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Poète de l'unité, Tahar Bekri quête dans l'élémentaire les germes d'une fusion qui se dérobe mais que son chant compose et recompose avec l'infinie patience des élus qu'embrasent leurs songes impatients.
Tahar Bekri est le tenant d'une dialectique qui fait émerger la sacralité du monde. Ses rythmes, lancinants et volontiers répétitifs, épousent le mouvement de la mer qui bat les flancs de l'Afrique bien aimée, de Saint-Louis du Sénégal aux côtes de l'Amérique où le poète universel défie les gratte-ciel en se souvenant de sa détresse enfantine dans les palmeraies qui bordaient les ports et conviaient à l'éternel départ.
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Les arbres n'auront pas froid ce soir ton amour est en route il va depuis la source de la voie lactée jusqu'aux confins secrets des fonds marins il va sur un sourire de fleurs endormi dans son rêve d'oiseau-mouche il va sur un nuage aux joues gonflées de chansons d'archanges il épouse l'énergie bondissante des mornes avant de se blottir dans les frais de mon aube les arbres n'auront pas froid ce soir notre amour est en route.
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Les soixante-dix-sept poèmes de ce livre ont pris racine et corps dans la fascination qu'exerce sur moi Le Transi, la sculpture de Ligier Richier (vers 1500 - Genève 1567) exposée dans l'église Saint-Étienne de Bar-le-Duc.
Comme ce Transi qui, sortant de l'ombre, propose au monde non la lumière, mais l'inverse de ce qu'il a perçu dans la nuit, comme ce passeur, à la fois celui qui passe et fait passer, et dont le ferme et fier élan disloque, pour mieux la vaincre, la frontière entre la vie et la mort, comme celui-là, je m'inscris dans l'abîme qui précède l'effacement absolu.
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Le Transi, cette obsédante sculpture de Ligier Richier, qui avait été le sujet, le noyau de mon précédent livre auquel il avait donné son titre, ce Transi, de plus en plus fortement rivé à moi, de plus en plus attaché à un mystère qui recule et m'échappe à l'infini, ce Transi dont j'ai voulu, pour espérer cependant atteindre quelque lieu de clarté, retrouver les assises humaines et les attaches historiques en la personne du jeune prince René de Chalon (1519-1544), ce Transi est aussi, fatalement, le coeur de ce livre comme il l'est de moi-même.
Ainsi dans le suis cet homme, égaré et conscient à la fois, j'investis, avec cette fascinante figure tendue entre sol et ciel, le dehors et le dedans, l'espace extérieur et l'espace intérieur ; elle est moi : je suis elle, et c'est tout le temps, toute l'étendue que, spontanément, j'essaye de gagner, avec la certitude pourtant que la tentative est chimère innommable, inanité, peut-être cet insistant souvenir tragique d'un territoire où tout serait saisi et connu, mais qui battrait, coeur perdu, à la frontière de l'être et du monde, à l'endroit même où circulent les insaisissables courants de la connaissance.
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Passent les modes, fancoffolies et francophonie, vocabulaire des nécessaires dossiers administratifs et slogans réducteurs des médias.
Seule compte la création poétique ! "Carnavalesques" enregistre la température de la poésie, les séismes et les coulées de lave du français asphyxiant le bavardage en cours.
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