Filtrer
Langues
Accessibilité
JEAN-MARIE SAINT-LU
-
Reus, sud de la Catalogne, été 2066. Suite au pacte de la Honte, la Péninsule ibérique doit être évacuée. Mais certains résistent. Ils sont douze, retranchés dans l'enceinte du Pere Mata. La Grande Panne les a presque coupés du monde. Pour tenir, ils rationnent vivres et médicaments, mais les stocks fondent et bientôt ils manqueront de tout. Parmi eux, un vieil écrivain. Il noircit les pages vierges de livres mités dénichés au grenier et se donne pour mission de raconter au jour le jour leur survie : les tours de garde contre les pillards, les expéditions au-dehors, les doutes, les hésitations, la défection ou la mort de leurs compagnons d'infortune... Comme une chronique à l'attention des générations futures.
-
Le chien andalou et autres textes poétiques
Luis Bunuel
- Gallimard
- Poésie/Gallimard
- 1 Octobre 2022
- 9782072893872
Avant d'être le cinéaste universellement reconnu que nous savons, Luis Buñuel (1900-1983) a été dans les années 20, à Madrid puis à Paris, comme ses amis García Lorca et Dalí, un poète conséquent. Le recueil Le chien andalou auquel nous avons adjoint de nombreux textes, relève assurément au premier chef de l'univers surréaliste, insolent et libertaire, dont Buñuel prouve qu'il fut avant même la rencontre avec Breton et la réalisation des films L'âge d'or et Un chien andalou, un des plus justes interprètes.
-
Un été dans un quartier populaire de Barcelone, à la finn des années 1980.
Bruno, adolescent solitaire, gagne quelques sous pendant ses vacances en apportant les journaux à sa voisine, Mme Pauli, une vieille dame excentrique, le rouge aux lèvres, dont l'appartement est tapissé de photos en noir et blanc. Avec ces journaux, Mme Pauli confectionne des avions en papier, sur lesquels elle rédige des messages remplis d'espoir avant de les lancer du haut de son balcon. À quels anonymes ou fantomatiques destinataires s'adressent ces missives ? Bruno va peu à peu percer les secrets de la vieille dame : son passé de danseuse en Pologne, et la tragédie qui l'a obligée à fuir son pays.
Bref et poignant, ce roman inédit de Juan Marsé est à la fois un récit d'apprentissage, l'histoire d'une amitié improbable, et une fable sur le besoin de réenchanter le quotidien pour combattre les ombres du passé.
Juan Marsé, né en 1933 à Barcelone, compte parmi les plus grands écrivains espagnols du XXe siècle. Auteur de quinze romans (Teresa l'après-midi, Des lézards dans le ravin, Calligraphie des rêves...), de nouvelles et d'essais, il reçoit le prix Planeta en 1978 pour La Fille à la culotte d'or et, en 2008, le prix Cervantes pour l'ensemble de son oeuvre. Heureuses nouvelles sur avions en papier, paru en Espagne en 2014, est son avant-dernier roman. Il est décédé en 2020.
Traduit de l'espagnol par Jean-Marie Saint-Lu « Juan Marsé ratisse sa mémoire et fait pousser sur les ruines du passé les fleurs subtiles de l'imaginaire. »
Télérama -
Alors qu'il termine l'écriture de son roman Un père étranger, Eduardo Berti reçoit un colis inattendu contenant des photocopies du dossier que son père présenta à son arrivée en Argentine, dans les années 1940. Originaire de Roumanie et fuyant la Seconde Guerre mondiale, son père avait conservé jusque dans sa tombe de nombreux secrets, jusqu'à son véritable nom de famille.
Parmi toutes les révélations que comporte le dossier, la découverte de l'adresse de la maison natale de son père, dans la ville roumaine de Galati, anciennement Galatz, est comme un nouveau point de départ. Une invitation à entreprendre un voyage à la rencontre du pays natal de son père. Parti en Roumanie sans jamais imaginer qu'il naîtrait un livre de ce séjour, Eduardo Berti passe de l'autre côté du miroir, et devient l'étranger. Partir à la recherche de cette maison natale fut ainsi le premier pas vers Un fils étranger, comme un écho à Un père étranger.
Dans ce voyage à Galati, l'invention est au coeur de la reconstitution de l'histoire familiale. Pour combler les silences et les zones d'ombres imposées par le père, le fils n'aura d'autres recours que de lui inventer une histoire et d'accepter ce qui continuera de lui échapper, à l'image de cette fameuse maison familiale, au n°24, qui ne se trouve peut-être pas être celle que l'on pensait y trouver.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Eduardo Berti est membre de l'Oulipo depuis juin 2014. Né en Argentine en 1964, écrivain de langue espagnole, il est l'auteur de quelques recueils de nouvelles, d'un livre de petites proses et de plusieurs romans. Traducteur et journaliste culturel, il est lui-même traduit en sept langues, notamment en langue française où on peut trouver presque toute son oeuvre : les micronouvelles de La vie impossible (prix Libralire 2003), les nouvelles de L'Inoubliable et les romans Le Désordre électrique, Madame Wakefield (finaliste du prix Fémina), Tous les Funes (finaliste du Prix Herralde 2004), L'Ombre du Boxeur et Le Pays imaginé (prix Emecé 2011 et prix Las Américas 2012), sans parler de deux textes difficiles à classer : Les Petits miroirs et Rétrospective de Bernabé Lofuedo. Ses livres sont publiés, principalement, aux éditions Actes Sud et traduits par Jean-Marie Saint-Lu. -
Fils d'?un immigré roumain installé à Buenos Aires, le narrateur, écrivain, décide de partir vivre à Paris. Dans un café, il prend l'habitude de lire les lettres que son père lui envoie et se remémore alors l'histoire de sa famille. Quand il apprend que son père est lui aussi en train d'?écrire un livre, il se sent dérouté. Et voilà que vient s'intercaler une autre histoire, celle de Józef et de son épouse, Jessie, tous deux installés dans le Kent. Józef est écrivain lui aussi, d'origine polonaise, exilé en Angleterre : l'?immense écrivain Joseph Conrad pourrait bien devenir le personnage du prochain roman de notre narrateur argentin.
Eduardo Berti, avec son humour et son sens de la formule, imbrique les histoires et, tissant une toile fine et captivante, nous entraîne au coeur de questionnements sur l'identité, la transmission, l'exil et l'écriture.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Eduardo Berti est né en Argentine en 1964, il est l'auteur d'une oeuvre traduite en dix langues, notamment en langue française par Jean-Marie Saint-Lu. Un père étranger est son deuxième ouvrage aux éditions La Contre Allée, après Inventaire d'inventions (inventées), écrit en collaboration avec le collectif Monobloque, en 2017. Eduardo Berti est membre de l'Oulipo depuis juin 2014. -
Le football, ombre et lumière
Eduardo Galeano
- Lux Éditeur
- Hors collection
- 12 Juin 2014
- 9782895966166
« Pendant des années, je me suis senti défié par le sujet, la mémoire et la réalité du football, et j'ai eu l'intention d'écrire quelque chose qui fût digne de cette grande messe païenne, qui est capable de parler tant de langages différents et qui peut déchaîner tant de passions universelles. C'est de ce défi et de ce besoin d'expiation qu'est né ce livre. Hommage au football, célébration de ses lumières, dénonciation de ses ombres. Je ne sais pas s'il est tel qu'il voulait être, mais je sais qu'il a grandi en moi et qu'il est arrivé à sa dernière page, et que, maintenant qu'il est né, il s'offre à vous. Et je garde l'irrémédiable mélancolie que nous ressentons tous après l'amour et à la fin de la partie. » E. GALEANO
-
Une fois de plus, la dernière de sa vie, Eduardo Galeano s'est engagé dans la jungle du monde pour y chasser les petites histoires qui font la grande, éclats de terre et d'humanité qu'il a disposés avec amour et humour dans ce livre-testament. Ce qu'il a vu du long siècle qui fut le sien et qui est encore le nôtre, admet-il, c'est certes l'exacerbation des inégalités, de la violence, de l'injustice. Mais c'est aussi une extension de la résistance et du rêve.
Et pour la première fois, cet infatigable porteur des voix de ses semblables a ajouté à sa mosaïque des fragments de sa propre histoire. Avec ces petites confessions, il explique pourquoi il a tant chéri la vie malgré tout, et pourquoi il a écrit, lui qui aurait tellement souhaité être footballeur. Ici, Galeano s'ouvre comme il ne l'avait jamais fait auparavant, entouré des gens qu'il a aimés, de ses lecteurs et de ses contemporains de tous les continents et de toutes les époques. -
Yésica et Désirée ont tout pour être amies : leurs parents sont proches, elles sont nées le même mois, ont fréquenté les mêmes lieux, la même école de Barcelone. Et pourtant, une rivalité les a toujours séparées. Un soir, à la sortie d'un concert, Yési, quinze ans, est enlevée. Pendant des années, on ne trouve aucune trace d'elle, laissant son entourage traumatisé, jusqu'au jour où elle réapparaît vivante. Vivante mais brisée. Tout le monde compte alors sur son ancienne camarade pour découvrir ce qu'il s'est passé cinq ans plus tôt. Mais toute vérité est-elle bonne à connaître ? Quelques mois plus tard, c'est depuis l'atelier d'écriture d'une prison que Désirée remontera le fil de leur histoire...
D'une écriture sobre, toujours attentive aux détails, D'allumettes et d'écailles se lit avec le suspense addictif et la tension glaçante d'un roman policier. -
Un jour, dans un pays inconnu, un homme, tout jeune marié, est réquisitionné pour une guerre dont personne ne sait rien. Un roman court et jubilatoire, par l'auteur de La Route d'Ithaque et du Fourgon des fous.
Dans la lignée des plus grands chefs-d'oeuvre de la littérature latino-américaine, un roman magnifique sur l'aliénation de l'individu et les paradoxes de la liberté et de l'enfermement. Une écriture dépouillée et un imaginaire absurde et poétique inspirés du Désert des Tartares.
Une nuit, un jeune homme est arrêté et enrôlé pour une guerre dont personne ne sait rien. Dans un camp isolé, il commence son entraînement militaire. Successivement affecté à la garde d'un rocher, puis au ramassage du crottin, il est ensuite promu gratte-papier et traduit des brochures sur les pneumatiques pour véhicules de montagne, sur le mobilier pour maisons de bord de mer, ainsi que le mode d'emploi d'une fusée. La vie s'écoule. On proclame férié le jour de changement d'uniforme, les hommes décernent un prix du plus beau jardin potager... Assis à son bureau, le narrateur s'invente une nature rêvée, et s'échappe dans des forêts d'arbres imaginaires...
Les jours et les années passent, mais l'ennemi reste invisible... -
Enfants des jours ; un calendrier de l'histoire humaine
Eduardo Galeano
- Lux Éditeur
- Orphée
- 19 Novembre 2015
- 9782895966845
« Chaque jour a une histoire à raconter. »
Faisant fi des frontières et du temps, chaque page de ce livre raconte une histoire tirée de la longue biographie de l'humanité. L'ensemble forme un livre des jours, pour ne pas oublier et pour apprendre à trier le bon grain de l'ivraie dans l'étourdissante succession des événements du passé. Mosaïste chevronné, Eduardo Galeano nous livre 366 instantanés qui rendent hommage à des anonymes ou ressuscitent héroïnes et héros effacés. Afin que demain ne soit pas juste un autre nom pour aujourd'hui. -
Comme beaucoup de couples, Antonio et Ángela ont connu un amour hors du commun. Et comme beaucoup de couples, après treize ans de passion, ils ont fini par divorcer.
Quand commence Heureuse fin, Antonio erre dans l'appartement conjugal vidé par les déménageurs. Les souvenirs affluent. C'est le point de départ d'un roman d'un genre particulier où tout, de la première rencontre à la séparation, est raconté à rebours.
Tour à tour, Antonio et Ángela prennent la parole, et se livrent à une autopsie de leur vie commune : le mariage, les enfants, les problèmes d'argent, l'usure du temps... Seulement chacun a son point de vue sur les raisons de leur échec : leurs récits se complètent, se disjoignent, et parfois se contredisent. Les illusions de l'un se retrouvent ruinées par les attaques de l'autre, et vice-versa. L'amour est quelquefois une bataille où les coups les plus durs sont portés dans les mots. -
Un roman d'apprentissage enlevé et émouvant, dans le milieu de l'art lyrique dont l'auteur est un des grands interprètes internationaux
Un jeune Mexicain, Vian Maurer, débarque à Salzbourg pour participer à une production de
Don Giovanni comme simple figurant. Triste perspective pour celui dont le rêve de devenir artiste lyrique fut très tôt contrarié par un père despotique et des professeurs incapables.
Alors, durant ses heures d'oisiveté, Vian parcourt la ville à vélo aux côtés de la fantasque et secrète Julia, et de son inquiétant colocataire Jacques. Il découvre une ville encore hantée par le souvenir de Mozart, croise la route d'anonymes qui le bouleversent : un SDF jardinier, Herr Wolfgang, et un vieux libraire, baptisé Perec, qui l'initie à la littérature.
Tandis que la date de la représentation approche et que des psychodrames secouent la troupe, Vian apprend l'arrivée à Salzbourg de son père, bien décidé à le ramener au Mexique pour le mettre enfin au travail. Vian pourra-t-il se résigner à l'avenir morne et raisonnable auquel son père le destine ?
Ce roman foisonnant mené tambour battant raconte avec autant d'humour que d'émotion le parcours d'un jeune homme poétique et idéaliste.
Amadeus à bicyclette, par son hommage à la spontanéité créatrice et à la droiture de Mozart, est surtout un appel à poursuivre ses rêves. -
La calligraphie des rêves
Juan Marsé
- Christian Bourgois
- Littérature étrangère
- 12 Janvier 2012
- 9782267022995
Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, le jeune Ringo arpente les rues du quartier de Gracia, observe le quotidien de ses voisins depuis le bistrot de la señora Paquita et s'efforce de percer le mystère qui entoure les activités de son père. Au fil de ses rêveries s'esquisse l'Espagne franquiste, traversée d'interdits et de secrets.
« Juan Marsé est le plus grand écrivain espagnol vivant. » António Lobo Antunes
« A travers Ringo, Juan Marsé raconte aussi, comme jamais, son propre parcours. Et de ses phrases ciselées comme ces bijoux auxquels travaille l'apprenti, le vrai, superbement, se fait fiction. » Fabienne Pascaud, Télérama
« On ne peut réduire Calligraphie des rêves à une unique intrigue: dans le Torrente de las flores, dans le bar Rosales, dans l'esprit vagabond de Mingo, les histoires se croisent, s'enchevêtrent, s'imaginenet toujours nimbées de flou, flottant entre l'imaginaire et la réalité. [...] Marsé a écrit le roman d'une ville et d'une époque - Barcelone, 1948 -, sa Comédie humaine, et le roman d'un adolescent, avec ses rêves, ses ambitions, , ses déceptions, ses illusions perdues. » Christophe Mercier, Le Figaro -
De nos jours en Irlande, la folle épopée littéraire et éthylique d'un écrivain mexicain frustré, d'un poète irlandais alcoolique et d'un couple de millionnaires difformes sur les traces d'Antonin Artaud. Azimutée, foisonnante, poétique, une gourmandise romanesque par l'auteur de La Fête de l'ours.
Aussi drôle que tragique, servi par une écriture très visuelle et joyeusement débridée, le nouveau roman de l'un des plus grands auteurs hispanophones actuels. En 1937, de retour du Mexique où il a croisé Malcolm Lowry et abondamment usé de peyotl et autres champignons hallucinogènes, Antonin Artaud trouve le bâton sacré de saint Patrick, le patron des Irlandais. Plus d'un demi-siècle plus tard, trois hommes partent en pèlerinage : l'un est un écrivain mexicain égaré dans une ambassade désargentée ; le deuxième un poète édenté qui vit avec son cheval ; le dernier un collectionneur excentrique au faciès d'oiseau. Ce qui les unit ? Une faiblesse coupable pour l'eau-de-vie et une passion dévorante pour Artaud. Ensemble, ils jurent de retrouver le bâton, véritable relique. Sur la route, ils se perdront un peu, boiront beaucoup et se fâcheront à jamais. De Dublin à Kilroot, de Mexico à Paris, une épopée hallucinée et rocambolesque, génial hommage aux poètes et aux fabuleux pouvoirs d'une littérature qui peut mener à la gloire ou rendre fou. -
Bouleversant de sincérité et d'intensité, un essai sur l'impossibilité d'écrire. Entre autoportrait impitoyable et brillante mise en abyme, une oeuvre magnifique de dépouillement, un éblouissant jeu de miroirs entre l'écrivain et cet autre qui ne cesse de l'inventer.
Il y a plus d'un an, Carlos Liscano a commencé un roman qu'il ne parvient pas à terminer. Incapable de créer une autre histoire, il corrige, cherche, rature. Rien. Confronté à la quête éperdue de ces mots qui soudain lui échappent, soumis à une exigence d'absolu qui le paralyse, Liscano fait un constat terriblement désespéré : l'écrivain est une invention. Écrire, c'est chercher ce qu'on ne trouvera pas.
Que reste-t-il ? La nuit insomniaque, le fleuve tranquille, des oranges qu'on achète, les rues de Montevideo sous la pluie... Vivre vaut presque toujours la peine. -
Prohaska, artiste allemand invisible, photographie et filme les images les plus insoutenables des horreurs du Troisième Reich et plus tard les massacres et désastres dont le monde n'est pas avare : enfants morts de faim en Estrémadure au temps du franquisme, carnages sous les dictatures d'Amérique du Sud.
Mais l'art peut-il aller si loin, ne devient-il pas un complice du mal en s'en faisant le témoin, et dans l'effroi que suscite la vision de l'insoutenable n'y a-t-il pas une part de voyeurisme voire d'obscures jouissances ? -
Conçu comme une réflexion sur l'attraction qu'exerce le mal aussi bien chez les victimes que chez les bourreaux, ce roman inquiétant décline, sous l'apparence d'un thriller, un abécédaire des formes modernes de la terreur.
-
L'île Réalité
Ricardo Menéndez Salmón
- Éditions Actes Sud
- Chambon Littérature
- 14 Mars 2018
- 9782330100315
Dans un futur que l'auteur nomme "Nouvelle Histoire", notre monde s'est réduit à un archipel où vivent les "Originels" et d'où sont exclus les "Étrangers". Le Narrateur est chargé de surveiller la station météorologique de l'île Réalité et, plus encore, d'interdire à tout bateau étranger d'accoster, sous le contrôle d'une entité, dont on ne sait si elle est physique ou symbolique. Il connaîtra deux autres sortes de contrôle : l'Académie du Rêve, un paradis artificiel chimique, et Aurora, un lieu métaphysique qui lui apprendra l'importance du jeu.
-
La dynastie des De Ontañeta règne depuis longtemps sur Lima, figures de l'aristocratie péruvienne, propriétaires de terres immenses et de richesses infinies, dépensiers, frivoles et étrangers au pays dans lequel ils vivent.
Alfredo Bryce-Echenique nous raconte ici leur fin et explore leur arbre généalogique.
Au fil du temps les situations scabreuses se multiplient dans la famille : suicides, crimes, mariages incestueux. Les dernières années du patriarche Tadeo sont bien éloignées de son apogée comme propriétaire de mines et grand voyageur.
Celles de Fermín Antonio, son fils, séducteur et collectionneur de femmes, sévère et impitoyable, seront tout aussi lamentables, pour ne rien dire des branches collatérales.
Bryce-Echenique revient à ses meilleurs textes de dissection et de satanisation d'une classe sociale qu'il connaît bien. Il retrouve son humour sardonique, son ironie et le charme qu'il sait si bien déployer dans les scènes de tendresse.
-
« Je me sens aussi forte que Tarzan au bord d'un fleuve puissant où même les crocodiles le respectent... » déclare la délicieuse Fernanda Maria, qui se sert des sentiments comme Tarzan des lianes pour traverser intacte les turbulences latino-américaines des trente dernières années, dont les survivants ne peuvent qu'être des athlètes de la vie.
Lui, il vit en Europe, il l'aime, reçoit ses lettres et rêve de revenir au jour où il n'a pas su la séduire pour toujours.
Alfredo Bryce-Echenique écrit ici une histoire d'amour à rebondissements, pleine d'humour et de tendresse. Il nous entraîne dans une aventure littéraire qui marque un tournant dans son oeuvre.
"Il cultive la plus folle et la plus profonde des nostalgies, celle de la paix, du bonheur simple, de la tendresse pleine et tranquille. L'utopie par excellence." - Le Monde -
Après Les Exilés de la mémoire et La Dernière heure du dernier jour, le nouveau roman de Jordi Soler, où il évoque la figure disparue de son oncle Oriol. Une superbe réflexion sur la mémoire, un jeu de piste virtuose entre réalité et fiction pour une enquête familiale échevelée et un conte magnifique de noirceur et de fantaisie.
Par l'un des plus grands auteurs espagnols actuels, un jeu de piste virtuose entre réalité et fiction pour une enquête familiale échevelée. Peuplé de personnages extraordinaires, tour à tour héroïques ou effrayants de sauvagerie, un conte magnifique de noirceur autour des thèmes récurrents de Soler : l'exil, la mémoire, la culpabilité, le poids de l'histoire familiale. Lors d'une conférence, Jordi Soler rencontre une femme étrange qui lui remet une photo et une lettre. Sur la photo, trois soldats républicains parmi lesquels Arcadi, le grand-père du narrateur, et Oriol, son frère. Dans la lettre, une incroyable révélation. Oriol, qu'Arcadi avait dû abandonner blessé en 1939, et que tout le monde croyait mort ou reconverti en pianiste quelque part en Amérique latine, Oriol aurait vécu le reste de sa vie, là, près d'Argelès-sur Mer. Bouleversé, Jordi Soler va découvrir la face cachée de celui que la légende familiale avait érigé en héros... -
Enfants dans le temps
Menendez Salmon R.
- Éditions Actes Sud
- Chambon Littérature
- 3 Février 2016
- 9782330062361
La fin d'un couple à travers la mort de leur fils, le récit de l'enfance imaginée de Jésus et le voyage d'une femme vers une île sont les trois fragments d'une histoire qui conduit au même étonnement : le fait aussi merveilleux qu'énigmatique que toujours, d'une manière ou d'une autre, la vie s'invente un chemin.
-
Histoire d'amour filial et d'idolâtrie dans la Chine des années 1930. Une adolescente de treize ans, curieuse de la vie et résignée au monde, succombe au charme d'une fille à la peau couleur de lune.
-
Odyssée fellinienne à l'humour ravageur, portrait au vitriol de la société colombienne, réflexion magistrale sur le rôle de l'écrivain, Un mal sans remède retrace les aventures d'Ignacio Escobar, poète frustré, dans le Bogotá des années 1960. Porté par une formidable énergie romanesque, un livre-culte salué par Gabriel García Márquez et Fernando Vallejo.
Bogotá, fin des années soixante-dix. Ignacio Escobar se réveille le jour de son trente-et-unième anniversaire, tourmenté par la révélation qu'à son âge, Rimbaud était déjà mort. Il se trompe dans les dates (Rimbaud est mort à trente-sept ans) ? mais n'en reste pas moins dévasté. Fils de bonne famille vivant des rentes de sa mère, Ignacio est poète. Narcissique, paresseux, dépressif, alcoolique, cynique, séducteur, il fait le désespoir de son entourage. Fina, sa compagne, voudrait bien un enfant de lui. Sa mère, doña Leonor, souhaiterait le voir marié et occuper le poste que son oncle lui réserve à la tête d'une banque. Quant à ses amis, ils le poussent à s'engager politiquement auprès des masses opprimées. Mais Ignacio, lui, n'a d'autre ambition que d'écrire des poèmes, si possible sans avoir à se lever de son lit. Jusqu'au jour où Fina le quitte. Se lançant à sa recherche, il va s'exposer malgré lui à toutes les situations auxquelles il s'était si bien employé à se dérober jusque-là.