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Editions Lanskine
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Quand un poète va dans les classes des lycées et que les mots émergent... ou pas. Eric Pessan nous parle de son expérience d'atelier d'écriture auprès de lycées et collégiens. Des moments de doutes, d'émotion, ce livre vivant, rageur, drôle aussi parfois montre toute la richesse de ces rencontres pour l'auteur et pour les jeunes qui ne diront peut-être plus "la poésie on s'en balek".
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Entrer dans la poésie de Sophie Loizeau est comme pénétrer dans une forêt dense et secrète. Ou plutôt un enchevêtrement de bosquets touffus où se cachent animaux sauvages et farouches, déesses, dieux, fées et esprits. Voici Diane qui prend son bain sous la clarté de Séléné, et Pan, qui de la chèvre, ou du bouc, a le côté fantasque, et de l'homme le désir. C'est par une écriture audacieuse et provocatrice, quand elle n'est pas inédite, que Sophie Loizeau magnifie le corps et la nature. C'est ainsi que s'ouvre cette anthologie, faisant une large part à ses trois premiers livres publiés, avec en final de cette "trilogie du corps et de la bête", une véritable fête au bouc, ode au dieu Pan qui donne son nom à cette anthologie. Dans une langue crue s'exalte une féminité triomphante, qui passe par une sexualité assumée et libre de toute contrainte.
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Cargo Bleu sur fond rouge rassemble à son bord les extraits de 6 livres publiés par Hélène Sanguinetti. Puissant et remuant attelage. La raison ou la belle « faute » en revient à l'écriture de l'auteure, faite d'emprunts à la tradition orale, à l'épopée, la chanson, le conte ...qu'elle mêle et associe à tous les désordres du présent, les noirceurs comme les rutilances du Monde.
C'est alors que s'invente un poème affamé de tout, servi par une langue particulière qui fait se côtoyer douceur, dérision, gravité, violence, cris, murmures, brouhahas, humour, invectives et transgressions de toutes sortes. Car il s'agit de vivre. Les « personnages » comme les « voix » du poème invitent ainsi à se rallier au combat de l'exister, pleurer et rire, ne pas s'endormir, filer, battre le fer, danser, résister par la joie. Une joie lucide, obstinée. -
La plus petite subdivision
Katia Bouchoueva, Fanny Chiarello
- Editions Lanskine
- 10 Septembre 2024
- 9782359631395
Katia et Fanny s'écrivent depuis leurs villes de province,
respectivement moyenne et petite. Elles ne se connaissent pas, ne se sont jamais
rencontrées, mais se sont lues. Ce qu'elles apprennent l'une de l'autre à
travers leurs échanges de poèmes, elles l'apprennent surtout à travers des
lieux. Lieux fondateurs, lieux de vie, lieux fantasmés, lieux refuges, lieux
hantés. Leurs grands-mères, leurs amoureuses, leurs voisin-e-s, leurs ami-e-s et
le personnel médical sont les invité-e-s de ces vignettes de leur quotidien
passé ou présent, figures qui traversent les paysages modestes qu'elles
affectionnent. Ce qu'elles se confient, au fond, c'est peut-être leurs
subterfuges pour tenir dans un monde en flammes, en guerre, en constante
réduction. Les petits cercles des pierres qui entourent le feu de camp, les
petits cercles de proches, les petites subdivisions où l'on s'exerce à modifier
le réel par la poésie - rien qu'un peu, comme on pose une main sur des omoplates
secouées de pleurs. -
Texte traversé par le désir, le corps, le deuil et la mélancolie, qui parle de la fin d'un amour, de l'absence, du départ de l'homme qui retourne chez lui, en Argentine. La femme fuit son appartement, dort à l'hôtel, il l'appelle au téléphone, chaque nuit, puis elle bloque son numéro. Elle revient chez elle, essaie de vivre. Puis un jour.... il est là. Les dessins de Kent accompagnent ce texte, ils dialoguent dans un récit intermittent jour/nuit fait de présence et d'absence à la fois. Un spectacle musical accompagne ce texte.
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Livre d'une jeune femme qui parle avec joie, douceur et vivacité de l'amour, du désir, de l'objet aimé.
Ce livre fait du bien, il est lumineux et tendre, et comme le dit si bien la photo de couverture de François Isnard, délicat. -
Ventres, entre injonction sociale et désir d'enfant, entre amour et sexualité, Carole Bijou nous parle de la difficulté et la joie d'être une femme. Colère, inquiétude, plaisir, rapports à l'homme, à l'amour et au désir, force et faiblesse, cette poésie s'inscrit dans la tradition de la poésie de l'intime quand l'intime devient politique.
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Dans Fantômes et gens perspicaces il s'agit, dans une
multiplicité d'adresses, de lettres-poèmes (ou de poèmes-lettres, comme s'amuse
à les distinguer l'auteure, ne dessinant que pour mieux les remettre en jeu les
lignes de partage entre prose et vers, entre improvisation et composition
rigoureuse), lettres envoyés à des vivants, écrites pour des morts, ou encore
destinées à des administrations, ces instances-fantômes de nos existences, mais
toutes, toujours, " au présent de l'écriture ". Construit en sept
parties, ce livre tient en haleine de bout en bout comme si l'on s'attendait à
un dénouement, là où de dénouement il ne saurait y avoir (mais nous importent
les noeuds et les surgissements, leur énigme), et accueille aussi, outre une
lettre à un crâne et un poème dédié au chat de Dante, un scénario, des massages
chinois, de nouveaux " Contes d'ici à lire n'importe où " avec leurs poèmes-sms,
- le tout lié par un chemin d'axiomes. -
Ces Poèmes de bureau sont le fruit de hautes pressions, le surgeon de violences managériales extrêmes et même la tentative de comprendre les jeux pervers qui régissent les entreprises aujourd'hui. Écrits en 2015 et 2016, à l'époque où l'auteur s'est fait lanceur d'alerte dans une grande institution publique, ces poèmes donnent un aperçu souriant mais tendu de la complexité des rapports professionnels contemporains. Ses premiers lecteurs l'ont qualifié de "vif" et "caustique", y ont vu "des variations sur le fumeux social", lui ont reconnu "une langue simple comme j'aime", et une "ironie feutrée" qui triture et fait craquer "le discours ordinaire dominant".
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Au cours de ses voyages en Extrême-Orient (Chine, Japon,
Taiwan), Michèle Métail s'est intéressée aux représentations d'une célèbre
assemblée, celle des 500 disciples du Bouddha. À cette assemblée exclusivement
masculine, l'auteure oppose ici le portrait de 500 inconnues croisées durant
neuf semaines de voyage. Vêtements, accessoires, attitudes, gestes, expressions,
sont autant de marqueurs d'une silhouette fugitive, saisie dans l'instant nous
dresse un magnifique kaléidoscope coloré de la vie quotidienne au Japon. Elle
choisit aussi de contrebalancer l'image masculine des 500 arhats par des
portraits de 500 inconnues, mettant ainsi à l'honneur la figure féminine dans
une culture conservatrice, ce qui est à la fois un geste poétique et
politique. -
L'Afrique du Sud contemporaine est construite sur une identité nationale qui se caractérise par un traumatisme collectif permanent et son effacement simultané, une «Amnésie collective». Les thèmes qu'aborde Koleka Ptuma sont l'amour, la religion, les identités féminine, noire et queer, l'héritage de l'apartheid...
Elle pointe et dénonce le machisme qui règne jusque dans les milieux les plus «progressistes», la violence homophobe de la société sud-africaine, le manque de visibilité et les discriminations dont sont victimes les lesbiennes, entre autres dans son poème intitulé No Easter Sunday for Queers, (Pas de dimanche de Pâques pour les queers) qu'elle a adapté au théâtre. Ses poèmes, qui demandent avant tout «JUSTICE !», ont inspiré et accompagné de nombreuses manifestations et mouvements féministes et étudiants. son livre pose la question du genre en littérature et traduire Collective Amnesia implique de recourir au langage non genré, ce qui en français suppose des choix - adjectifs, participes passés, pronoms personnels - tout en veillant à ne pas gêner la lecture ce qui a été parfaitement réussi par le traducteur Pierre-Marie Finkelstein. -
"En exergue" est une méditation sur l'usage (et l'abus) des citations dans le discours, dans la littérature, dans la vie. Il présente de manière parfois drôle, parfois grave une des questions primordiales de la littérature contemporaine, le cut up et la citation. Guy Bennet dans ce texte use et abuse de la citation dans un jeu en abîme dénonçant tout en utilisant. Le texte se compose d'une série d'épigraphes appariées et de gloses qui les commentent. Ces épigraphes sont organisées en cinq sections thématiques qui, dans leur ensemble, tracent une trajectoire allant de la conception (de l'écriture) à la mort. Ces sections sont ponctuées d'un choix de méta-épigraphes, certaines comiques, d'autres non, qui soulignent notre tendance à nous approprier et à recycler ce que d'autres avant nous ont dit. Comme le texte lui-même est truffé de citations, il est à la fois une discussion et un exemple de cette pratique.
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En 2020, Sandrine Cnudde traverse seule la région Occitanie à pied, notant ses observations et photographiant paysages, gens et animaux. Elle en profite aussi pour faire des lectures publiques de ses textes chez des habitants. Au retour, elle travaille la mise en forme de ses collectes révélant des espaces invisibles, des liens silencieux qui unissent les hommes à leur territoire.
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« Nous nous battons pour le plaisir » de Kadhem Khanjar évoque de façon récurrente la profonde tristesse et la colère que provoque la violence quotidienne en Irak, si banale que même la mort devient banale comme nous le voyons dans le poème d'ouverture sur le snipper américain, les morts ne sont plus que des trophées dont on se vante. Encore des morts, encore des restes humains éparpillés, encore un ami tombé. Rien de neuf sous le soleil qui plaque. Le poète toise le tyran : ses efforts incessants pour instaurer la terreur n'effraient plus personne. La population est habituée mais même sa mort ne libère pas. Et les familles sont détruites, les enfants meurent. Le Printemps arabe a conduit à une libération de la création artistique. La génération de Kadhem Khanjar se passionne pour le dessin, la peinture, le street art... et la poésie. C'est une parole qui fuse enfin dans un pays où on doit se taire, les corps qui exaltent dans une vie de contrainte, c'est le plaisir pur de la poésie-action, dans un monde qui ne jure et ne juge que par la tradition.
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D'ailleurs de Catherine Weinzaepflen nous emmène à Hawaï, en
Algérie, Sardaigne, France à travers des poèmes/lcorrespondance entre celle qui
reste et celui qui est parti. Instantanés du quotidien faisant la part belle aux
sens et aux sensations mais sans oublier rencontre avec l'autre. Ce texte
propose de magnifiques portraits de femmes et d'hommes, dont elle nous livre
parfois les noms Vroum, Georgia, Fabio ou bien juste saisis par un geste, un
mot, un regard, dans tout lieu du quotidien, sans oublier les animaux. Pour la
première fois chez elle, s'insère dans le champ poétique la photographie, non
comme illustration du texte mais comme poème à part entière ou plutôt photopoème
comme elle aime à les appeler. Photographies de paysage, d'objet, de détails de
maison, elles deviennent partie du livre à part entière. Paysages, repas, vie
quotidienne, petites histoires, mais aussi actualité, la poésie de Catherine
Weinzaepflen parle du monde comme il va. -
Personnage de poésie, on.e est née à la croisée des deux pans
de recherches, comme si elle y avait été au fond en gestation depuis des années
: d'une part, la question matricielle de l'impersonnalité ; d'autre part, les
violences faites aux femmes. Le fait que cette violence ait été
vécue, qu'elle ait laissé son trauma, ne suffit pas, et appelle un dépassement
de l'autobiographique. Justement, l'impersonnalité a joué le rôle de " ferment
actif " qui a permis de " décoller " l'écriture de l'histoire personnelle pour
plonger dans le devenir social, économique et culturel de la femme, au regard de
siècles d'oppression et d'invisibilisation. En ce sens, On.e renoue avec la
veine de Gens de peine (Nous, 2014), faisant écho, cette fois au féminin, à ces
anonymes, ces " dénommés ", écrasés et laissés-pour-compte de la société. Ce bâillon traditionnel et tout le spectre des violences, de banales à
mortelles (effacement, contrôle, humiliations, enfermement, insultes, coups,
mutilations, viol, meurtre), force est de constater qu'ils se manifestent dans
la langue, dès la langue. Ils se traduisent d'abord ici par l'adoption d'une
forme : le texte procède par strophes entrecoupées et couples de vers brefs,
haletants, comme boiteux, soudain dépareillés. En outre, il est apparu à
l'autrice qu'elle ne pouvait pas ne pas situer son écriture en ce point aveugle
de résistance de la langue à la langue, où le féminin cherche à percer et
oscille indéfiniment à la recherche de lui-même, de sa place et de sa
potentialité, par le biais de l'écriture inclusive. Par souci de cohérence et
par une force interne à l'oeuvre même, il était impossible de faire autrement
sans trahir ni affaiblir ce texte : il a donc fallu en prendre le risque. -
Là-bas les voleurs Ont pris mon appartement et tout ce que je possédais Et moi je les observe d'ici ÀÂ quatre mille kilomètres de la Terre promise Les voici qui mangent ma nourriture Qui dorment dans mon lit Qui se mirent chaque matin dans mon miroir Qui utilisent ma brosse à dents Et qui portent même mes sous-vêtements.
Ils ont fait des enfants Et chaque jour ils leur disent que cet appartement est un cadeau de Dieu  Mais les voleurs savent que je suis toujours là Entre nostalgie et colère, Tarik Hamdan écrit depuis Paris sur sa vie de réfugié palestinien. Se mêlent douleur du déracinement et de l'exil, colère contre le destin de la Palestine, recherche de liberté. -
Beaucoup de poèmes des «construction d'un igloo» sont des sortes de tutos poétiques pour traverser la vie - dans un monde inondable, dans une vie parallèle. Cela, tristement et follement, grâce aux mots retrouvés de la profondeur et de la légèreté - avec un air de ne pas y toucher.
D'autres poèmes sont des mini-intermèdes ou les épisodes d'une poésie aventureuse, hasardeuse qui vient d'une impression d'étrangeté que cette même poésie arrange pour notre intelligence qui voudrait bien jouer à colin-maillard.
Beaucoup de ces poèmes sont donc pratiques comme des instructions. Idiots aussi, comme des tutos pour tout. Déterminants comme des bibliomancies. Déroutants comme des koans. Volants comme des écureuils. Décevants comme des chiens à poils longs. Désarmants comme les lèvres d'un lion. -
Depuis le temps que tout le monde l'annonce, voilà : c'est (enfin) La Fin du monde. Le livre de Samuel Deshayes et Guillaume Marie est un chant prophétique d'aujourd'hui, jouissif et inventif. Une danse de joie sur un volcan en train d'exploser. Partie de la banlieue sud de Paris, leur apocalypse englobe peu à peu toutes les histoires, toutes les géographies. On y croise des créatures fantastiques et immenses, une comète, une prophétesse, des lamantins. La Fin du monde, composée d'une trentaine de courts chapitres, joue des formes de la narration et l'explose avec les armes de la poésie. Deshayes et Marie reprennent des formes existantes (sonnets, sextines, versets, etc.), les détournent, en inventent de nouvelles.
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"A main levée" est le premier texte écrit par une jeune poète et traductrice. Il explore de manière langagière et fragmentaire les différentes facettes de la main, organe du contact sensoriel et sensuel.Texte qui se compose de 5 parties qui joue avec la main à travers la langue, le geste, la sensualité, l'érotisme, la spiritualité. La main comme outil, témoin du temps qui passe, de la douceur ou de la prière. Ce texte, original par son approche et par son sujet "la main", outil du savoir faire, devient, dans le texte de Lénaïg Cariou un jeu à la fois inventif, savant et simple autour du langage.
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Epingle se présente donc comme un texte, à mi-chemin entre la fiction et la prose poétique, et s'attache aux souvenirs possibles de la mère de Bachar al-Assad, Anissa Makhlouf, à moins qu'il ne s'agisse de fragments hallucinés. Allongée sur ce qui sera son dernier lit, elle décide de fermer les yeux pour faire place aux images, ses images à elle. Le texte Epingle s'interroge sur le fonctionnement de certains systèmes politiques ou économiques, en particulier les régimes dits dictatoriaux, qui n'ont cessé de jalonner l'histoire mondiale. Tentative d'approche d'un certain nombre de questions qui en découlent. Un dialogue entre l'intime et le politique. Faire résonner notamment en fond le culte de la personnalité, le narcissisme, illustré par le choix du du titre Epingle, petites épées qui, faute d'être impressionnantes, n'en paraissent pas moins redoutables si l'on venait à torturer quelqu'un avec. Epingle a été écrit à partir de documents.
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Ce premier recueil de poèmes de Nathan Trantraal écrit en kaaps, dialecte afrikaans parlé majoritairement par les "métis" des classes populaires du Cap qu'il revendique comme une langue à part entière, présente au lecteur la dure réalité de la vie dans les townships des Cape Flats. Les poèmes racontent : pauvreté, consommation de drogue, activités de gangs, sexe, etc. Trantraal ne rend pas la vie belle et précieuse : les familles dont il parle vivent des expériences que les autres ne lisent que dans les journaux. Mais s'y mêlent aussi des références à Kafka et Vermeer, pour dire que la vie et l'art sont plus grands que les Cape Flats.
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des errantes tissent des liens physiques, psychiques et temporels entre les personnes et leurs milieux, ou leurs « non-milieux » où elles ont atterri. Par une écriture poétique mêlant géologie et gériatrie, l'autrice donne à voir l'errance des personnes âgées rencontrées pendant dix mois en résidence d'écrivain Île-de-France à l'hôpital en les comparant à ces roches perdues, appelées blocs erratiques ou pierres errantes. Témoins des temps, des changements climatiques, ces blocs de pierre déplacés font écho aux « innom-mé(e)s » pris dans la perte de leurs repères mémoriels et géographiques. Des « dessouvenus » aux échoués, des égarés aux « dérangés », des errantes se veut un territoire d'accueil de tout cela en marge.
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On marche dans une ville étrangère, Montréal, de porte en porte, de visage en visage. On ne connait de ce jour, ni la dernière porte, ni le dernier visage. Une phrase s'éteint, les mains serrées sur la rambarde d'un balcon, une ville dans les yeux.
Ce livre est devenu un spectacle en 2020. Une lecture interprétée par Sandrine Bonnaire accompagnée par le trompettiste Erik Truffaz qui en a composé la musique. LA CLAMEUR DES LUCIOLES a été jouée en France, en Italie, en Suisse... et a été sélectionnée dans le cadre Un rêve d'Avignon par France Culture en 2020.
"...Je vais sortir. Je dois sortir. Marcher dans les rues, écouter la ville. Voir le pas des maisons. Voir les habitants entrer dans ces maisons et en sortir. Plus que tout, je dois aller voir le fleuve, le chemin qui marche, le Magtogoek des amérindiens, le fleuve aux grandes eaux. Le Saint Laurent. Mais peut-être ne sera-t-il plus là. Peut-être que le fleuve aura disparu au fond de la nuit dans le cerveau d'un homme qui le rêvait. Peut-être que le fleuve et tous ses transports de pommes douces, de sel et de farine, coule pour toujours dans le crâne d'un inconnu disparu en forêt. Peut-être que le fleuve que nous voyons là est une illusion, le reflet de la pensée d'un homme étendu sous les branches et que le chemin qui marche le protège maintenant de son absence."