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Zulma
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Au doux royaume de Frzangzwe, le fossé entre les nantis et les fauchés ne cesse de se creuser. D'un côté, la baronne, et sa bande de marginaux : Mo, l'homme de main chargé du sale boulot, Mouna la Souris experte en informatique, Hakkon le Brave inséparable de sa hache, ou Zap l'irrécupérable naïf. De l'autre côté, l'archimaréchal, qui régente le pays avec ses zeds de camp et son conseiller Gabriel Pipaudi, premier fifrelin du palais, diplômé de la Grande École - promo Machiavel. Et puis il y a la marjorette, Anne-Sophie-Catherine-Elisabeth dite Aneth, grandie sous les ors de la république, qui rêve d'amour et d'horizons inconnus. Lorsque sa servante Chantal organise une escapade dans la jungle du réel, tout bascule. Les deux mondes vont se croiser alors que la baronne fomente un audacieux coup d'éclat : la prise de la Tour F. Pour quoi faire ? La démonter. Quand ? Le 1er mai. Avec cette fable sociale et politique, aussi atypique qu'utopique, Marcus Malte déploie un humour noir entre second degré et clins d'oeil à la réalité, dans un véritable feu d'artifice d'inventivité verbale. Et si la Révolution était en marche ?
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Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1858 à Reykjavík. Rosa Candida, largement salué par la presse et la critique lors de sa parution en 2007 et deux fois primé, est traduit pour la première fois en français.
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Islande, 1963. Hekla, vingt et un ans, quitte la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík. Il est temps d'accomplir son destin: elle sera écrivain. Sauf qu'à la capitale, on la verrait plutôt briguer le titre de Miss Islande. Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d'énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l'amie d'enfance qui s'évade par les mots - ceux qu'on dit et ceux qu'on ne dit pas -, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche... Miss Islande est le roman, magnétique et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique éloge de la liberté, de la création et de l'accomplissement.
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Phily-Jo est de ces inventeurs géniaux voués à l'oubli, ou à la censure. Sa machine à énergie gratuite, la FreePow, est révolutionnaire. Si visionnaire et dérangeante que lorsque Phily-Jo meurt brutalement, on s'interroge : meurtre ou suicide ? Le grand capital, prompt à freiner tout progrès humaniste, a-t-il joué un rôle dans ce combat digne de David contre Goliath ? Les héritiers et disciples de Phily-Jo se lancent tour à tour dans une quête de vérité, un infernal jeu de poupées gigognes qui les mène au coeur du Texas, ses couloirs de la mort et ses champs pétrolifères. Mais qui croire, à la fin ? Emprise du capitalisme, complots et manipulations, pouvoir du récit... Qui se souviendra de Phily-Jo ? est d'une puissance vertigineuse et d'un humour décapant.
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Dans le riche comté d'Awa, les humains cultivent l'indigo tandis que les tanukis multiplient farces et métamorphoses. Pas un jour ne passe sans qu'un habitant ne soit victime d'une de leurs facéties : ils se transforment en bouilloire inépuisable, en pont de pierre (gare au plongeon si on se risque à l'emprunter), voire en humain (au risque d'être trahis par leurs yeux cernés de noir ou la queue qui dépasse). Leur génie bienveillant est sans limites. Aussi, lorsque l'infâme intendant du gouverneur menace d'enlever Omiyo, la fille du maître teinturier, c'est un tanuki qui vole à son secours. Pompoko pon ! C'était compter sans la fourberie ancestrale des renards qui ne sont jamais loin... Épopée euphorique et roman d'aventures extravagant, La Bedondaine des tanukis transcende les meilleurs films d'animation japonais.
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Jeune Allemand issu de la bourgeoisie cultivée, et bientôt à l'abandon, Clemens a tout l'air d'un elfe qui parcourt les massifs de la Forêt-Noire. Alors que le régime nazi resserre peu à peu son étau, sa vie se trouve bousculée de foyer en institut, avec son violon comme un prolongement de lui-même. La virtuosité avec laquelle il s'empare des partitions des plus grands lui permet d'échapper aux enrôlements forcés dans les Jeunesses hitlériennes. Bientôt, une musique terrible arrive de l'Ouest, celle du déluge des bombes alliées qui s'abat sur les villes, emportant le destin de tous dans la guerre... La Symphonie atlantique nous fait entendre Mozart ou Mendelssohn dans le fracas du monde, en un étrange écho avec notre époque. Hubert Haddad ravive avec maestria la culture allemande dévoyée par les nazis et donne la parole aux innocents, aux enfants et aux populations civiles bombardées. Tragique, essentiel et bouleversant.
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Les prodigieuses aventures de Jorundur, roi de la canicule
Einar-màr Gudmundsson
- Zulma
- 3 Octobre 2024
- 9791038703186
Avec panache et humour, Einar Már Guðmundsson retrace les tribulations et aventures de ce drôle de roi qui régna sur l'Islande du 13 juillet au 23 août 1809 pendant les journées les plus chaudes, alors que brille au firmament Sirius, l'astre des miracles et des désastres.Ce Danois fils d'horloger sera tour à tour matelot, explorateur, révolutionnaire, chasseur de baleines, espion à la solde des Anglais, bagnard ou policier en Tasmanie. Jørgen Jørgensen est partout où il se passe quelque chose, pourvu qu'il assouvisse ses rêves de gloire et de richesse jusqu'à devenir le roi Jrundur le temps d'un été.Une épopée explosive, une anti-saga islandaise à la gloire d'un roi éphémère, magnifique anti-héros replacé au coeur du monde.
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Lire dangereusement : Le pouvoir subversif de la littérature en des temps troubles
Azar Nafisi
- Zulma
- 5 Septembre 2024
- 9791038703162
Les livres ouvrent de nouveaux horizons, ne connaissent ni limites ni frontières, posent plus de questions qu'ils n'apportent de réponses et nous invitent à sortir de notre zone de confort. Leur pouvoir est infini, notamment face à l'esprit totalitaire. En cinq lettres adressées à son père - ancien maire de Téhéran emprisonné par le régime du Shah d'Iran - Azar Nafisi témoigne aussi de la situation intellectuelle aux États-Unis sous l'ère Trump. De Salman Rushdie à Margaret Atwood, en passant par Zora Neale Hurston, Toni Morrison ou James Baldwin, Lire dangereusement est une invitation à la subversion. Nous vivons des temps troublés. Ils sont propices à nous rappeler à quel point l'imagination et la lecture sont les garantes de la démocratie. Indispensable et vivifiant.
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Dans le vacarme d'un réveillon de nouvel an, María n'entend pas ce que son mari lui annonce : il la quitte pour son collègue, spécialiste comme lui de la théorie du chaos. La voilà confrontée au grand vertige de la séparation. Heureusement, Perla est là, charitable voisine d'à peine un mètre vingt. Comme les lutins des sagas, Perla surgit à tout moment pour secourir la jeune femme sidérée, dont les mésaventures inspirent étrangement le traité sur le bonheur qu'elle est en train d'écrire. Avec L'Exception, on s'amuse des moeurs de la société islandaise à travers des personnages bousculés par le sort qui se jouent de toutes les drôleries de l'inconstance humaine.
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Alba voyage aux quatre coins du monde pour des colloques sur les langues en voie d'extinction. De retour à Reykjavík, elle fait le compte : pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres. Ni une ni deux, elle repère un terrain de roche, de lave et de sable avec une petite maison. Rien n'est censé pousser là mais Alba y projette déjà une colonie de bouleaux. Peu à peu, Alba tente d'apprivoiser son jardin d'Éden. Elle s'équipe au rayon bricolage de la boulangerie, prête l'oreille à son voisin qui lutte contre un projet d'usine à glaçons, et s'attache à un jeune réfugié prêt à absorber tout le dictionnaire... Ode au pouvoir infini des mots, Éden explore notre faculté à déjouer les paradoxes de l'existence, à nous réinventer. Un régal d'humour et d'humanité.
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Pour avoir refusé de porter le voile, Azar Nafisi doit quitter l'université de Téhéran, où elle enseignait la littérature. Elle décide alors de réunir sept de ses étudiantes pour des cours clandestins dans l'intimité de son salon. Qu'elles soient conservatrices ou progressistes, croyantes ou laïques, elles vont débattre ensemble de Lolita de Nabokov, Gatsby de Fitzgerald, Orgueil et Préjugés de Jane Austen... Ces romans sont-ils subversifs, ou est-ce le fait de les lire sous le manteau à Téhéran qui est subversif ? Elles découvrent avec passion le pouvoir de la fiction et ses répercussions sur leur vie personnelle : l'imagination comme arme de résistance et gage de liberté. D'une richesse infinie, parfois drôle et souvent héroïque, Lire Lolita à Téhéran nous fait partager le quotidien de ces femmes iraniennes au coeur de la République islamique. Vibrant, déchirant et inoubliable.
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« Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l'été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrímur et toi. » Ainsi commence la réponse - combien tardive - de Bjarni Gíslason de Kolkustadir à sa chère Helga, la seule femme qu'il aima, aussi brièvement qu'ardemment, d'un amour impossible.
Et c'est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires, et sa charge de contrôleur du fourrage, on découvre l'âpre existence qui fut la sienne tout au long d'un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni Gíslason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave, pétri de poésie et d'attention émerveillée à la nature sauvage.
Ce beau et puissant roman se lit d'une traite, tant on est troublé par l'étrange confession amoureuse d'un éleveur de brebis islandais, d'un homme qui s'est lui-même spolié de l'amour de sa vie. Bergsveinn Birgisson est né en 1971. Titulaire d'un doctorat en littérature médiévale scandinave, il porte la mémoire des histoires que lui racontait son grand-père, lui-même fermier et pêcheur dans le nord-ouest de l'Islande.
Immense succès dans les pays scandinaves ainsi qu'en Allemagne, La Lettre à Helga est enfin traduit en français. -
Leyla, Shabaneh et Rodja se sont rencontrées sur les bancs de l'université à Téhéran. Soudées par un lien indéfectible, elles s'efforcent, envers et contre tout, de mener une vie libre. Leyla s'est mariée avec Misagh et a débuté une carrière de journaliste. Shabaneh est habitée par ses lectures et les souvenirs de la guerre. Rodja vient d'être acceptée en doctorat à Toulouse - il ne lui manque plus que son visa. Mais cet équilibre fragile vacille quand Misagh part seul pour le Canada. En un été et un automne, entre espoirs et déconvenues, toutes trois affrontent leurs contradictions. Suffit-il de partir pour être libre ? L'automne est la dernière saison est le reflet sensible et bouleversant de la société iranienne d'aujourd'hui. Une histoire prodigieuse et universelle d'amour et d'amitié.
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Il n'a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin - d'instinct.
Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d'un hameau perdu, Brabek l'ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l'amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse, à la fois soeur, amante, mère. « C'est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l'existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l'effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l'on nomme la civilisation.
Itinéraire d'une âme neuve qui s'éveille à la conscience au gré du hasard et de quelques nécessités, ponctué des petits et grands soubresauts de l'Histoire, le Garçon est à sa façon singulière, radicale, drôle, grave, l'immense roman de l'épreuve du monde. Marcus Malte est né en 1967 à la Seyne-sur-Mer. Il est l'auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles dont Garden of Love (récompensé par une dizaine de prix littéraires, notamment le Grand Prix des lectrices de Elle, catégorie policier) et, plus récemment, les Harmoniques. -
La mobilisation et l'engagement des femmes pour l'abolition de l'esclavage, la fin de la ségrégation ou les droits civiques - et la part qu'y ont prise les femmes noires - ont été déterminants. Au coeur de cette histoire transparaissent des contradictions encore à l'oeuvre aujourd'hui. Du xixe siècle à nos jours aux États-Unis, Angela Davis décortique les intérêts conflictuels et convergents des grands mouvements de libération et d'émancipation. Elle montre comment le patriarcat, le racisme et le capitalisme ont divisé des causes qui auraient pu être communes. Preuve que c'est en surmontant les clivages de genre, de race, de classe, et en brisant les fausses mythologies que les femmes pourront le mieux se libérer des oppressions. Femmes, race et classe est un essai fondateur, indispensable pour comprendre la portée des mobilisations féministes passées et à venir, et les conditions de leur réussite.
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« Elle » fait bon vivre en Égalie. La présidente Rut Brame travaille nuit et jour à la bonne marche de l'État, quand son époux Kristoffer veille avec amour sur leur foyer. Il y règne d'ailleurs une effervescence toute particulière : à quinze ans, leur fils Pétronius s'apprête à faire son entrée dans le monde. Car voici enfin venu le bal des débutants. Mais l'adolescent, grand et maigre, loin des critères de beauté, s'insurge contre sa condition d'homme-objet. Dans l'impossibilité de prendre son indépendance, il crée presque malgré lui un mouvement qui s'apprête à renverser le pouvoir matriarcal en place. L'avenir de la cité radieuse est amené à changer... pour le meilleur et pour le pire. Avec Les Filles d'Égalie, Gerd Brantenberg signe une utopie féministe et résolument provocatrice. Elle renverse littéralement les codes de la société patriarcale : les femmes ont tous les pouvoirs, et la langue s'en ressent. Le féminin, omniprésent, l'emporte systématiquement sur le masculin, faisant apparaître de nouveaux mots qui soulignent avec une ironie mordante l'oppression invisible qui règne sur les femmes d'aujourd'hui. Brûlant d'actualité et débordant d'humour, Les Filles d'Égalie, le grand roman féministe norvégien du XXe siècle.
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D'un réalisme sans affèterie, tout l'art d'Audur Ava Ólafsdóttir réside dans le décalage de son personnage, candide, cocasse et tendre. Cette insolite justesse psychlogique, étrange comme le jour austral, s'épanouit dans une road movie dont notre héros sort plus ingénu que jamais, avec son angelot sur le dos. Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1858 à Reykjavík.
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Rhys a treize ans, des yeux émerveillés, et dans sa poche une mystérieuse carte confiée par un vieux flibustier revenu de toutes les tempêtes. Il rejoint Bristol et se retrouve embarqué sur une sublime goélette pour tourner la scène finale d'une adaptation de L'Île au trésor. Mais parmi les figurants se cache une bande de pirates aguerris et roublards, et dans les cales de l'Hispaniola une riche cargaison de whisky, de chocolat et d'armes de contrebande. Bientôt une méchante houle se lève, révélant leur véritable destination... Meurtre sur l'île des marins fidèles s'empare d'une émotion d'adolescent et ravive la flamme du lecteur de Stevenson qui sommeille en chacun de nous. Un flamboyant roman de mer et d'aventures.
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À Zanzibar, à l'angle du marché aux esclaves et des étals des joailliers indiens, la belle Uhuru chante et danse au rythme du tambour. Africaine libre, experte en magie noire, elle a toujours échappé aux négriers. Son insolence fascine la fille du Sultan qui vit entre deux mondes : celui de son père, le sultanat de Zanzibar tant convoité par les Européens, et celui de Sundus, l'esclave eunuque devenu son amant. Alors que sur l'île gronde la révolte, la côte Est de l'Afrique apparaît comme un horizon salvateur, terre des origines pour Sundus, rêve d'évasion pour la princesse... La Princesse de Zanzibar se joue avec verve et panache de la grande histoire et des légendes pour bousculer tous les idéaux de liberté. Caustique et provocant.
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Barcelone, à l'aube. Deux groupes surgissent des ruelles sombres au pied de l'église Santa Maria. Ils s'apprêtent à échanger en secret un otage contre une rançon. Mais tout dérape. Des tirs sont échangés, Gabriel van Egmont tombe à terre. Et avec lui, c'est tout son audacieux projet qui risque de s'effondrer. Ses associés décident alors de camoufler sa disparition. Ils engagent un sosie... Aussi haletant qu'un roman d'espionnage, Trois pas vers le sud pousse dans leurs retranchements ultimes les questions de l'identité et du double, de la mémoire et de la réalité, de la manipulation et du libre arbitre. Prodigieux et réjouissant.
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La guerre du Vietnam fait rage, entre ballets d'hélicos et jungle passée au napalm. Au sud du pays, le jeune caporal coréen Yeong-kyu est muté à Da Nang, port de tous les trafics. Le voilà chargé de la surveillance du marché noir. Car ici tout s'échange et se monnaye à coups de dollars : frigos, TV, riz californien et Coca-Cola comme s'il en pleuvait pour le siècle à venir. Yeong-kyu croise d'autres âmes égarées là, le lieutenant Stapley, la belle Hae-jeong, les frères Pham, l'un commandant de l'armée sud-vietnamienne, l'autre engagé aux côtés des viêt-congs... Déchirés entre idéal et pragmatisme, tous tentent de préserver leur part d'humanité. L'Ombre des armes dénonce l'ultime arme de guerre d'un conflit dont on pensait tout savoir : l'argent. Une fresque saisissante et bouleversante.
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Il faut une révolution politique, poétique et philosophique
Aurélien Barrau
- Zulma
- 5 Mai 2022
- 9791038701328
« Il ne s'agit plus de commenter ou de comprendre le réel : il s'agit de produire du réel. Ce qui tue aujourd'hui et avant tout, c'est notre manque d'imagination. L'art, la littérature, la poésie sont des armes de précision. Il va falloir les dégainer. Et n'avoir pas peur de ceux qui crieront au scandale et à la trahison. » En répondant aux questions brûlantes d'actualité de Carole Guilbaud, Aurélien Barrau remet le politique et le social au coeur de l'écologie. Il nous aiguillonne vers un renouveau démocratique, où la liberté la plus fondamentale est d'abord celle du pouvoir vivre. Dans la lignée de la revue Apulée, engagée dans la défense indéfectible des libertés et attachée aux voix du monde, Les Apuléennes proposent des entretiens, essais, articles et analyses en résonance directe avec les enjeux et les perspectives actuels.
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Le temps s'est arrêté pour Makepeace. Sans âme qui vive sur qui veiller, elle arpente les rues désertes de sa ville-fantôme. Les derniers pionniers venus coloniser ce coin de Sibérie ont disparu avec le cataclysme. Makepeace est seule. Pour survivre, il lui faut un cheval, un fusil, de quoi fondre des balles, quelques graines à semer lorsque le sol aura dégelé, un oeil vif pour repérer les livres à sauver des décombres - et une bonne dose de ruse. Mais quand Ping émerge de la taïga, trahissant une peur sans nom dans une langue inconnue, et qu'un avion déchire le ciel, Makepeace prend la route, l'espoir chevillé au corps. Roman d'aventures ou dystopie, voici LE western du Grand Nord. Un roman déjà culte. « Un bijou post-apocalyptique. » Lire
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Le rouge vif de la rhubarbe
Audur Ava Olafsdóttir
- Zulma
- Zulma numérique
- 1 Septembre 2016
- 9782843047824
Souvent aux beaux jours, Ágústína grimpe sur les hauteurs du village pour s'allonger dans le carré de rhubarbe sauvage, à méditer sur Dieu, la beauté des nombres, le chaos du monde et ses jambes de coton. C'est là, dit-on, qu'elle fut conçue, avant d'être confiée aux bons soins de la chère Nína, experte en confiture de rhubarbe, boudin de mouton et autres délices.
Singulière, arrogante et tendre, Ágústína ignore avec une dignité de chat les contingences de la vie, collectionne les lettres de sa mère partie aux antipodes à la poursuite des oiseaux migrateurs, chante en solo dans un groupe de rock et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux de Salómon. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l'ascension de la « Montagne », huit cent quarante-quatre mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles, pour enfin contempler le monde, vu d'en haut... Tout premier roman d'Auður Ava Ólafsdóttir enfin traduit en français, Le rouge vif de la rhubarbe éclaire à merveille l'oeuvre de la grande romancière islandaise. Car il s'agit bien de merveilleux chez elle. Pourtant, c'est à la vie ordinaire qu'elle s'attache, sur cette île noire aux paysages crépusculaires, celle de personnages hors normes qui affrontent leur destinée avec une singulière drôlerie et une grâce incomparable. Car il y a toujours une embellie dans les nuits polaires d'Auður Ava Ólafsdóttir.
Après Rosa candida, inoubliable découverte, Le rouge vif de la rhubarbe est un enchantement.