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EMMANUELLE PECHENART
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Shanghai, 1941. Après son divorce, Lio-su revient vivre dans la demeure familiale, où trois générations cohabitent sous l'autorité incontestée de sa douairière. Quand madame Hsü se pique d'introduire dans ce cercle ouaté un riche héritier aux moeurs décadentes, c'est à Lio-su, et contre toute attente, que le jeune monsieur Fan semble s'intéresser. Devant l'hostilité montante du clan, Lio-su quitte Shanghai pour Hongkong, où leurs chemins ne tarderont pas à se recroiser... Chronique raffinée d'un amour dévastateur, Love in a Fallen City sonde avec une infinie sensibilité le jeu des apparences et des désirs. Culte et indémodable.
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« Un excellent roman à la beauté tragique qui surprend jusqu’à la dernière page. » Booklist
Benjamin d’une fratrie de sept enfants, Chen Tienhong a dû quitter son village natal de Yongjing pour vivre librement son homosexualité. Alors qu’il est installé à Berlin, sa relation avec un homme violent le conduit à passer plusieurs années en prison. À sa sortie, il décide de rentrer chez lui et d’élucider un mystère qui plane depuis son enfance. Arrivé le jour de la fête des Fantômes, où les vivants accueillent et célèbrent les défunts, Tienhong lui-même se sent comme un spectre errant dans un lieu qu’il reconnaît à peine.
À travers les voix des vivants et des morts, Kevin Chen dresse un magnifique portrait d’une famille dysfonctionnelle au cœur de la campagne taïwanaise, et signe un roman sensuel, dérangeant et profondément actuel.
Traduit du chinois (Taïwan) par Emmanuelle Péchenart.
Kevin Chen est né à Yongjing et a débuté sa carrière artistique en tant qu’acteur. Il vit aujourd’hui à Berlin et a publié plusieurs romans, des essais et des recueils de nouvelles. Il est lauréat, entre autres, du Grand Prix de littérature taïwanaise. -
Dans un Pékin sous verrou sanitaire et autoritaire, un jeune marié livre ses confessions : agent de cybersécurité pour le gouvernement chinois, il surveille le Net, les réseaux sociaux, et bloque les mots interdits dans les échanges entre citoyens connectés. Et il a fort à faire ! Dès que retentissent les premières notes d'une vieille comptine pékinoise, il sait qu'un des membres de sa famille est sur WeChat. Et pour les protéger, le voilà qui censure à tout-va. Mais il commence à mettre en doute les informations officielles. Il « fait le mur », passe de l'autre côté du Firewall et découvre que la frêle silhouette en chemise blanche face à un tank sur la place Tiananmen n'était pas un photomontage... Bientôt la muraille numérique s'effrite et les rumeurs d'un chaos à venir se font entendre. Les verrous pourraient-ils lâcher - et déclencher l'apocalypse ? Ou la révolution. Cybercomédie familiale, Les Portes de la Grande Muraille est à la fois une critique au vitriol et un ardent chant d'amour à Pékin et son histoire.
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Laz, jeune étudiante taïwanaise, passe une grande partie de son temps seule à écrire et décoder ses obsessions jusqu'au bout de la nuit. Amoureuse d'une camarade qui s'acharne à lui souffler le chaud et le froid, épuisée de danser sans relâche sur la frontière du désir et de la haine, Laz va chercher du réconfort auprès de sa bande d'amies et d'amis, tous vifs d'esprit, artistes quelque peu moroses, amants autodestructeurs, insoumis et surtout queers.Dans son journal, Laz écrit l'urgence de vivre, le désir, les sentiments brûlants... elle parle aussi de crocodiles qui portent des manteaux d'humains ! Les médias les traquent, craignent une épidémie : peuvent-ils se reproduire ? Quand, de leur côté, les crocodiles échangent sur leurs goûts littéraires et musicaux, adorent la glace à la crème, font des courses, prennent des bains...Un guide de survie pour les inadaptés de tous bords, pour tous ceux qui s'identifient parfois à un monstre caché dans un manteau humain.Qiu Miaojin (1969-1995) est une écrivaine taïwanaise. Diplômée de psychologie, elle exerce la profession de journaliste avant de s'installer à Paris en 1994, où elle suit l'enseignement d'Hélène Cixous dans son Centre d'études féminines de Paris VIII. Sa première nouvelle publiée, « Prisoner », a reçu le prix du Daily News. Parutions posthumes, Notes of a crocodile (roman sur les aventures d'une bande de queers découvrant l'amour, l'amitié et l'art) et Dernières lettres de Montmartre sont rapidement devenues cultes en Asie, faisant de Qiu Miaojin une icône de la contre-culture LGBTI. Elle se donne la mort à Paris, à l'âge de 26 ans.
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Le recueil des ossements
Wuhe
- Éditions Marie Barbier
- Hors Collection Marie Barbier
- 12 Mai 2023
- 9782491147433
À Taïwan. Le héros, qui s'est remis récemment à voir sa mère décédée en rêve, interprète ces visites d'outre-tombe comme le signe que la sépulture ne convient pas. Alors qu'il est rongé par la maladie mentale, rendu depuis des années presque impotent par les calmants, il puise dans ses rêves récurrents (mais aussi dans la lecture du gourou Osho et dans l'inspiration donnée par sa femme et par son ex-petite amie) l'énergie d'agir. Il va donc entreprendre les démarches en vue d'un rituel de secondes funérailles pratiqué traditionnellement pour le repos des défunts, dit le Recueil des ossements.
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Lettres de Montmartre ; les notes du crocodile
Qiu Miaojin
- Noir sur Blanc
- 4 Octobre 2018
- 9782882505187
Les Dernières lettres de Montmartre déploient, à travers une série de missives écrites par une narratrice sans nom, les tours et détours d'une relation amoureuse entre deux jeunes femmes. Éveil à la sexualité, passion dévorante, ruptures incessantes... Tout y passe, de la découverte de l'autre à l'expérience insoutenable de son absence. Entre Paris, Taipei et Tokyo, se dessine en creux une réflexion sur le brassage (souvent ardu) des cultures, des langues et des genres.
À la croisée de Confession d'un masque de Mishima et des Souffrances du jeune Werther, ces Dernières lettres de Montmartre font de Qiu Miaojin une des étoiles filantes les plus remarquables de la littérature taïwanaise et chinoise. -
La concession francaise
Bai Xiao
- Editions Philippe Picquier
- LITTERATURE GRAND FORMAT
- 31 Mars 2016
- 9782809727609
Shanghai, 1931. Un immense chaudron bouillonnant des intérêts contradictoires qui se partagent la ville. Et, entraîné malgré lui au coeur des événements les plus dangereux, Xue, un jeune photographe franco-chinois, qui se met au service de la police de la Concession française, un peu par peur, un peu par intérêt. Sa maîtresse russe, Teresa, trafiquante d'armes au passé trouble, navigue entre mafieux et organisations clandestines qu'elle approvisionne au gré de leurs besoins.C'est alors que Xue croise la route d'une beauté enrôlée par un groupuscule révolutionnaire...Ce roman noir très précisément documenté et intensément jubilatoire baigne dans les brumes poisseuses montant du fleuve Huangpu. Les hommes y arborent la fausse nonchalance des héros de Raymond Chandler, les femmes y sont fatales ou terriblement émouvantes, l'action est sujette à de brusques accélérations comme dans un vieux film en noir et blanc qui s'emballe. Nous, lecteurs, sommes aux premières loges, victimes consentantes des illusions, mensonges, retournements de situation incessants, ballottés des terroristes rouges aux hommes de main de la Bande noire, portés par une langue sensuelle et évocatrice, et par le plaisir communicatif de l'auteur à déployer une retorse et complexe scène historique pour mieux jouer de la magie du romanesque.