé et ne conçoit pas l'avenir ? C'est ce que comprennent Jeanne et Yamina, ces deux jeunes filles auxquelles il s'attache et qui lui font faire des progrès énormes. Pourtant, un tel désir peut-il être satisfait dans une société où la survie passe par la maîtrise de codes et de valeurs que Camille ne possède plus ? Avec "Ce qu'il reste quand on a tout oublié", Michel Ponte réussit le pari magistral de nous faire entrer dans la peau de ce personnage attachant et profondément humain. Nous découvrons avec lui son passé, sa vie, ses goûts et partageons ses interrogations, parfois sans réponse. Un ouvrage empli d'émotion et de sincérité qui n'a de cesse de nous placer face à nos certitudes sur la vie pour nous montrer que la souffrance n'est pas toujours là où nous aurions pu le croire.
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« Eva restait là, sans rien dire, les yeux grands ouverts, face aux étoiles. Ce qu'elle pensait, nul ne le savait. Il émanait d'elle un calme olympien, une sérénité impressionnante, déstabilisante... » Le regard joue un rôle essentiel dans ces deux nouvelles. Sera-t-il suffisant pour percer les mystères de la vie ? Si l'histoire d'Eva et celle d'Ignace demeurent un fait unique, elles résonnent cependant de profondes questions existentielles à dimension universelle. Comment aimer vraiment, quel est le rôle des générations antérieures, la vie a-t-elle un sens ? À vous de voir, à vous de lire...
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« Le conditionnel passé est un mode à bannir. Futile et détestable, il emprisonne dans les regrets et prive de la perspective. Pour une fois, je réclame le Présent, temps du tremplin. La résignation appartient au passé et l'espoir à l'avenir. Ce ne sont plus mes choix ! J'opte brusquement pour la Vie. Ce sera mon dernier essai pour vivre libéré de la souffrance. Une décision radicale s'impose. Une voix me dit : "ne rentre pas chez toi". J'abandonne les embouteillages et emprunte une autre autoroute sans savoir où elle me mènera... » Des premières pages terriblement réalistes aux dernières lignes littéralement lumineuses, de la grisaille initiale à la clarté intérieure finale, c'est sur un chemin d'abandon, de dénuement, de découverte de soi... autrement dit sur un chemin de vérité et de sérénité que nous conduit l'antihéros de ce roman, qui, pour être lambda, n'en incarne pas moins notre désenchantement moderne. Jalonné de rencontres fortes (l'ermite, le moine, le mendiant...) et faisant halte en des lieux hautement symboliques (la forêt, la communauté, le désert, la grotte), ce récit, qui abandonne le trivial pour mieux laisser s'épanouir l'ambiance onirique et fantastique, se situe dès lors dans la noble tradition des contes philosophiques... De ces écrits où fiction et enseignement se confondent, et qui se tendent à nous comme autant de miroirs dans lesquels se réfléchir... et cela dans les deux sens du terme.
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Meurtres à Saint-Jean-de-Luz
Bernard Marcout
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 7 Novembre 2011
- 9782748370232
Quand Julien Amiot est envoyé à Saint-Jean-de-Luz pour dénouer une affaire de meurtre, personne dans la commune basque ne croit au succès du policier parisien. Et encore moins le capitaine Bixente Etchart, fort de son expérience locale, qui, pour l'instant, patauge dans ses recherches. Les deux hommes vont travailler de pair, sur fond de rivalité, de rancurs et de jalousie. Le policier parisien, qui connaît la ville depuis son enfance, n'a pas été envoyé par hasard : la cité des Corsaires n'a aucun secret pour lui.
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À Paris en novembre 1962, Alicia Grandin est tuée par trois hommes. Dieu l'accueille dans son royaume, puis la renvoie sur Terre. Tout commence. Alicia et son amie Adeline traquent les coupables pendant que l'inspecteur Pierre Jaspar mène l'enquête. Le policier est confronté à des forces invisibles, à deux femmes vengeresses et un inconnu portant une redingote. « La prostituée releva le couteau et tourna la tête vers Alicia. Elle la regarda en lui souriant, puis planta le couteau dans la poitrine de Robert, une fois, deux fois, trois fois... plusieurs autres fois, avec un acharnement et une frénésie diabolique. Ses cris et ceux d'Alicia traversèrent la longue avenue, des hurlements de louves enragées. Il y avait en eux une énergie remplie de certitudes nourries des souffrances de la femme. »
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Les deux jeunes frères, Joseph et Rémi, s'adorent. Dans la grande propriété agricole nommée « le Mas », au milieu des bois de châtaigniers luxuriants et des vertes prairies de l'Aveyron, ils vivent d'insouciances, de jeux, d'amour l'un pour l'autre. Tout s'effondre lorsque Rémi, le cadet de cinq ans, disparaît mystérieusement. Joseph est anéanti. Convaincu malgré les apparences que son frère n'est pas mort, il promet de le retrouver devant sa mère mourante, dût-il y passer toute sa vie. Il ne se doutait pas où allait le conduire cette promesse. Avec son ami Bertrand, valeureux combattant au visage détruit par le feu, ils traverseront la guerre, le monde jusqu'aux régions les plus hostiles et croiseront les pires dangers.
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Lorsque l'experte en psychiatrie criminelle, Candace Harmon, est désignée pour réaliser l'évaluation psychologique du criminel dénommé Mars au sein du très sécurisé St Klaus Asylum, elle y voit un tremplin pour sa carrière. En étant la psychiatre de l'ennemi public numéro 1, elle est persuadée que son avenir n'en sera que plus radieux, fait de reconnaissance sociale et professionnelle. Son travail est simple : diagnostiquer la folie chez un homme ayant commis une multitude de crimes plus odieux les uns que les autres et qui a finalement été arrêté par les Olympiens, les Héros du Saint Sauveur de l'Humanité. Cet individu retors et fourbe va lui raconter l'histoire de sa vie et l'emmener dans les recoins les plus sombres de sa psyché et, par là même, dans ce que l'humanité a de plus horrible. Candace va se retrouver coincée au milieu d'un jeu macabre dont elle ne serait qu'un simple rouage et surtout, elle va être amenée à se poser cette terrible question : et si Mars n'était pas fou ? L'auteur nous entraîne au sein d'un univers futuriste où l'homme, après un sinistre cataclysme, a rebâti une société « idéale » et vénère un Sauveur qui l'a protégé de l'extinction il y a près de deux cent cinquante ans. Ce leader de l'unique religion existant encore, aura par ailleurs redéfini les valeurs morales selon sa volonté, tout comme les notions de bien et de mal. Soyez le spectateur privilégié du périple de Mars, un dangereux criminel interné dans le plus grand et le plus sécurisé des hôpitaux psychiatriques de ce monde nouveau, et celui de Candace Harmon, sa psychiatre, à travers ce monde futuriste et étrange.
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Sur les flancs du mont Pellegrino
Philippe San Marco
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 28 Février 2012
- 9782748377149
Marseille. Confronté à la violence des conflits politiques, un être humain façonné par des règles de vie et d´éducation linéaires aurait pu craquer. Car la rectitude peut l´amener à se briser. Pourtant, face à l´adversité, à l´injustice, à l´incompréhensible, une issue étonnante s´est trouvée dans la recherche patiente de la mémoire oubliée de ses ancêtres. Un héritage non transmis s´est imposé de manière inattendue et a permis une mutation salvatrice. Ce livre est l´histoire croisée de siciliens très pauvres contraints à l´émigration à la suite de l´unité italienne et celle du sauvetage d´un de leurs descendants grâce à la découverte de ses racines ignorées. Une recherche généalogique et intérieure, pleine d´émotion et de coups de théâtre, qui se lit comme un roman, un voyage au travers de quatre générations, de Palerme à Marseille en passant par Tunis.
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Une clarté diffuse et bleutée flottait au loin dans une sorte de brouillard, un bruit incessant ne cessait de frapper l'air de sa résonance. Petit à petit Many comprit que le bruit émanait de l'intérieur de son crâne, l'onde de choc du coup porté sur sa tête stagnait et retentissait encore à ses oreilles. Il émergea doucement de sa douleur, devinant péniblement que la lampe teintée de bleu au plafond ressemblait fort à la clarté issue du brouillard de son inconscience passagère. Ses yeux, au bout d'un effort considérable, prirent enfin la mesure de son environnement. Il s'étonna de se trouver assis sur une chaise métallique fixée au sol, complètement nu, dans une espèce de sous-sol aménagé en salle de torture sado-maso, les mains menottées dans son dos, les chevilles attachées aux pieds de chaise. La pièce entièrement montée en briquettes rouges paraissait insonorisée, pas de fenêtre, aucune autre ouverture pourtant l'air ne se faisait pas rare, la température était douce. Il finit par se rendre compte qu'il était assis au centre de la salle, entouré de machines et objets biscornus, il se dit. Mon petit Many cette fois tu es mal barré !""
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« Mercenaire du crime et volontaire pour n'importe quel trafic louche, pourvu que cela me rapporte, voici ma carte de visite. C'est un métier qui n'exige pas de compétences particulières pense-t-on, tuer (ou éliminer) ne paraît pas difficile. En réalité cela exige une quantité de qualités, autant que pour être pilote de course ou pianiste. Je dois être patient, bon observateur, avoir la main ferme et du sang froid pendant l'« action » et surtout, je ne dois pas être embarrassé par une conscience tatillonne et volubile ou par un coeur d'enfant de Marie. Bien que je ne me souvienne pas d'avoir eu à supprimer un honnête travailleur, un bon époux ou un brave à trois poils, je le ferais si cela m'est commandé et payé car qui sait quelle crapule se cache derrière l'apparence de l'honnête homme ou de la femme sérieuse ? »
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« Qui l'aurait cru ? Qui aurait cru qu'un jour je serais assise là, à attendre que je me pardonne ? Mon esprit faible fait marche arrière. Tous les jours un peu plus. La Diligence... Et puis, la maison. Le trajet en voiture à ressasser cette folie. Les Brisants de Savannah. Sa fureur démesurée. Mon désarroi. Je recule. Je revois. Je refais. Comment ai-je osé ? On m'interroge. Le portillon resté entrouvert battant immuablement dans la brise. Attisant le feu qui nous animait. Mon impuissance à me justifier, son regard empli d'une haine soudaine, incompréhensible et brutale. Le sens de tout cela m'échappe imperceptiblement. Me semble tantôt dérisoire, tantôt presque comique. Un coup de pied dans le rocking-chair qui dégringole avec fracas de la véranda sur les rochers. La peur qui m'avait envahie. Il avait perdu le contrôle. Comme pris au piège. J'étais paniquée. Parfois, je redéfais. »
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« J´aime ces éclats de vert, bris de l´hiver ! Nos yeux ensommeillés se dessillent enfin. Attirée irrésistiblement par ce vert qui m´envoûte, par ce vert qui m´entête, je revis. » Bel hymne à la vie qui inonde le coeur du lecteur d´optimisme et d´espérance. Mille et un petits bonheurs sont à cueillir tout au long de nos chemins de traverse : dans le silence, dans l´étonnement du beau sans cesse renouvelé, dans les sourires généreux ou au creux de nos âmes. Un voyage intérieur qui nous invite à aller au coeur de l´essentiel.
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Qui a tué Frajdla Cinnamone ?
Yves Aubrymore
- Publibook
- Mon Petit Editeur
- 2 Janvier 2013
- 9782748398618
"Ma grande soeur qui avait assisté à la scène ricanait. Elle m'attendait dans le jardin, au coin de la maison, pour me mettre une raclée. Gifles, coups de pieds, coups de poings. Quel âge avais-je ? Trois ou quatre ans ?
« Prends ça, fayot, lèche-cul, tapette ! Et va le dire à Maman, tu vas voir ce que tu vas prendre ! ».
Mais ça ne s'est pas passé comme ça longtemps. Dès que j'ai été de taille à lui répondre, je lui ai rendu ses coups - dent pour dent et oeil pour oeil, disait ma mère- sans oublier les intérêts. Et la dernière vraie bagarre dont je me rappelle a eu lieu l'année de mes six ans. Je me débrouillais avec ma taille, contre une pluie de gifles, je répondais avec une volée de coups de pieds dans les tibias. Le procédé manquait certes d'élégance, mais comme le disait si justement ma mère, il n'y a que le résultat qui compte.".
Juillet 1942, à Paris. Frajdla Cinamone est arrêtée pendant la grande rafle du Vel d'Hiv, internée à Drancy puis déportée à Auschwitz.
Soixante ans plus tard, Tristan Donnadieu, peintre en quête éperdue de reconnaissance est en pleine dépression. A la mort de son père, il va partir à la recherche des secrets de sa famille: la maladie de sa mère, la maltraitance subie, l'indifférence de son père, la haine de ses soeurs.
Entre dépression et devoir de mémoire, un roman autour de cette obsédante question: l'oubli n'est-il pas le meilleur moyen de tuer les morts?