Oeuvres Tome 4 ; Bartleby le scribe ; Billy Budd, marin ; et autres romans (édition Philippe Jaworski ; traduction conjointe Philippe Jaworski)

Herman Melville

Philippe Jaworski (Traduction)

Traduit de l'ANGLAIS (ETATS-UNIS) par PHILIPPE JAWORSKI

Résumé

Entre 1853 et 1856, Melville publie près d'une quinzaine de contes et de courts récits dans des magazines. Certains d'entre eux connaîtront un destin exceptionnel, comme « Les Encantadas », suite de croquis consacrés aux îles Galápagos, « Benito Cereno », inoubliable relation de la révolte d'un navire négrier, et ce qui est sans doute la « tragédie urbaine » la plus célèbre de l'histoire de la littérature : « Bartleby le scribe », dont on n'aura jamais fini d'interroger le mystère, qui est un mystère sans secret.
Melville n'en a pourtant pas terminé avec les formes longues. Il travaille à un feuilleton, Israël Potter, tout à la fois biographie (largement fictionnelle) d'un héros obscur de la guerre d'indépendance, réflexion ironique sur l'Histoire et sur l'écriture de l'Histoire, et méditation sur la banqueroute des ambitions humaines : peut-être le plus intimement autobiographique de ses écrits. Israël Potter paraît en volume en 1855, deux avant un roman méconnu, singulier, à découvrir, L'Escroc à la confiance. Trois chapitres y forment une sorte d'« art poétique », et tout y est problématique, du narrateur aux personnages en passant par la construction du sens, qui échoit au lecteur lui-même. L'Escroc est un roman pour notre temps ; il n'y a pas lieu de s'étonner qu'il ait laissé les critiques de 1857 aussi perplexes que l'employeur de Bartleby face à son clerc. Melville n'y gagne pas un penny. Il va désormais se consacrer à la poésie, pendant trente ans - et aux douanes de New York, qui l'emploieront vingt années durant.
Il doit lutter pour que ses oeuvres poétiques soient publiées. Lorsqu'elles le sont, elles ne récoltent qu'indifférence ou mépris. En 1885 sans doute, peu avant de prendre sa retraite des douanes, il compose une ballade intitulée « Billy aux fers », brève évocation d'un marin à la veille de son exécution pour mutinerie. C'est de ce poème que sortira son ultime fiction... Trente-trois années passeront avant que le livre - Billy Budd, marin - ne soit publié. Dans ce récit intérieur plus encore que dans les autres romans, le « mystère de l'iniquité » est à l'oeuvre, et la pureté n'existe que sous le regard de son éternel adversaire, le « diabolisme incarné ». Billy Budd sera pendu. Le livre s'achève sur « Billy aux fers » et sur un compte rendu officiel qui dit que l'innocent est coupable. Tel est le monde : apparence et mensonge.


Sommaire

Israël Potter.

Les Contes de la véranda :
La Véranda.
Bartleby le scribe.
Benito Cereno.
Le Marchand de paratonnerres.
Les Encantadas ou Îles Enchantées.
Le Campanile.

Contes non recueillis :
L'Heureux Échec.
Le Violoneux.
Coquerico !
Le Pudding du pauvre et les Miettes du riche.
Les Deux Temples.
Le Paradis des célibataires et le Tartare des jeunes filles.
Jimmy Rose.
Les Portos.
Moi et ma cheminée.
La Table en bois de pommier.
L'escroc à la confiance.
Billy Budd, marin

Rayons : Littérature > Œuvres classiques


  • Auteur(s)

    Herman Melville

  • Traducteur

    PHILIPPE JAWORSKI

  • Éditeur

    Gallimard

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    25/02/2010

  • Collection

    Bibliotheque De La Pleiade

  • EAN

    9782070118069

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    1 377 Pages

  • Longueur

    17 cm

  • Largeur

    10.5 cm

  • Épaisseur

    3.5 cm

  • Poids

    546 g

  • Support principal

    Grand format

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Herman Melville

HERMAN MELVILLE est né le 1er août 1819 à New-York. Son père meurt en 1832 et laisse le jeune Herman dans une situation financière désastreuse. Il doit alors gagner sa vie et s'enrôle à vingt-trois ans dans l'équipage d'une baleinière des mers du Sud. Il séjourne aux Îles Marquises et retourne aux Etats-Unis. En 1846, il conte ses aventures dans Taïpi et en 1847, il publie Omoo. Ces deux ouvrages lui valent aussitôt un grand succès. Pourtant, l'ancien baleinier n'est pas satisfait : on applaudit en lui l'aventurier et non l'écrivain. Dans son livre suivant, Mardi, il insiste pour donner une dimension plus littéraire à son oeuvre. Mais le succès ne suit plus et ses oeuvres suivantes passeront inaperçues. A partir de 1857, malgrè un succès d'estime pour Moby Dick, Melville n'écrit plus guère qu des poèmes. A soixante-neuf ans, en 1888, il reprend la plume pour écrire Billy Bud, gabier de misaine. Il meurt le 28 septembre 1891.

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