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Allia
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Ces lettres ne feront pas de vous un poète talentueux, là n'est d'ailleurs pas la
question. Mais le lecteur se surprendra peut-être à découvrir en Rilke l'un de ses
semblables. L'écrivain de génie s'y révèle de fait d'une déconcertante accessibilité. Face
aux doutes d'un jeune poète, Rilke conseille et rassure son correspondant, avec patience
et humilité.
Et si la poésie dépendait moins du travail sur le texte que d'un travail sur soi ? À défaut de
révéler les ressorts de la création littéraire, c'est une véritable éthique que le poète tâche
d'exposer.
La traduction de l'écrivain Gustave Roud, longtemps introuvable, révèle brillamment la
puissance poétique intacte de ces lettres. Demeure un texte culte, universel : un guide
pour tous ceux éprouvant cette «noble inquiétude de vivre». -
Sonnets de l'amour obscur
Federico Garcia Lorca
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 18 Octobre 2024
- 9791030431032
Federico García Lorca écrit les Sonnets de l'amour obscur en 1936, dans les mois précédant son assassinat. Longtemps cru perdus, ces textes paraissent enfin en Espagne, en 1983, dans une édition pirate. Les héritiers du poète avaient contenu la diffusion de ce livre au titre suggestif, inspiré par un homme dans un pays qui réprima durement l'homosexualité.
C'est pourtant par la pudeur des images que Lorca y dit la puissance du désir, retenue par la rigueur formelle du sonnet. Line Amselem en donne une traduction nouvelle, accompagnée de dessins du poète en contrepoint. Dans ces variations autour du portrait double, motif hérité de son amour gémellaire pour Dalí, l'autoportrait devient un baiser. -
En 1895, Oscar Wilde fut condamné à deux ans de travaux forcés pour « actes grossièrement immoraux » accomplis avec une personne de son sexe. Il purgea sa peine principalement dans la prison de Reading. C'est là qu'en juillet 1896 fut pendu le cavalier Charles Thomas Wooldridge, condamné pour le meurtre de sa jeune femme. Wilde évoque dans ce recueil l'exécution qui attend le cavalier : « Cet homme avait tué la chose qu'il aimait / Et donc il lui fallait mourir ». Il raconte également l'expérience de la prison et les douleurs de l'enfermement. Dans cette édition bilingue, la traduction de Bernard Pautrat met en lumière un poète qui rompt avec toute préciosité et retrouve les accents de Villon pour dénoncer les conditions faites aux prisonniers.
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C'est sur le plateau d'Arménie qu'Ossip Mandelstam commence à rédiger ces Nouveaux poèmes, qui recouvrent la période vagabonde du poète. L'exil lui redonne courage dans les mots, dont il manie avec dextérité le chant. Ce recueil exprime au mieux son désir d'une langue universelle: le russe est relié sous sa plume à une atmosphère hellénistique mais aussi aux poètes persans qu'il lit en traduction française, aux auteurs allemands et à Dante. D'une grande spontanéité, ces poèmes allient le pouvoir du mot, considéré comme une forme autonome, et sa capacité, marié à d'autres, à égréner des images fortes et lumineuses. Outre des allusions éparses à la vie quotidienne, ils fourmillent de sous-entendus politiques et religieux. Ils sont des miroirs à visage double.
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Qu'est-ce que le cante jondo ? García Lorca, infatigable passeur de l'Andalousie profonde, tâche d'y répondre dans une conférence mémorable. La siguiriya gitane constitue le modèle fondamental du cante jondo, qui désigne les plus ancestrales chansons du répertoire andalou.
La force lumineuse du propos de García Lorca tient dans sa capacité à ne pas voir dans le cante jondo une curiosité folklorique mais bien une authentique manifestation de la plus pure poésie : une poésie anonyme et populaire, forgée au fil des siècles.
L'Andalousie se révèle un véritable magma lyrique, où les vers des poètes espagnols bouillonnent dans le même creuset que les poètes persans et arabes.
García Lorca réussit ainsi le tour de force de proposer une véritable leçon d'histoire, de musique, et de poésie.
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À travers ces «Poëmes», Hölderlin est aux prises avec une «image de la divinité» obsédante et multiforme, empruntant tour à tour les visages d'Apollon, de Dionysos, du Christ ou même de la seule limpidité. Une image du divin qu'il cherche avec acharnement, croit trouver ou bien la perdre, dans la vie-même de l'homme - dans sa vie propre, dans ses tourments - et dans la beauté d'un monde hanté par les paysages d'une Grèce idéale, aux allures olympiennes.Hölderlin met en miroir les tourments de l'homme, porteur trop imparfait d'une grâce pourtant authentiquement divine, et les beautés limpides d'un monde baigné dans la lumière d'un «midi d'or», entre romantisme et classicisme.
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Coplas, poèmes de l'amour andalou
Anonyme
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 18 Octobre 2024
- 9791030431087
Expression majeure du Cante flamenco et du Cante jondo, la copla est née en Andalousie vers la fin du XIVe siècle. "Sur les six cordes de boyau de la guitare, avec quatre lignes de mots sortis de ses entrailles, le peuple chante sa peine. C'est une fenêtre ouverte sur l'âme de tout homme. C'est la copla. Nul poète n'a su exprimer avec tant d'intensité et une telle économie de mots, les fleurs et les ronces de la passion et du désespoir. (...) Chaque copla est la pointe sèche d'un des motifs qui sont la vie et la pointe de l'être. Aucune nation n'a donné à la poésie d'éternité un tel ensemble de chants, jaillis anonymement de chaque papille de son jour, de chaque étoile de sa nuit, de son héroïsme et de sa faillite." (Guy Lévis Mano).
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Nous sommes maintenant nos êtres chers
Simon Johannin
- Allia
- Moyenne Collection
- 6 Octobre 2020
- 9791030413069
J'ai mélangé le noir de tous ces ciels Qui nous ont vus se pencher l'un sur l'autre. Simon Johannin
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Voici un recueil de poésie comme autant d'amulettes pour conjurer nos démons modernes. On y trouvera quantité de symboles : or, roses, rubis et serpents... Pour autant, rien d'hermétique ici. Le réel sature chaque vers de lumière, de chaleur et de vent. Mais transmuter la vie en poème n'est pas sans risque !
Les corps vibrants côtoient les visions d'anges et de sirènes, à qui l'on offre son coeur en sacrifice. La menace du temps et de la mort plane. « Le poids des ailes que l'on porte » fait échouer les coeurs purs sur le béton.
Depuis ses romans au romantisme électrique, on connaît l'habileté de Simon Johannin à mêler noirceur contemporaine et fulgurances lumineuses. Avec une puissance d'évocation intacte, il nous emporte ici « voir éclore l'hiver et l'été en même temps ». -
Complaintes gitanes
Federico Garcia Lorca
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 26 Février 2003
- 9782844851123
Ces complaintes gitanes composées entre 1924 et 1927, sont l'oeuvre la plus populaire de garcia lorca (1899-1936).
Ce recueil de vieilles légendes, de récits fabuleux ou épiques, de chansons puisées dans la tradition orale, plonge au coeur de la tradition des coplas andalouses. chaque complainte figure un petit drame, tantôt gracieux, tantôt érotique, tantôt sanglant. mélange de veine populaire et d'écriture savante, ces brefs poèmes, véritables précipités de l'âme espagnole constituent un miracle d'équilibre et sont à juste titre tenus pour un des chefs-d'oeuvre de la poésie du vingtième siècle.
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Dans le courant des vers libres, des poèmes se succèdent.
Ils tissent le récit d'un conflit à la fois général et intérieur. Et si tout est ambivalent, il n'en faudra pas moins tout dire. Le serein comme le sombre, l'équilibre et le déséquilibre, le scintillement et la blancheur mortuaire...
Dans la ville, les sensations se heurtent au malaise, à la violence et à la solitude de l'existence.
Puis, doucement, tout s'illumine. La beauté des gestes, du corps féminin, la magie des noms, des visages, apportent quelques nuances d'apaisement... Toujours empreint de l'impossibilité de dire, les mots deviennent abandon à la sérénité et au brouillard.
Face à la perte inéluctable, les poèmes de L'Imparfait du subjectif rappellent que l'imagination reste le refuge le plus sûr. -
Génie fulgurant, écorché vif et mort prématurément : tout est réuni pour faire de Georg Trakl, poète expressionniste majeur, une figure aussi mythique que brûlante. Les dettes de Trakl vont d'abord à Rimbaud et à Hölderlin, pour leur poésie hantée et flamboyante. Sa poésie est habitée de visions désespérées, obsédée par le sentiment de la faute et de la déchéance. Mais la fulgurance de ses mots traverse sans encombres les ténèbres qui habitent le poète pour nous parvenir dans toute son évidence poétique.
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Au titre-jeu de mots, ce recueil a paru pour la première fois en 1927, vingt ans après Musique de chambre, qui lui avait valu l'admiration de poètes déjà reconnus, notamment Ezra Pound et T.S. Eliot. Avant d'être romancier, Joyce est d'abord poète ou... poémier.
Pour lui, la poésie est un jeu, «art mineur», dit-il, mais aussi un laboratoire de recherches linguistiques. Tout le ressort de l'oeuvre romanesque se retrouve là, dans ces po(è)mmes. Pourtant, sans jamais cesser d'être des jeux de l'esprit, ceux-ci distillent un sentiment de désenchantement. Ils sont en effet marqués du sceau d'une dérive, physique (Dublin, Trieste, Zurich et Paris) et morale. Ils sont amers. Les pommes d'or du jardin des Hespérides réservent des surprises... «Tout un monde dans une coquille de noix.» Édition bilingue.
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Si on les connaît également sous le titre de Préface à un livre futur, on chercherait en vain dans ces Poésies quelque vers que ce soit. Ecrites quelques mois avant la mort de leur auteur, elles commettent un renversement total de l'esprit de révolte qui animait Les Chants de Maldoror. Du reste, Isidore Ducasse décide pour leur publication de jeter le masque de Lautréamont et d'y apparaître sous son nom véritable.
Ses Poésies font du conformisme une voie véritablement nihiliste. L'ironie outrageante à l'endroit des romantiques et de leur emphase, le parti pris radical, tel que revendiquer la nécessité du plagiat, hissent ces considérations d'ordre poétique au rang de pamphlet férocement subversif. Ces Poésies sont plurielles, car elles doivent être faites de tous et par tous.
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Dans une grande hallucination, Blok rédige Douze entre le 8 et le 28 janvier 1918. La publication de ce texte provoque une vraie tempête. Peu d'écrivains ont osé faire aussi vite de la Révolution le thème central d'une oeuvre littéraire. Dans les rues de Petrograd, les murs sont placardés d'affiches où figure un vers du poème : « Marquez le pas révolutionnaire ! » Les bolcheviques relayés par la critique soviétique font de Douze leur étendard. Pour eux, l'essentiel est clair : le poète est de tout coeur avec la classe ouvrière. Il ne se démarque pas des soldats de l'Armée Rouge. Pourtant, les choses sont plus complexes. Le poème s'attache à l'âme de la Révolution plus qu'à la révolution politique elle-même. C'est une oeuvre inaugurale au sens où elle invente le langage nouveau de la modernité poétique en Russie. Par ses recherches rythmiques Douze est lié à toute l'oeuvre antérieure de Blok, dont il est l'aboutissement et le dépassement. Son rythme novateur crée le vers tonique libre en russe : la distinction entre la cadence du vers et celle de la langue parlée s'efface. Les poèmes, au nombre de douze, n'en forment qu'un, liés entre eux par la continuité narrative de l'avancée des douze soldats dans la tempête de neige. Suivant la théorie du "poème énonciateur" de Mallarmé, la voix poétique progresse dans son propre inconnu, l'auteur découvre son poème en même temps qu'il l'écrit. Ainsi Blok "aperçoit" un Christ en suspension. Une utopie au sens où l'invention poétique est elle-même celle du politique.
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Dans Le Silence des mots, le temps est comme suspendu. Dans cet arrêt devant le gouffre, le ressac de la mémoire se déploie autour d'êtres esseulés, des " déportés de l'intérieur ". Des échos du réel nous parviennent, un ballet d'ombres malmenées par les rues. Il y a aussi un désir intact : la lumière, une femme, l'odeur de la pluie. Ces moments ne sont suspendus que par les vers qui les retiennent, avant qu'un oubli effrayant et libérateur ne les avalent.
Composés de strates de visions, d'inscriptions relevées, peut-être, au dos d'un livre ou sur un mur, ces poèmes sont autant de balises pour nous mener au-delà des " vérités avariées ", des mensonges et des faux semblants. Cet exil ne cessera qu'au terme du livre, une fois passé derrière les mots. " On ne se sépare pas du rien. "
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La vie désordonnée et aventureuse de Dino Campana se reflète dans les visions hallucinées de ces Chants orphiques, entre le journal de voyage, et la rêverie contemplative où impressions de paysages, de villes, souvenirs de visages et de rencontres se mêlent en une atmosphère onirique singulière.
Alternant vers et proses lyriques, ce recueil à la structure fragmentaire alterne d'amples suites quasi symphoniques comme La Nuit et fines notations comme celles du journal intitulé "la Verna". En réussissant à fondre la tradition poétique italienne et la modernité, Dino Campana a livré avec Les Chants orphiques une oeuvre phare de la poésie italienne qui, grâce à la traduction précise et inspirée de David Bosc, va désormais pouvoir toucher le public français.
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Dans ce recueil de poèmes en vers libres, Gérard Berréby aborde les grandes thématiques de notre temps : la nature et sa destruction par l'homme ou encore la rage politique contre une société aseptisée, qui forme un homme nihiliste, cynique ou bêtement consommateur. Parfois inspirés de faits divers, ces vers au style acéré trahissent l'«anxiété du départ» tandis que des exclus en tout genre surgissent çà et là : drogués, migrants, mais aussi poètes et prophètes. Des figures d'exilés, de corps et de coeur. Ce que l'auteur nomme «La Banlieue du monde». Quant à l'amour et à l'érotisme, ils distillent une once de clarté, introduisent quelques touches de lumière dans ce tableau plongé dans la pénombre. La rareté de ces vers en décuple la force :
Une «aurore sans fin» serait-elle possible ?
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Ce recueil est une ode à ce qui est d'ordinaire caché, tu, décrié. Gérard Berréby fait fi des codes et de la pensée conformiste, invoque le hasard, la mort, la maladie, la brutalité, prend la chair à témoin. Les mots explosent telles des grenades face à la terreur du quotidien, les vers sont comme des épées qui sabrent le passé et tranchent le présent.
De cette esthétique de la brièveté et de la fragmentation, découle un lyrisme de la désolation. Les mots sont placés tels des pions, lancés à l'attaque d'une réalité toujours fuyante. Seuls certains parviendront à la mettre en Échec et Mat. À moins que ce ne soit le lecteur la cible de cette stratégie ? Lui reste alors à trouver le bon Joker à sortir afin de contrer la déroute !
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C'est un siècle d'or, ô gino, que déroulent à présent les fuseaux des parques.
L'amour universel, les chemins de fer, l'extension du commerce, la vapeur, l'imprimerie et le choléra vont relier les peuples et les pays les plus éloignés les uns des autres ; et il ne faudra pas s'étonner si le pin ou le chêne viennent à produire du lait ou du miel ou même à danser à l'air d'une valse.
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Dire une société sans la nommer, et tracer une existence à demi-mots, pour exprimer en vers ce qu'on ne veut pas dire en prose. Entre le rap, le slam et l'élégance, la grandiloquence et l'éloquence, Stations des profondeurs, tels les pontes du dadaïsme, laisse les sonorités dompter le sens. Ce recueil est une introspection audacieuse à l'intérieur de ce qui, d'habitude, ne se dit pas, ne s'énonce pas. Gérard Berréby tord le cou aux idées préconçues, revisite les expressions toutes faites comme autant de métaphores du refus absolu de vivre comme on voudrait nous l'imposer : en chuchotant avec la meute. Les poncifs de la solitude, de l'incompréhension généralisée, inhérents à la poésie, pourraient se trouver dans ces vers, mais ils ne seraient qu'un tremplin vers l'attitude du cow-boy en plein Far West, du roman policier relu et corrigé à doses d'humour noir. Ce recueil peut être lu comme un petit manuel de savoir-vivre à l'usage de ceux qui refusent de se laisser enliser dans les strates poisseuses de ce monde.
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Nés d'une crise mystique qui conduira Lope au sacerdoce, les Soliloques amoureux d'une âme à Dieu, loin d'être un livre pieux nimbé de pureté exclusivement spirituelle, conservent toute l'ardeur sensuelle qui caractérise le tempérament du poète. Variations sur le thème spécifiquement espagnol du "desengaño", de la désillusion, ces vers mêlent inextricablement amour sacré et profane avec une intensité dramatique sans égale. Le pénitent qui se confesse au pied de la croix implore le pardon comme un amoureux réclame une faveur à la dame qu'il courtise.
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Ornithologie du promeneur Tome 3 ; poursuivons
Meens/Dominique
- Allia
- Collection 288
- 28 Juillet 1998
- 9782911188770
«Le promeneur explique l'homme aux oiseaux, mais de là à conclure, comme le font certains experts, qu'il est poète, voilà qui traduit un bel aveuglement philosophique. La présomption de mieux dire que les gens de métier est, chez un homme de la trempe du promeneur, qui a peu de principes, un mobile d'action bien plus vraisemblable que la poésie elle-même.»