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Apogee
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Haïku des pierres ; Carnac
Pierre Converset, Jacques Poullaouec, Urbe Condita
- Apogée
- 13 Juin 2006
- 9782843982323
Certains veulent mettre Paris en bouteille, d'autres se proposent d'enfermer l'univers entier dans le format réduit d'une photographie ou d'un haïku.
Le haïku est un court poème de la tradition classique japonaise, qui, dans l'espace réduit de trois vers, essaie de capturer un instant précis (provisoirement définitif et définitivement provisoire) où va se produire un phénomène naturel, une surprise, si modeste soit-elle, mais révélatrice de la relation entre l'homme et l'univers. Fixer son objectif sur un fragment d'espace, un alignement de mégalithes de Carnac, l'éternité de la pierre.
Poser trois lignes sur la feuille. et attendre le moment magique (le pinceau d'un rayon de soleil, l'apparition furtive d'un mouton. ) pour déclencher et saisir l'éphémère, l'instantané. voilà le dialogue que se proposent le photographe et le poète dans cet ouvrage qui se veut accessible à tous, où l'on fait d'une pierre un poème et d'un poème une image. Les photographies de Pierre Converset et les haïku de Jacques Poullaouec vous invitent à partager cet art de la contemplation qui est aussi effacement et modestie devant le monde : une façon de regarder, d'être et de se dire sans se montrer.
Les pierres sont polyglottes ! Elles parlent anglais avec Sika Fakambi, Laura Solomon, et l'aimable collaboration de Kate Davis. Elles ont prêté leur voix allemande à Regula Le Brun. Quant aux menhirs, ils s'expriment évidemment en breton sous la plume de David ar Gall.
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Le coeur et autres mélancolies comporte des textes autour de l'image du père et un journal de résidence, qui alternent, ce qui permet à leurs mélancolies de se relayer. Un "appendice" suit, par nécessité.[...] Une autre forme de journal. Pour que le lecteur/la lectrice n'ait jamais l'impression d'être tenu(e) à l'écart.
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" Je suis retournée du côté des roses, dans le jardin de leurs figures et de leurs industries.
Est-ce parce qu'avec les roses on s'acquitte d'une poésie éblouissante offerte à notre indolence qu'on les aime et les honore ? Les roses manifestent l'ivresse profuse du naturel lors qu'à notre insu et, comme presque toutes les fleurs, elles sont le résultat de longues, difficiles et savantes recherches. En ce sens on peut bien dire que les roses sont pareilles à des oeuvres d'art, appartenant à l'histoire de la culture et de la société.
Je suis retournée du côté des roses pour ce quelles nous apprennent de l'art végétal, où elles font exemple. Passant de la nature au point nommé de la culture, tôt désignées dans l'antiquité "Reine(s) des fleurs", les roses s'outrepassent dans des symboliques et des pratiques aussi diverses que leurs formes, leurs couleurs, leurs parfums, et même leurs noms. Car la rose, attentive à préserver sa beauté dans ses métamorphoses, est un chef-d'oeuvre végétal.
Je suis retournée du côté des roses pour répondre aux songes et aux créations brillantes auxquels leur appel amoureux nous convie. "
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"...Avec toi j'irai même en enfer!" Lucie n'aime pas la réalité. Depuis l'enfance elle refuse la mort de sa mère et rêve d'épouser Émilien, bien qu'il soit atteint par la tuberculose honteuse.
Ils se marient et vont vivre à Lorient, port de guerre, à la veille de la Seconde Guerre.
Entre le bacille et les bombes, les sentiments de Lucie aussi se déclarent la guerre.
Où l'amour peut-il trouver refuge?
Le travail, une rencontre, le refus de la réalité suffiront-ils?
La ville de Lorient ayant été détruite en 1943, l'auteur, née "en exil" au cSur de la Bretagne, en pleine guerre secrète, tente ici de percer une fenêtre.
Guénane a publié plusieurs recueils de poèmes aux éditions Rougerie. Le plus récent, La Ville secrète est sorti au printemps 2011. Après Le Mot de la fin, paru en 2010, La Guerre secrète est son deuxième livre aux éditions Apogée.
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Dans un immeuble aveugle, un homme vient échanger des informations.
Puis, dans un état d'urgence, il file vers une confrontation non dénuée d'humour et de gravité. Quelle est la destination de ces aventures sinon le "sourire des nuages" ? Dans un ballet d'actions, le point de vue s'élargit par une "mémoire de signes et de fantômes", mais il y a aussi des cheveux qui s'électrisent, une ville en fête et sa mascarade, et dans un lieu désert une tranchée. Des soldats rient et boudent comme des enfants, pendant que "l'humain se fraie un passage parmi l'humain".
En souriant.
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" J'ai composé ces Notes d'hôtel au repos, bien longtemps après avoir vécu ce que j'y conte, comme une suite discontinue de kodachromes, et sans sacrifier à la chronologie : ce ne sont pas mes mémoires.[...] Ma mémoire procédant par association d'images reçues comme automatiquement, tel que poète-chemineau j'ai toujours écrit ma poésie dans de petits carnets , ou sur des rubans de papier kraft, au saut du lit ou du camion, assis sur un rocher ou un serpent, écrivant sur mes genoux ou dans ma tête."
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" 21.X.07, Hôpital Morvan.
Q. : complications. Non pas retour du haricot mais température instable, incontrôlable. Un souffle d'air lui procure plus de deux degrés internes. A l'échelle de 40, c'est énorme. Comme est énorme mon admiration.
Triangle au poulet des dimanches, à Morvan, ça devient une habitude.
Faut se vider la tête, sortir. Quelqu'un nettoie la vitrine de la banque, en face de la salle d'exposition où je suis entré par hasard. La jeune artiste japonaise est plus blanche que la jeune artiste française. Mais l'envers de leurs peaux est du même rouge. Ce vernissage est une réussite.
L'envers de la chair de Q. c'est un expresso qui refroidit. L'envers de mon décor, c'est un enfant malade qui cultive la neutralité de ses sentiments - la mince feuille d'or qui le sépare de la vie à l'endroit. " (O.H.) Né en 1966 à Nantes, Olivier Hobé vit à Quimper. Après avoir longtemps dirigé la revue Quimpe est poésie, il anime à présent la revue Trémalo qu'il a créé en 2006. Il a notamment publié Quelques phases critiques d'une géographie à bout de souffle (éditions Gros Textes) et En pièces (éditions Le Chat qui tousse).
Le Journal d'un haricot est constitué de notes qu'il a prises au quotidien, en se tenant toujours au plus près de son fils en train de lutter contre la maladie. Il dit ici le combat, les soins, l'espoir, les doutes, les livres qui aident à aller de l'avant, les rencontres chaleureuses, les projets en cours et la vie qui, malgré tout, continue.
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La concision du titre de ce recueil traduit bien la démarche poétique de l'auteur qui est un travail de fouille et d'épure permanente, mais qui n'exclut nullement les métaphores d'un lyrisme contenu.
Deux parties composent cet ensemble de poèmes : l'une est consacrée au littoral de Quiberon à Ouessant, l'autre concerne le monde rural et ses douloureuses mutations. La mort rôde dans ces deux univers. Les paysages ont ici un goût d'exil que les mots essaient d'apprivoiser.
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Désirant prolonger un périple entamé depuis longtemps déjà, initié dès les premiers cahots d'une enfance larvée, minée, caressée par les mains tièdes du vent d'Ouest et par celles, plus froides, de Dieu, de l'alcool et des morts, il rassemble des bribes, recolle les morceaux d'une histoire tragique, essaie de trouver assez de clarté en lui pour glisser une ombre entre les draps de sa mémoire. L'ombre recherchée n'a pas la teneur grise de la sienne. Elle s'avère plus souple, plus légère et surtout moins en prise avec la terre boueuse qui recouvrait, dès novembre, une cour de ferme où lui et sa soeur aimaient à s'attarder les soirs de pluie. Cette ombre-là gambadait près de lui. Elle avait les joues colorées et le rire facile. Elle n'a désormais plus d'existence. Elle est morte sans jamais dévoiler sa douleur. Elle a tenu à partir en fumée en se mêlant au vent jusqu'à devenir invisible et furtive. C'est ainsi qu'elle s'est diluée dans la bruine d'une fin d'après-midi, en mars 2004, dans les environs de Saint-Brieuc, avant de se perdre, pour de bon, dans le tumulte lumineux d'un ciel du bord de mer. Jacques Josse a publié une vingtaine d'ouvrages parmi lesquels figurent Café Rousseau (La Digitale, 2000), Vision claire d'un semblant d'absence au monde (Apogée, 2003), Les Buveurs de bière (La Digitale, 2005) et Sur les quais (TraumFabrik, 2007). Journal d'absence est le cinquième livre qu'il publie en compagnie de Georges Le Bayon. Georges Le Bayon habite à Belle-île. Il est peintre, sculpteur et graveur. Il a réalisé plusieurs expositions, tant en France qu'à l'étranger. Il travaille régulièrement avec des poètes, notamment Alain Jégou, Michel Dugué, Emile Hemmen et Yves Prié (avec lequel il vient de publier Passage des amers aux éditions Folle Avoine).
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Après un premier Chant de l'Aigrette paru en 1999, puis Cormoran publié chez Apogée dans cette même collection en 2006, Maya Mémin et Marc Le Gros se retrouvent à nouveau autour de 3 oiseaux : un moineau, un cygne et un rouge- gorge. Les illustrations de Maya dialoguent ainsi avec ces Trois Lointains qui nous renvoient l'écho d'une mémoire ancienne. Le temps y tremble un peu, à peine. Entre Dhôtel et Folain, la lumière où baignent les scènes qui passent là est celle, merveilleuse mais comme toujours chez l'auteur, très concrète aussi, du grand pays de l'enfance. Marc Le Gros vit à Quimper. Il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages (poésie, essais, récits de voyages) publiés chez différents éditeurs comme Calligrammes, Wigwam, l'escampette ou la Part Commune. Les proses d'Éloge de la palourde (Flammarion) lui ont valu de nombreux prix (Prix Grandgousier, Prix des écrivains bretons, ...). On lui doit aussi des livres d'artistes, avec les peintres Henri Girard, Maya Mémin, Jean- Pierre Thomas, Thierry Le Saëc. Deux recueils de poèmes ont été publiés par les éditions Apogée : Manières Noires (1998) et Cormoran (2000) Maya Mémin, artiste graveur, vit à Rennes. Elle a réalisé de nombreuses expositions en France et à l'étranger, où elle cherche à mettre en scène la couleur, l'espace et la lumière. Parallèlement à cela, elle développe un travail sur le livre d'artiste en compagnie d'écrivains ou de poètes dans une démarche plus intime, mais complémentaire.
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Nous devons inventer une autre mémoire pour ne pas devenir fous(Roberto Juarroz) Quand plus de vingt fenêtres s'ouvrent en même temps, cela offre de l'air, de la clarté et des perspectives, surtout si aucune d'entre elles ne donne sur quelque paysage ou panorama exotique (de la pampa aux Andes en bifurquant vers la mer, les ports, les bars où ça tangue) mais que toutes s'attachent à dire, au contraire, la réalité d'un quotidien foisonnant, pris et décrit à bras le corps (ce qui le rend très physique) par des poètes nés en Argentine entre 1960 et 1978.
Il n'est pas nécessaire de revenir en détail sur ce qu'ont enduré les habitants de ce pays durant les dernières décennies mais il est évident que cette histoire-là (politique, militaire, sociale et économique) ne peut pas ne pas s'inscrire dans la création contemporaine. Ainsi, ce que l'on a pu découvrir récemment à l'écran, d'un bout à l'autre d'Agnus Dei, le film de Lucia Cedron ou dans Les Anges déchus de Pablo Reyero ou de manière plus insicive encore dans les poèmes de Juan Gelman, cela qui avait trait aux années noires, à la dictature, aux opposants disparus, aux plaies toujours béantes et à la désolation qui ne s'efface pas, on le retrouve tout aussi morcelé, en filigrane, de façon sensible, presque anodine mais tellement efficace dans les poèmes des auteurs traduits ici.
Ce qu'ils disent peut surprendre. L'à-vif est en effet rarement transcrit avec hargne mais interrogé de biais, en douceur, en maniant l'ironie, la dérision et parfois l'absurde à petites doses. Nous sommes dans l'art du contournement subtil et judicieux. Plus volontiers dans la digression que dans l'épure. Décrire, restituer telle ou telle scène, y montrer des protagonistes à l'oeuvre leur suffit. Si sens (ou non sens) il y a , ce sera, au final, au lecteur de le déceler en allant fouiller entre les lignes, les mots, les émotions, les compromissions, les répliques, les aléas d'un quotidien qui file de plus en plus vite.
Tous saisissent, captent en un regard (ouvrant à chaque fois une séquence presque cinématographique) ce qui donne du relief à la monotonie ambiante. Ici, un flacon de parfum tombe et perle d'inattendu un ordinaire trop bien huilé. Là, des enfants s'amusent à mettre des pièces de monnaie sur les rails en attendant le passage du prochain train. Ailleurs, quelqu'un trompe son ennui en rêvant lors d'un voyage en bus à destination de Bahia Blanca. Ailleurs encore, un grand père irrascible fait du grabuge lors du baptême de son petit-fils (scène restituée par Washington Curcurto à la sortie de l'église), prenant un réel plaisir à faire voler en éclats sagesse et bons sentiments...
Ces morceaux de vies (elles mêmes en morceaux) qui s'entremêlent avec fougue et néanmoins retenue, assez souvent dans la bonne humeur (on ne pleure ni sur soi ni sur les autres dans ces poèmes), entre réflexe et réflexion, peuvent être considérés comme une « chronique des écrits en cours ». Chronique tenue par des auteurs qui écoutent, observent et notent, en les remixant dans un flux proche de l'oralité, tous les éclats ou murmures, anecdotes et surprises, coups de sang, coups de coeur ou coups de gueule capables, comme le suggère judicieusement Roberto Juarroz (1925 - 1995), l'un des grands poètes argentins, de les aider à s'inventer, dès à présent, « une autre mémoire »
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Dans le précédent volume, un homme qui n'existe pas se met en route - il est déjà parti, sans qu'il y ait à sa course ni fin ni début. Il avance et il chute en un seul mouvement. Il est freiné dans sa progression, mais aussi dans son déclin, par des obstacles que peut-être il s'invente car ils n'y étaient pas jusque-là et d'ici peu n'y seront plus. D'ailleurs, tout lui est obstacle. Son corps est une maladie à explorer, bien qu'il doute si ce n'est pas plutôt l'envers de l'endroit où il se trouve. Ce sont des attaques, des menées incessantes, d'une exécution assez technique mais dont l'effet reste sensible. Parfois aussi, ils sont plusieurs. Ce qui lui arrive n'est jamais mentionné : juste qu'il va toujours se dégradant. Il connaît pourtant des instants de bonheur et de curiosité. À deux reprises, il s'écarte à la fois de son chemin et (semble-t-il) de lui-même. Ce faisant, il se poursuit dans son texte.
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De lieu en lieu, de ville en ville, de rencontre en rencontre, c'est toujours d'une limite qu'il est question ici : fins de terre, ports du Portugal ou d'Irlande, infantes disparues où se lit la nostalgie d'une innocence à tout jamais enfuie.
Ici, le poème tend vers un espace où, à une grande respiration atlantique, se mêle la hantise de la catastrophe - longues suites amplement rythmées et resserrements nets à vif construisent une sorte de chorégraphie musicale.
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Avec peu de choses, des papiers découpés dans des peintures ratées, ajustés et mis en forme.
Des assemblages qui se cassent mais se tiennent ensemble par les côtés, par les droites et par leurs ressemblances. Ce qui est en haut. Le cadre tracé tout autour est important pour l'épaisseur naissante de ces formes, cela est un tout à regarder. Est-ce comme considérer l'un et l'ensemble sans séparation ? Faire le tour de ce qui est posé pour mieux aller à l'intérieur des formes.
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N'aie crainte de trop en dire ou lèvres qui brûlent ce qu'elles prennent fous de rue d'abord en équilibre sur aujourd'hui les parkings sans harangue ni foule même ce qui t'échappe des mains ou roues de bicylette le soir tombe comme une cathédrale dans les flaques
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Borgésienne marqueterie ?), il ne resterait à la fin que ces bribes-là.
L'auteur, méticuleux, a dégraissé, il ne reste que l'os, léger, implacable. Ainsi le lecteur est confronté à des objets parfaitement réglés dont le dessein ne pourra qu'échapper au lecteur impatient.
(Il faudra revenir, chercher, tâtonner.) Dominique Quélen a le sens de l'équilibre, de la retenue -pudeur- qui l'amène à retrancher encore, pour couper (au) court quand d'autres s'épancheraient.
Ici : quelques ouvertures. Mais essentielles.
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